Marchons.

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Marchant à grands pas, moi à petits pas hésitants, nous finissons par nous rejoindre.

"Salut", dit-il.

"Salut", dis-je d'une voix tremblante.

Il m'a fixé, puis m'a demandé où je souhaitais aller. Je n'osais pas lui dire que je voulais juste rentrer chez moi tellement mon coeur battait fort sous la pression de ma peur. Alors, je lui ai dit qu'on pouvait aller tout droit, où il voulait.

Nous marchions donc, à travers le port, à côté d'arbres verts, grands, beaux, et rassurants. Nous marchions tout droit, nous suivions le chemin fait de pavés. Il me fixait, et je me cachais, en espérant qu'il ne puisse plus me voir. En vain, de toute évidence, puisqu'à chaque fois que je regardais très furtivement s'il m'observait, ses yeux étaient encore rivés sur moi, rictus aux lèvres. Il riait parce que je rougissais directement.

Ce moment, fut vraiment très gênant.

J'ai cru que cela s'arrêterait lorsque nous sommes arrivés au bout du chemin, soit nous passions sous un pont puis allions sur un parking, soit nous devions monter un escalier sur la droite, un joli escalier en pierre. Nous avons prit l'escalier.

Et il me regardait toujours, il insistait. J'étais vraiment dérangée.

Je lui ai demandé "As-tu finis de me regarder comme ça, depuis tout à l"heure?"

A vrai dire, j'espérais vraiment qu'il arrête pour de bon. Mais il me répondit "Non, j'aime te regarder, même si ca te gêne aha".

"Ahah". Mais va te faire foutre ouais, arrête de m'observer putain, tu m'rends mal.

Je n'arrive plus à écrire. Je suis perdue à travers toutes mes pensées.

J'ai ris.

Lettre à mon traumatisme.Where stories live. Discover now