Lettre n°2

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Après une journée bien chargée, je rentre enfin du travail. Je suis épuisé. Entre les castings photos pour lesquels j'ai posé habiller, en torse nu et une fois en boxer. Pendant les poses, je ne pouvais pas m'arrêter de penser à Sharkan. Je me demandais s'il allait répondre à la lettre que je lui ai écrite.
Cela faisait maintenant une semaine que je lui avais envoyé cette lettre et jusqu'à présent, je n'ai reçu aucune réponse.
En ouvrant la porte de mon bâtiment, comme à mon habitude je vérifie si je n'ai pas eu de courrier. En parcourant mes lettres, une seule attire toute mon attention. C'est une enveloppe qui venait de la prison. Mon cœur se mit à battre la chamade. Je ne pris même pas la peine d'attendre l'ascenseur qui va mettre des plombes à arriver. Je montai directement les escaliers quatre à quatre.
Arrivé dans mon appartement, je balance ma mallette sur la table et je vais m'installer dans mon divan.

J'ouvre le pli et je lis son contenu. En lisant, j'ai les larmes qui coulent sur mes joues. Je ne peux pas les retenir. Son histoire me touche encore plus maintenant que je connais l'entière vérité. Je ne réfléchis même pas je prends une feuille et un stylo sur ma table de salon et je me mets à répondre à sa lettre.

« Sharkan,

Eh oui ! C'est moi, comme tu peux le voir je réponds à ta lettre. Non ! Je n'allais pas t'abandonner. Je tiens à te dire tout d'abord que je ne suis pas un lâche et que je n'ai qu'une parole. Je suis vraiment désolé pour ta maman et ton histoire. Je veux à tout prix que tu arrêtes de penser que tu es une merde, que tu n'as pas le droit d'obtenir mon attention ! Tu la mérites amplement et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour t'aider.
Tout d'abord, je souhaiterais pouvoir contribuer au bien-être de ta maman. J'aimerais lui payer son traitement. Ne t'inquiète pas, je le fais de bon cœur et je ne te demanderais jamais de me rembourser.

Pour cela, il faudrait son adresse. Ainsi, je pourrais lui rendre visite et lui dire que je suis un de tes amis. Deuxièmement, lorsque tu sortiras de prison et crois-moi tu sortiras plus vite que prévu tu peux me croire sur parole. Ton affaire, j'en fais mon affaire à partir de maintenant. Pour en revenir à ce que j'allais te dire, lorsque tu sortiras de prison tu auras un travail pour lequel tu seras bien payé ainsi, tu n'auras plus de soucis d'argent.
Je ne veux aucun remerciement. Enfin peut-être un seul. À partir du moment où tu travailleras, je ne veux plus que tu ailles voler.
Au fait, sache que lorsque tu sortiras de prison, si tu veux voir un ami, je serais là.

PS: J'attends une réponse de ta part. N'oublies pas de me donner l'adresse de ta mère. Voici mon adresse: Rue Vandervelde 65 Mons.

Siorenzo. »

Après avoir relue ma lettre, je la mets dans une enveloppe que j'irais poster demain en allant au travail. Boulot que je ne vais plus tarder à quitter.

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