Préparations.

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C'était en février. Fin, février.

Ce rendez-vous était prévu la veille pour le lendemain, au départ nous devions juste manger dans un fast-food et nous promener. Rien de très organisé ni chic. Juste, simple.

J'étais très angoissée en m'imaginant tout ce qui pouvait se passer.

A 01h je tournais dans mon lit, à la recherche du sommeil et de l'oubli de mes peurs et de mon stress pour le fameux jour.

Putain, ce n'était qu'un jour comme les autres, je devais juste rencontrer quelqu'un, tout les jours j'en rencontre, des gens.

Pourquoi avec toi cela s'est déroulé différemment?

Ce film passe en boucle dans ma tête. Comme un mauvais rêve, qui reste en tête, et qui est remplacé par la nuit d'après. Mais cette fois le cauchemar est gravé.

Je ne sais plus à quelle heure je me suis levée, mais tôt, beaucoup trop tôt pour une telle journée qui ne nécessitait pas autant de préparation.

Je n'ai pas mangé. Peu à peu, le stress montait en moi.

Peut-être que dès le départ j'aurai dû m'écouter et comprendre que ma peur énorme était en fait un avertissement?

Quelle cruche.

J'ai passé un temps immense à essayer de me rendre plus belle, plus féminine, plus parfaite.

Je me suis beaucoup trop maquillée et ça se voyait. Ma mère me l'a reproché. Elle m'a fait remarquer que je stressais tellement à l'idée d'être horrible que je m'étais enlaidie en rajoutant du maquillage en masse là où il n'en fallait pas. Je ne me reconnaissais pas, j'étais trop superficielle. Mais passons, c'était le stress.

Pour moi ce n'était pas qu'un simple rendez-vous. Je ne voulais pas qu'il soit mon ami. Voilà pourquoi je crois que j'ai tant misé sur mon maquillage.

Quelle stupidité.

Je ne sais plus l'heure de notre rendez-vous. Tout est confus dans ma tête. Les heures, les minutes, les secondes. Le temps s'est arrêté.

Ma mère m'emmène, pas loin de la destination.


--00:23--

Lettre à mon traumatisme.Kde žijí příběhy. Začni objevovat