Un soutien inattendu

Une visite inattendue

Mon avocat et moi, nous sommes en route pour la prison où se trouve Sharkan. Je lui avais annoncé qu'il aurait une agréable surprise au cours de la semaine. Et je tiens toujours ma parole. Arrivé devant la prison, mon avocat se gare sur le parking réservé aux visiteurs et nous descendons de la voiture pour se diriger vers la prison.
À l'intérieur, un gardien nous demande de laisser nos portables et clés. Nous nous exécutons. Il nous entraîne dans un dédale de couloirs et portes fermées à clé puis nous stoppons devant une porte qu'il ouvre. Nous le remercions et entrons dans le parloir. Il nous dit de patienter, car son collègue allait revenir avec Sharkan dans quelques minutes.
Mon avocat attendit qu'il s'en aille pour parler. Nous discutons de la future libération de Sharkan Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvre sur un autre garde et derrière lui se tient Sharkan. Il lui ordonne de ne pas faire de problèmes sinon, c'est l'isolement. Il nous laisse tous seuls. Mes yeux ne peuvent s'arrêter de mater Sharkan.

Je ne m'attendais pas du tout à voir un aussi bel homme se diriger vers moi. Grand, au moins 1,85 m, musclé les cheveux noirs corbeaux, des yeux sombres, presque noirs. Des belles lèvres roses, légèrement pulpeuses, des épaules larges, une mâchoire carrée. Il est tout simplement magnifique. J'ai essayé d'imaginer son physique tant de fois, que là, j'en étais loin de la réalité. Je repense à ma dernière lettre et je ne connais toujours pas son type de mec. Vu que je n'ai toujours pas reçu sa réponse à ma dernière lettre.
Sharkan se place devant moi et me regarde durement. Je me demande ce que j'ai pu faire pour qu'il me fixe bizarrement ?

- Je t'avais écrit de me laisser tranquille. Qu'est-ce que tu n'as pas compris ? Pourtant, je parle français, non ?

- Bonjour, Sharkan. Je n'ai pas reçu ta lettre et je ne vois pas ce que j'ai fait de mal.

- Tu ne vois pas ? me dit-il d'un ton dur.

J'ai les larmes aux bords des yeux, mais je me retiens de toutes mes forces pour ne pas les laisser couler. Je ne comprends rien du tout. Je ne suis pas venu ici pour me disputer avec lui. Je suis là pour que mon avocat le sorte de ce merdier et de cette prison infâme. Je respire un bon coup et me lance.

- Sharkan, je te présente ton avocat maître Vandenberg. Il va t'aider à obtenir ta libération. Je t'avais promis que je t'aiderais et je le ferais.

- Et si je ne voulais plus sortir.

- Ne dis pas ça ! Ta mère t'attend et moi aussi.

- Ma mère, je veux bien. Mais toi ? Laisse-moi rire ! Tu n'es rien pour moi !

Mon Dieu !... Cela fait mal d'entendre ces paroles ! Elles résonnent dans ma tête comme un glas. Mon crâne va exploser si je reste là avec eux. Il faut que je parte pour ne pas m'écrouler et éclater en sanglots. Andréas vit mon air désespéré et vient vers moi. Il me murmure qu'il s'occupe de son client et que je dois retourner dans la voiture. Je le remercie. Je peux compter sur lui. Je le connais depuis longtemps. Je quitte la pièce. Avant de refermer la porte derrière moi, je me retourne une dernière fois vers Sharkan. Espérant, je ne sais pas quoi. Sans que je puisse les retenir, des larmes coulent sur mes joues. Je vis que son regard n'avait pas changé. Je ferme les yeux tout en ayant du mal à respirer puis je sauve comme si j'étais poursuivi pour une meute de chiens sauvages.