ғᴀʟʟ ᴅᴏᴡɴ | ʲᵏ ˣ ᵗʰ

²| << Gentil... >>

<< b- bonjour... >>

Bégaies-tu, le rouge aux joues, les yeux rivés sur ses genoux découverts par des trous dans le cuir lacéré. Mon pote rit avec tendresse en te découvrant et hoche également de la tête à son tour, sa voix fluide te parvenant.

<< salut ! >>

Tu oses enfin relever le visage vers lui après ses paroles. Je suis persuadé que comme moi avant toi, sa voix féminine t'a surpris et laissé admiratif. Jimin est vraiment étrange, et sa voix en est encore une fois l'exemple ; légère et claire, douce et presque fragile, contrastant avec son physique provoquant.

<< bon ! C'est pas tout mais faut que j'aille chercher l'apéro ! >>

Sur ses mots je fais quelques cercles sur ta hanche avant de te laisser t'asseoir avec Jimin sur le canapé dans un mouvement conjugué. Je pars en cuisine chercher les plateaux remplis d'aliments sucrés et salés et reviens vers vous, les posant sur la table basse.

Je m'asseoie sur le pouf sur le côté de la table, constatant que tu es toujours aussi tendu. Jimin semble complètement décontracté, admirant doucement ce que je viens de mettre sur la table.

<< servez-vous, allez ! Qui veut quoi à boire ? >>

<< un petit rhume arrangé, tu as ? >>

Je me tourne vers toi, t'interrogeant du regard. Ça a beau faire presqu'un mois que je suis là, je ne connais pas encore l'appartement par cœur. Tu hoches la tête positivement et te lèves pour aller chercher les alcools dans un placard sous le buffet de la télévision.

Finalement nous trinquons, et commençons à manger. Tu te détends un peu, mais je vois bien que tu n'es pas aussi à l'aise que d'habitude. Je commence à bien te connaître maintenant. Ton toi du présent.

<< 'scuse kook, je peux vous emprunter les toilettes ? >>

Fait finalement Jimin après une petit heure de discussion et grignotage. J'acquiesce et lui montre le chemin. Il nous laisse alors seuls quelques instants, instants où un silence plutôt agréable s'abat sur le salon.

<< alors tu le trouves comment ? >>

Tu lèves tes yeux vers moi, puis tout en entortillant tes doigts entre eux tu souffles ce mot qui me réchauffe le cœur pour tant de raisons différentes.

<< gentil... >>

Je souris, puis je te suis d'un regard interrogateur lorsque tu te lèves du canapé pour t'approcher de moi. Tu te tournes et viens poser tes fesses sur mes cuisses, t'asseyant littéralement sur moi. De suite tu cherches le contact en passant tes mains sur mes avants-bras, me demandant de t'enlacer.

Je t'obéis, resserrant mes bras autour de toi. De suite tu relâches tous tes muscles et tu fonds contre moi. Je te cale encore plus contre mon ventre et mon torse et viens poser ma tête sur ton épaule, humant ton odeur.

Le verrou de la porte des toilettes tourne et le sifflement enjoué du blond nous parvient se rapprochant. Tu gigotes un peu, me montrant que tu veux descendre de mes genoux mais je te serre fort, refusant de couper court à ce contact.

Lorsque Jimin entre dans notre champ de vision, nos regards se croisent et nous nous sourions espièglement, la complicité passant à travers nos yeux. Je te sens presser ton dos contre moi et jouer avec ma main droite, tripotant mes doigts des tiens. Je pourrais parier que tes joues ont pris une belle teinte rosée.

<< que c'est mignon. >>

Taquine-t-il, un léger sourire tendre aux lèvres. Il s'assoie dans le canapé et j'emprisonne tes doigts aventureux dans les miens, les entrecroisant. J'adore ça. Cette sensation de ta main dans la mienne, c'est simple, chaste, mais vraiment significatif et ça me fait beaucoup d'effet.

<< alors les deux tourtereaux, des projets ensemble ? >>

<< si tu parles d'adopter un gosse, on y pense pas encore. >>

Ris-je doucement, toi gardant les regards sur tes cuisses. Jimin rit aussi et la conversation continue, passant du travail aux amis, de la météo aux passe-temps.

Finalement, lorsque la nuit et déjà bien entamée, il nous laisse seuls, rentrant chez lui. Je suppose qu'il va passer par ces ruelles sombres pour continuer son manège illégal, j'espère juste qu'il n'aura jamais de gros problèmes. Je sais que ce milieu est compliqué.

Nous rangeons calmement la maison, enfin l'appartement, et je débarrasse la table alors que tu ranges le plan de travail. Je souris tout seul en effectuant cette tâche, me rappelant ton comportement enfantin face à cet homme qui t'était inconnu.

<< t'es adorable quand t'es intimidé. >>

Lance-je, un sourire toujours scotché aux lèvres. Tu te tournes vers moi avec les yeux grands ouverts, comme si tu n'avais pas compris ce que j'avais dit. Je te rejoins dans la cuisine et me penche en avant pour poster mon nez juste devant le tien, chuchotant sur ta peau.

<< je t'aime. >>

Tu souris alors, le rouge ornant tes joues pour la troisième fois de la soirée, puis à ma grande surprise tu me pousses d'une main sur mon torse, rigolant nerveusement. Tu t'arrêtes finalement, plongeant tes yeux rieurs dans les miens.

<< moi aussi. >>

À tes mots je souris, puis deux doux croissants de chair se dépose avec pudeur sur les miens, me faisant fermer les yeux. Et pendant ce baiser aussi délicat qu'amoureux, une phrase de Jimin me revient en tête, accentuant le bonheur qui s'installe dans mes tripes.

<< le lâche pas ton Tae, kook'. Il va se passer de grandes choses entre vous, je le sens. Et Dieu sait que j'ai bon odorat. >>

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Ton toi du présent