ғᴀʟʟ ᴅᴏᴡɴ | ʲᵏ ˣ ᵗʰ

²| << Non Pas De Jini >>

<< JinI ReviEns ! >>

<< Taehyung laisse le partir, ne lui rends pas ça plus difficile ! >>

Décide-je d'une voix ferme. Tu sanglotes en te débattant mollement alors que je te serre contre moi, pressant ton dos contre mon torse. Lorsque je resserre mon bras autour de ta taille fine, collant complètement nos corps, tu arrêtes subitement de bouger.

J'attends que ta respiration se calme aussi et finalement tes pleurs cessent rapidement. Tu viens agripper mes poignets de tes mains et tu essaies de te dégager mais je refuse de te lâcher. J'ai trop peur que tu cours dans les escaliers.

Je te soulève du sol et tu couines, t'accrochant fort à mes manches. Je sens que tu trembles contre moi et je te pose a terre doucement une fois que nous sommes à l'intérieur, fermant la porte derrière nous.

Tu ne bouges pas puis d'un coup tu te tournes vers moi et essaie d'ouvrir la porte mais je te retiens. Tu recommence à pleurer en essayant d'atteindre la poignée mais je te fais reculer vers le canapé.

<< je veUX pas êtRe sEul aVEc tOi... >>

Ta respiration s'accélère encore et je ne sais pas quoi faire. Ta réflexion me blesse plus que je ne le montre et je t'oblige à t'asseoir dans le canapé. Tu te penches sur le côté et enfuis ta tête entre tes bras sur l'accoudoir.

<< j'ai PEur... >>

Chouines-tu, moi sentant un flux amer traverser ma poitrine. C'est vrai que ça fait plus d'un an que tu ne t'es pas retrouvé seul avec moi, et la dernière fois, c'était chez moi... Je crois. Je me rapproche doucement, m'agenouillant au bord du canapé.

<< Taehyung... Ne t'inquiète pas... >>

<< je suis pathétique ! >>

Lances-tu à moitié en pleurs, ta voix s'étouffant entre tes bras. Je ne sais encore une fois pas comment réagir, et à vrai dire, je commence à perdre patience.

J'aimerai tellement que tu te réfugies dans mes bras plutôt que dans ce canapé... Je me lève et pars faire la cuisine pour tout à l'heure, te fuyant autant que tu me fuis. J'en ai besoin, et finalement ça m'aide à penser à autre chose.

À mesure que je prépare les pancakes, je n'entends plus ta respiration. L'odeur agréable de la cuisson vient chatouiller mes narines et je me détends, remplissant un plat de petites crêpes épaisses. Je sors du sirop d'érable du placard, petit pot ambré qui m'a inspiré les pancakes, puis je viens tout poser sur la table basse.

Tu me lances un regard timide, te redressant sur le canapé. Tu es tout décoiffé et le visage que tu portes à l'instant, les joues rougies, les yeux bouffis, m'attendrit beaucoup. Tu me regardes quelques secondes avant de remarquer les crêpes.

<< tu en veux ? Je les ai faites pour toi. >>

<< merci... >>

Tu a hoché positivement la tête, et je te sers dans tes mains, en profitant pour les prendre dans les miennes. Je souris furtivement et je t'observe manger, me posant à côté de toi.

J'allume la télévision et nous grignotons pendant toute la matinée devant des programmes comiques célèbres en Corée. Nous nous détendons et je suis pris de plusieurs fous-rire, t'entraînant dans mon hilarité.

Je rigole jusqu'à avoir les larmes aux yeux et je finis par prendre conscience de ton rire. C'est la première fois depuis trop longtemps, et il me rappelle de suite les moments que nous avons passés ensemble avant... Tout ça.

Ce sont ces pensées qui me calment et tu finis par laisser tomber ta tête sur mes genoux, continuant à sourire en regardant la télé. Tu te sers encore un pancake alors que je laisse mes doigts parcourir tes cheveux.

