Incertitudes & tracas

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Deux heures et demi.
Le baiser.
De longs baisers passant de ma bouche à mon cou. Mon désir et mon plaisir de ces premiers baisers sur ma peau, la peur et les incertitudes de la suite.
Après tout, nous sommes à la plage, que peut-il se passer? Pas grand chose. Enfin, c'est ce que je croyais. J'y ai pensé une seconde, puis je me suis dit que tout cela était impossible. La plage, les gens, la vie, tout ça. Rien ne pouvait m'arriver, c'est le genre de situation qu'on imagine arriver aux autres mais jamais à soi.
Cette idée a vite disparue de mon esprit quand ses lèvres repassaient sur les miennes et que ma langue jouait avec la sienne. Enfin, jouait... je crois que je voulais juste m'en sortir en douceur. J'avais refusé, je lui avais dit que je ne voulais pas qu'on s'embrasse, mais il ne voulait pas comprendre. Alors j'essayais, je tentais ce que je n'avais jamais fait auparavant. J'innovais ce qui est si simple pour tout le monde. J'essayais d'aimer, j'essayais de me dire que c'était comme ça après tout, peut-être que j'étais en couple à présent? Cette idée ne fit que frôler mon esprit en premier temps pour s'y fixer, rester ancrée dans mon crâne.
Mais j'ai réfléchis. J'ai repris mes esprits dans cette courte pause plaisante et je me suis ressaisie. Je ne l'aime pas. Je ne veux pas être avec lui. Il faut arrêter. Alors c'est ce que je fis. J'arrêtais. J'arrêtais de l'embrasser, j'arrêtais toute cette proximité. Il était étonné. Mes tracas ont disparus à cette seconde, pour être de nouveau tracassée par ce mauvais pressentiment. Me voilà de nouveau en plein tracas.

Lettre à mon traumatisme.Where stories live. Discover now