Vérité Vengeresse

Survivre ou ne pas survivre au sport ? (1e partie)

Je ne m'étais pas échauffée ce matin, alors je décide de le faire avec risque. Je suis derrière une des chaises en plastique, je pose mes mains sur le haut du dossier, et je me soulève pour me tenir droite comme un I, la tête à l'envers.

Mon père m'ordonne : « Descends de là, tu risques de te faire mal.

- Tu n'as pas changé, je ne peux jamais cesser de te surprendre, déclare-je en souriant. Mais je peux faire plus. »

Je lève un seul bras, et je suggestionne à Ms Palmer : « Ce qu'on pourrait faire avant de s'entraîner à la crosse, c'est un peu d'entraîner les filles à la self défense, vous ne pensez pas ?

- Bonne idée Angela, accepte Ms Palmer. Mais descendez de là, vous allez vous faire mal.

- Ça ne changera rien, dis-je en souriant. Quand vous me direz ça, je continuerai à prendre des risques. C'est ce que je suis. »

Je me soulève encore un peu, me tenant qu'avec le bout des doigts, comme dans le souvenir.

Je poursuis : « Faut pas me sous-estimer, Ms Palmer. C'est pas revenir à la vie qui va me faire baisser les bras. Vous deux vous vous apprêtez à me dire que vous ne voulez pas me dire ça, je le sais, et ça n'a jamais été mon intention. Rappelez-vous ce que m'a dit ma mère : plus je suis faible, plus je suis forte. Traitez-moi de faible, je prendrai encore plus de risques, je pourrai aller très loin. Je ne crois pas aux pouvoirs magiques, ni à la force d'une tueuse qui vient seulement quand l'autre vient de mourir. Je ne suis pas de l'univers où « à chaque génération, une tueuse vient au monde ». Je ne suis pas fan de cette série, mais Hank l'est. Je suis enfin redevenue moi et fière de l'être. »

Je m'amuse à faire doucement bouger mes jambes dans un mouvement de souplesse rien que pour leur faire peur (surtout à mon père, hein !).

J'entends quelqu'un arriver, j'ai les yeux fermés, et je reconnais la voix de Polly qui dit : « Bonjour M. Turner ! Bonjour Ms Palmer ! Salut Angie ! »

Comment elle sait que c'est moi ? Mon père dit : « Je vois que tu es de bonne humeur, aujourd'hui. Comment ça va ?

- Je vais bien, merci de me le demander. Surtout de savoir que votre fille va mieux, au point même qu'elle est en train de faire des figures sur un bras. Angie, descends de là, tu ne passes quand même pas inaperçue !

- Mais comment tu sais que c'est moi ?, demande-je surprise »

Je descends et je les rejoins, elle me répond : « Il n'y a que toi pour faire ça. Au fait, j'aime bien ta coupe, et même la couleur. Au moins, ça ressemble pas à la coiffure de ton père. »

On se met à rire, mon père lui répond : « C'est gentil de dire ça, en plus je vous vois mal dans mon fan-club.

- Ah, parce que tu as un fan-club ?, ironise-je

- Sinon, je suppose qu'elle vous a dit que je sais pour..., constate Polly en coupant volontairement sa phrase

- Oui, confirme mon père. Et pour ne pas t'inquiéter, Sue Sylvester vient tout juste d'apprendre une partie.

- Attends, comment tu m'as appelé ?, demande la prof faussement surprise

- Je suppose que tu me collerais si j'étais un élève, lance mon père.

- Mais vous pouvez regarder Glee en taule ?, demande Polly surprise. Il était sorti il y a 7 ans et vous étiez déjà en taule.

- Même dans la réalité on peut regarder la télé en prison, répond mon père. J'ai partagé pendant un temps ma cellule avec un fou dangereux qui regardait la série pour se rapprocher de sa fille. Il se mettait même à chanter, il m'empêchait de dormir, il a fallu que je l'assomme pour qu'il se taise ! »