— Maintenant, connard, tu vas me dire où est mon frère et comment on peut sortir d'ici. Sinon je t'explose. C'est clair ?
L'homme est plus grand et plus lourd qu'elle, pourtant il ne tente même pas de se débattre. Il répond d'une voix toujours aussi paisible :
— Ton frère est resté au palais présidentiel, on n'a pas réussi à l'enlever. L'opération a été mal organisée, comme d'habitude.
2 pousse un soupir de soulagement — sans relâcher la pression qu'elle exerce sur Choy. Elle ne peut pas être certaine qu'il lui a bien dit la vérité.
— Comment on sort d'ici ? lui redemande-t-elle.
— Par la porte.
— Et après la porte, il y a quoi ?
— Un couloir. Avec une affiche anarchiste à moitié déchirée, si je me souviens bien.
— Et ensuite ?
— Des terroristes avec des armes à feu non-tech qui n'ont aucune envie de te voir partir. Désolé.
— Merde.
Dépitée, 2 lâche Choy. En le plaquant au mur elle lui a meurtri la pommette qui commence à enfler, et il doit avoir assez mal à l'épaule et à la poitrine, pourtant il n'a pas l'air de lui en vouloir. Il lui sourit gentiment. 2 est un instant tentée de le prendre comme otage. Mais sans arme, ce serait sans doute du suicide. Elle rejette l'idée en attendant d'en trouver une meilleure.
— Tu ferais mieux d'être prudente, dit Choy en redressant la chaise pour se rasseoir. Dans le lot, il y en a un paquet qui ont voté ta mort. Ils seraient ravis que tu prennes une balle genre accidentelle.
— Compris. Mais toi tu es qui, bon sang ? Un prisonnier aussi ?
— Non, non. Juste un type. J'ai eu envie de venir te voir, histoire de faire un peu connaissance.
— Tiens donc. Et tu n'as pas eu peur que je t'éclate la tête ?
— C'est dur de tuer comme ça. J'aurai plutôt pensé à un bon coup de coude dans la trachée.
— C'était envisageable.
— Mais tu ne l'as pas fait.
— J'aurais pu.
— Tu ne l'as pas fait. Tu es la sœur de la petite qui a hurlé sur tous les canaux techs, pas vrai ?
— Oui.
— J'ai aimé son message. Il montrait davantage d'humanité que tous les cris de protestation du gouvernement.
2 a une pensée pour Ève Hindgam, qui s'était pourtant donné bien du mal pour faire accepter les Techs comme des humains un peu spéciaux. Trop de mal, sans doute. 2 ne peut retenir un petit sourire.
— Toi non plus, remarque Choy, tu n'aimes pas beaucoup le gouvernement.
— Oui, mais je n'aime pas les terroristes. Je veux libérer les HR des Ghettos et donner la matière tech à tout le monde. Pas renverser l'Alliance. Et je ne veux tuer personne.
— Bon programme. Je suis non-violent moi aussi. J'ai aimé aussi que vous empêchiez les bombes T d'agir.
— Ah, ça a été découvert ?
— Il n'y a pas longtemps. C'est grâce à ça que tu es toujours en vie, d'ailleurs. Preuve que tuer est la pire erreur qui soit. Ils ont failli t'exécuter à cause du massacre que tu as empêché. Ils se seraient sentis plutôt merdeux, après ça, je pense.
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Les Techs - Tome 1 : les secrets du Laboratoire
Science FictionDans un futur proche, une matière extraordinaire, le tech, permet de concevoir tout type d'objet. Cette matière a la capacité de se transformer, de se régénérer mais aussi de former son propre Réseau informatique. Et très vite elle envahit tous les...
Partie 90 : chez les HR
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