Chapitre 13

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- Comment il a put me faire ça...- Souffla Liz dans un profond sanglot.- Winnie ! Aujourd'hui je veux une gigantesque crème glacé avec énormément de sucre et de chocolat !

Mary Jane, compatissante, posa sa main sur celle de sa meilleure amie et lui tendit un mouchoir. Elle qui venait tout juste sortir de l'hôpital et d'ôter son plâtre, la voilà qui maintenant devait remonter le morale en miette de Liz. Elle aurait préféré resté cloué au lit...

- La fête du lycée est dans une semaine tu te rends conte ! Et je n'ai pas de petit copain, pas de cavalier...

- C'est ça qui t'attriste à ce point ?- Fit Mary Jane, légèrement amusée.

- Bah oui, c'est facile à dire pour toi, madame vit le grand amour avec Harry Osborn !

- Ouais...

- Quoi ? C'est quoi ce «ouais » tout mou ?

- Nan, je sais pas, c'est comme si... Comme si il manquait quelque chose ou que quelque chose n'allait pas.

Depuis cette fameuse soirée, quelque chose avait changé chez Mary Jane Watson. Dans sa chambre d'hôpital, elle avait eu le temps de repenser à spider-man lui sauvant la vie et à elle sauvant la vie de spider-man. Mais elle avait aussi eu le temps de penser à cette déclaration secrète que lui avait fait Peter Parker. Son voisin discret, maladroit et énigmatique, qu'elle connaissait depuis tant d'années, sans vraiment le connaitre. Elle s'était souvenue, d'un de ses soirées. Son anniversaire de quatorze ans. Elle avait passé une soirée féérique lors d'une fête surprise organisé par Harry, Flash, Lizz. Puis en fin de soirée, elle avait eu le malheur de rentrer chez elle. Elle belle dans sa rouge flamboyante, son père, éteint dans son canapé, une verre de whisky au bout des doigts, les yeux lui coulant sur le visage.

- T'étais ou ?

- A une soirée, entre amis.

- Tu faisais ta pute ?

- Pas ce soir, s'il te plait. Tu devrais aller te coucher.

- Tu sais...- Avait-il continué dans son délire alcoolisé sans prêter attention à sa suggestion.- Le jour ou tu es né, le monde a basculé. Tu es la plus grande malédiction que cette terre est connut. Je donnerai tout pour revenir, quatorze ans en arrière, pile poil. Et t'égorger avant que tu n'apportes le cancer à ta mère. Elle n'avait rien à voir avec toi, elle, elle était merveilleuse. C'était pas une petite salope de dévergondé.

Elle s'était alors réfugié sous le porche, pleurant, seule au claire de lune, laissant son père la tête dans les toilettes.

- Mary Jane ?

- Peter...

Le voisin, les bras lourds de paquet de l'épicier du coin, posa les courses par terre et vint timidement s'installer prêt d'elle.

- Ca va pas ?

- Nan Pete... Pas géniale...

Ils restèrent en silence, assis sur les marches. Quelques gouttes se mirent à tomber sur Forest Hills.

- Peter... Est-ce que tu trouve que... Que je suis une pute ?

- Bien sûr que non MJ, comment tu peux dire ça ?

Elle ne répondit pas et repartir dans un profond silence qui dura bien une heure. Elle pleurant, lui partageant sa peine. Très vite, la légère pluie se transforma en orage, l'un des plus torrides que le Queens ait put connaitre.

- Je... Je sais ce que ça fait MJ.- Commença-t-il.- De se sentir seul, de se sentir coupable. D'être en colère. Je sais ce que ça fait.

Deux ans plus tard, la belle Mary Jane Watson, observait Peter Parker ranger ses affaires dans son casier.

The spider-Tome 1: Un grand pouvoirOnde as histórias ganham vida. Descobre agora