<< ça va mieux ? >>

Je veux être sûr que tu es rassuré, malgré que je m'en doute à présent. Tu fais oui de la tête avant de prendre la parole, tournant la tête vers le haut, soit vers la mienne qui se baisse vers ton visage. Nos regards se croisent.

<< oui merci... Je suis désolé, j'ai angoissé tout à l'heure... >>

<< Taehyung... Arrêtes de t'excuser. >>

<< o-oui d'accord... >>

Tu croques dans ta crêpe en détournant le regard et je ne peux m'empêcher d'admirer ton visage juste sous mes yeux. Je finis par ne fixer que tes lèvres qui rapidement prennent tout mon champ de vision. Je ne vois qu'elles, leur forme si tentatrice, parfaite, leur couleur douce, belle, elles sont toutes lisses et brillantes, elles ont l'air presque irréelles.

Je les observe bouger, mâcher, du sirop d'érable s'y déposant parfois, ta langue passant dessus. Je suis complètement omnibulé. J'ai envi de les goûter. Des souvenirs sensoriels de toutes les fois où je t'ai embrassé remonte dans mon organisme, et ma respiration s'accélère sensiblement.

Tu passes ta langue lentement sur ta lippe inférieure, puis tu la mordilles doucement. Soudainement c'est ton doigt qui passe et qui vient déposer du liquide ambré et sucré sur tes lèvres. Je fronce les sourcils et remonte brusquement mon regard dans le tien.

Tu me fixes intensément, tes orbes noires me sondant avec insistance. Je reste bloqué dans ton regard alors que tes yeux viennent se balader sur mes lèvres. Tu me fais beaucoup trop d'effet, et je ne bouge plus, me contentant de suivre les moindres mouvements de ton visage.

Tu bouges la tête de façon à la caler entre mes jambes, étirant ton cou. J'ai l'impression que tu me provoques mais je ne sais pas si tu veux que je craque ou si tu ne veux pas que je cède. Tes lèvres s'entre-ouvrent je braque mon regard dans tes yeux, perdu.

Ils sont mis clos et tu me regardes aussi, comme apaisé ou à moitié endormi. Et c'est d'une voix calme et basse, un murmure léger, que tu romps le silence du salon.

<< embrasse-moi... >>

J'alterne rapidement entre tes yeux et ta bouche, cherchant une approbation. Je n'ai pas envi de faire de faux pas, et je me sens pris au dépourvu par cette demande. Je ne te voyais pas me le demander ainsi.

<< s'il te plaît... >>

Insistes-tu, prenant une voix beaucoup moins assurée. Je me penche, passant une main dans tes mèches pour découvrir ton front et l'autre sur ta joue, caressant ta pommette de mon pouce. Puis je cède enfin à mon envie, t'embrassant directement à pleine bouche, penchant la tête pour glisser mon nez contre le tien.

Tu te cambres légèrement, comme surpris de l'intensité de mon geste, puis alors que je mouve mes lippes contre les tiennes avec passion tu passes tes mains dans ma nuque et mes cheveux.

Des crépitements assez violents se forment dans mes intestins et je frissonne, respirant fortement ton odeur. La sensation de tes croissants de chair contre les miens est juste divine, je veux être toujours plus près de toi et j'enveloppe tes lèvres de plus en plus profondément.

Les petits bruits humides de notre baiser remplissent la pièce, accompagnés par nos souffles lourds. J'arrête d'incliner ma tête, nos bouches se retrouvant presque à la perpendiculaire, et ça n'a pas l'air de te déplaire.

Puis c'est lorsque nos langues se rencontrent, nos bouches profondément emboîtées, grandes ouvertes, que tout explose dans mon organisme. Mon échine est parcouru d'un long frisson de plaisir et nous ralentissons le rythme de notre baiser, réciproquement hypnotisés.

Je frotte ma langue avec la tienne, j'oublie la notion même du temps, et c'est seulement lorsque nous manquons dangereusement d'air que nous nous séparons, à bout de souffle.

Tu inspires bruyamment, je tente de reprendre une respiration correcte, et mon visage atterrit dans ton cou, me saoulant de ton odeur. Je me sens bien comme ça, avec toi.

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Nos regards se croisent