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J'ai essayé de penser à autre chose.
Les jambes écartées, toute nue, j'essayais d'oublier la présence de Max.
J'avais les hanches en l'air et les jambes pliées.
Il avait posé un coussin sous mes reins.
Assis sur sa chaise, il avait les yeux grands ouverts.
Il était envouté par mon vagin artificiel.
Un voyeur.
Victor ne bougeait pas.
Max s'est levé.
Il a fait le tour du lit et il est venu vers moi.
Il a baissé la bragette de son pantalon et je me suis dit que c'était la fin.
Il allait me tuer.
À la place, il a enfoncé deux doigts dans ma bouche en se mordant la lèvre.
Tu es belle.
Je ne bougeais pas.
Il s'est mis à genou près du lit et j'ai vraiment pris conscience de sa taille.
Il était très grand.
Il avait de grandes mains.
Il a retiré ses doigts de ma bouche et s'est penché sur moi.
Dis que tu as envie de moi.
J'ai envie de toi.
Dis que tu es une petite coquine.
Je suis une petite coquine.
Dis que tu m'aimes.
Je t'aime.
J'ai senti sa main droite se glisser entre mes jambes.
Je savais déjà où était sa main gauche.
J'ai retenu mes larmes en sentant ses doigts caresser mes parties intimes.
La dernière fois qu'Annie s'était débattue, elle avait fini étranglée.
Puis violée.
Il a grogné.
J'ai fermé les yeux.
Il prenait du plaisir. Parce que j'étais comme une morte.
Nécrophile.
J'ai fait semblant de jouïr et il a retiré sa main d'un air dégouté.
Il s'est levé et est retourné s'asseoir sur sa chaise.
Petite pute,va.
Il a regardé encore entre mes jambes, la main dans son pantalon.
Il allait jouïr quand Victor s'est mis à pleurer.
J'ai bondi pour le prendre dans mes bras.
Le bercer.
Mais mon bébé ne voulait pas se calmer.
Il avait les joues rouges et le souffle brûlant.
Ses petites mains êtaient glacées.
J'ai jeté à Max un regard suppliant.
Je t'en prie. Il doit manger.
J'ai pleuré.
Ça devait être une drôle de scène.
Victor et moi, en train de chialer...
Et Max.
Max qui s'en branlait.

BrouillardWhere stories live. Discover now