28. Une victoire pour une défaite

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« - Plus que prêt. » Lui chuchote-t-il. Hermione sourit et le rêve se finit ainsi.

Fred était très intrigué par ce rêve. Reflétait-il ce qu'il voulait réellement ou n'était-ce qu'un simple rêve troublant ? Il sentait que la réponse lui serait apporté dans un avenir proche.

[...]

Le premier week-end de mai annonça la victoire sans surprise de Poufsouffle sur Serpentard. Bien que les Gryffondor étaient heureux de voir leurs ennemis de toujours perdre face aux jaune et noir, ils étaient particulièrement inquiets parce que leur victoire au Tournoi des maisons n'était pas du tout assurée.

Le classement du Tournoi des Maisons se profilait à l'horizon. Serdaigle était dernier à 300 points, Serpentard avant-dernier à 350 points, Gryffondor second à 470 points et Poufsouffle premier à 660 points. Il y avait peu de chance que Serdaigle remonte dans le classement mais pour Gryffondor la victoire et le titre de champion du tournoi de Quidditch des maisons pouvaient encore être possible. 200 points les séparaient du titre. C'était encore faisable mais ce serait difficile, l'équipe le savait. Leur atout était définitivement Harry. Son éclair de feu et son habilité au vol étaient leurs bottes secrètes. Pourtant, ils doutaient tous de leur victoire au tournoi.

[...]

C'était un doux soir de mai, plus précisément la nuit du 26 au 27 mai. Un croissant de lune brillait dans le ciel et deux adolescents vivaient une nuit difficile. Hermione était à la fenêtre de son dortoir, n'arrivant pas à dormir. Elle contemplait les étoiles si étincelantes dans le ciel noir. Cette image pourrait être effrayante, pourtant pour Hermione elle représentait le calme et la sérénité. Hermione faisait souvent des insomnies à cause de ses pensées. Il est bien connu qu'Hermione réfléchissait beaucoup trop pour son bien. Ses pensées étaient tournées vers Fred et Harry. Sa relation avec son petit-ami évoluait, ce qui inquiétait Hermione, elle réfléchissait au futur et elle paniquait. Comment devra-t-elle se comporter ? Fred pense-t-il que ce soit si sérieux ? Elle se voyait finir sa vie avec lui et elle sentait qu'il pensait la même chose. Cependant, Hermione avait besoin d'entendre tout ça. La communication entre eux sur ce sujet était floue. Malgré l'angoisse que ces réflexions font sur elle, elle était mille fois plus inquiète concernant Harry, la dernière épreuve approchait et elle avait peur qu'il ne soit blessé ou pire, qu'il ne meurt. Elle en perdait le sommeil, si bien que des cernes s'étaient logés sous ses yeux, inquiétant ses amis. Mais Hermione avait cette capacité à convaincre les gens qu'elle allait bien peu importe son état. Elle les rassurait et ils la croyaient facilement, enfin tous sauf Fred et Harry. Comment ne pas croire Hermione Granger ? Réalisant qu'elle n'arriverait pas à dormir, elle descendit dans la salle commune, prit un livre et lut à la lumière de sa baguette et du feu crépitant qu'elle venait d'allumer.

Harry dormait dans son dortoir. Poudlard était pour lui un lieu sûr, aimant et plein de souvenirs. Ses parents s'y étaient rencontrés, chamaillés et ils y étaient tombés amoureux. Ils s'étaient fait des amis et des ennemis, tout comme lui. Souvent, Harry repensait à cette soirée de troisième année où il avait découvert que Peter Pettigrow, l'ami fidèle de ses parents était toujours vivant et était l'homme responsable de la mort de ceux-ci. Il se demandait s'il n'aurait pas été préférable de le tuer, mais il se ravisa vite. Pettigrow vivant, son parrain pouvait prouver son innocence auprès des personnes qui lui étaient chers, comme Lupin, surtout Remus Lupin !

Presque un an était passé, mais Harry ne cessait de ressasser cette soirée. Ces derniers temps, il rêvait même de Pettigrow la nuit. Une statue représentant la faucheuse, une coupe, du sang, Pettigrow et une silhouette encapuchonnée. Son rêve ou son cauchemar plutôt, se finissait toujours par un flash vert et un cri de douleur. Harry savait quel était le sort qu'il percevait. Chaque fois, il se réveillait en sursaut, haletant, cherchant désespérément à retrouver son souffle. Ce soir-là, il n'y parvint pas. La douleur était beaucoup trop réelle. Il regarda l'horloge magique présente dans sa chambre. Quatre heures du matin, un samedi. Il souffla puis consentit à descendre dans la salle commune. Quelqu'un était assis dans le canapé, face à un feu de cheminée. Avec précaution, il s'installa face à la personne.

Imprévu (Tome 1)Where stories live. Discover now