Chapitre 10

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Une béquille à la main, un bras dans le plâtre, Harry, traversa les couloirs du lycée, sous les regards compatissants des autres élèves. Son meilleur ami Peter, prêt de lui, un pansement sur le nez et quelques bleus au voisinage, feuilletait discrètement le dossier Oscorp qu'il avait caché dans un livre de classe.

« On a eu une chance incroyable de tous s'en sortir si bien...- Souffla Harry.

- Hum, hum.- Acquiesça Pete, le nez sur le rapport.

- D'ailleurs, je passe la voir ce soir à l'hôpital, tu viens avec moi ? Ca lui fera plaisir.

- Hum, hum.

- Merde, qu'est-ce que tu lui ?- Pesta Harry en essayant de s'emparer de livre de Peter qui le rangea immédiatement sous le coude.

- Comment elle va d'ailleurs ?

- Elle a juste peur de pas pouvoir danser pour la grande fête. D'ailleurs est-ce que t'as fais ta demande à Gwen ?

- Je pensais passer la voir après les cours.

- Crois moi tu vas tous les mettre sur le cul surtout cet...

- Enculé de Flash Thompson !- Gronda Liz a l'autre bout du couloir.

D'une marche rapide, elle bousculair les autres adolescents sur son passage, suivie de prêt par Flash.

- Liz !

- Ne m'approche plus jamais !- Hurla-t-elle au bord des larmes.

Il posa une main sur son épaule, elle se retourna soudainement et lui une envoya une violente gifle.

- Me tromper avec cette pétasse de pom-pom girl ! T'as pas honte ! Connard !

Sur ce, elle s'en alla et laisse Flash, pétrifié sous le rire générale de lycéen. D'un seul coup, il se tourna vers Peter qui l'observait, un sourire en coin.

- Qu'est-ce que tu regardes Parker ?- Brailla-t-il en s'approchant, les poings serrés !

- Moi ? Mais... Mais...

- Ca te fait rire ?

- Je... Je... Je

- Je t'ai déjà dis de parler normalement !

- Hey Flash, c'est pas sa faute si t'es une grosse merde avec ta meuf.- Lui lança Harry.

Flash se tourna vers lui, furieux et lui envoya un violent coup de tête, qui fit basculer Harry sur les fesses.

- Calme-toi Flash !- S'écria Peter en s'interposant.

Flash envoya son poing sur Peter qui aisément esquiva la droite d'un mouvement de tête. Sous le regard ahuri de Flash, Peter l'attrapa d'une main par le col de son sweet et le décolla du sol.

« Peter Parker !- Hurla le proviseur à l'autre bout du couloir.

...

Dans le bureau du proviseur, tante May, le professeur Connors et monsieur Larsson s'étaient tous retrouvés, pour se convier à un jeu : Massacrer Peter Parker. Encore une fois, se noyer dans le lac de Centrale Park, lui manquait presque. Seul le professeur manchot, droit dans un coin de la pièce, semblait contenir ses mots, dans un malin silence.

« Parker, ça fait maintenant des mois que ce lycée tolère votre comportement.- Pesta le proviseur dans un postillon.- Mais sachez que les bons résultats n'excusent pas tout, retard, travail non rendus, un nouveau record d'absentéisme ! Et maintenant ? Bagarre, au sein de l'établissement ? Vous êtes à deux doigts d'être exclu, je vous le dis !

-Je m'excuse, ce ne sont pas les habitudes de Peter, croyez moi.- Fit la vieille tant May, le regard sincèrement désolé.- Ca ne se reproduira plus.

- A vrai dire...- Commença le professeur Connors en se décollant du mur.- Je n'ai pas vu ce qui s'est passé. Seulement depuis que j'enseigne ici, j'ai déjà vu mainte et mainte fois, le jeune Thompson humilié, provoqué voir même violenté Peter. Pourtant, malgré les signalisations que j'ai envoyées à l'administration, Flash, lui, n'a jamais eu l'occasion de se retrouver dans ce bureau. Et si les bons résultats n'excusent pas tout, alors le fait d'être un bon quaterback dans l'équipe de foot, ne le devrait pas non plus. Pour cette bagarre, je crois qu'on peut excuser monsieur Parker, de s'être défendu, pour une fois et d'avoir donné une bonne leçon à Flash : Celle de ne pas s'en prendre gratuitement aux plus faibles. Quand aux absences, aux retards et tout le reste, je pense que Peter s'ennui. J'allai justement vous parler de ma proposition de lui faire sauter une classe. Il a les meilleures notes du lycée et je crois que le niveau n'est plus assez stimulant pour lui. Peter, qu'est-ce que tu en pense mon garçon ?

...

Forest Hills, Queens. Durant le trajet, retour, May n'avait pas touché un mot. Agrippé à son volant, le visage furieux. Peter connaissait sa tante, elle se ménageait pour mieux exploser une foi arrivé. Il ne s'était pas trompé, les mots fatidiques étaient tombés.

- Assieds-toi, il faut qu'on parle.

- Tante May... Je dois aller voir quelqu'un sur Manhattan là...

- Peter Benjamin Parker, tu vas t'assoir et nous allons parler.

- On va parler ou tu vas juste me crier dessus ?

- Très bien alors, je vais juste te crier dessus. Depuis la mort de ton oncle, tu n'es plus le même, tu rentres couverts de cicatrices pour mieux repartir en douce dans la nuit. Tu ne vas plus en classe, tu te bagarres, tu vas je ne sais ou, avec je ne sais qui faire je ne sais quoi. Et le pire ! Le pire c'est que tu me mens, constamment, sans arrêt... Et je vois que tu souffres, je le sens, je t'ai élevé Pete et peu importe ce que tu caches, je vois bien que ça te fait du mal. J'ai peur pour toi Pete, je ne te reconnais plus.

- Tu as entendu le professeur Connors je...

- Est-ce que tu prends de la drogue ?

- Quoi ? Mais non !

- Alors quoi ? Je t'en supplie Pete, dis-le moi... Je veux juste t'aider.

- Je... Je ne peux pas.

- Mais pourquoi Pete ? Pourquoi ? Tu peux tout me dire, tu le sais. Pitié Peter, dis-moi ce que tu caches...

Elle resta, à l'observer, le supplier du regard. Oncle Ben l'avait bien prévenu, grands pouvoirs, grandes responsabilités. Mentir à sa tante n'était pas bien. Mais l'impliquer dans un combat contre une arme nucléaire, il ne pouvait pas se le permettre. Peter Parker n'était qu'un lycéen, ordinaire, doué avec les études, moins avec les filles. Voilà ce qu'il était et rien de plus. Spiderman, lui, était un symbole, une icône, une illusion.

- Tante May... Je dois vraiment y aller...

Navré, il quitta la pièce.

- Ton oncle ! Ce n'est pas ce qu'il aurait voulut. Et tes parents non plus Pete.- Lui lança-t-elle par-dessus l'épaule, alors qu'il passait l'encadrement de la porte.

Il se tourna vers elle.

- Mon oncle et mes parents, sont morts.

Il claqua la porte derrière lui.

The spider-Tome 1: Un grand pouvoirWhere stories live. Discover now