47.

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J'ai gardé une photo de Sébastien sur moi. Et j'ai remis le journal d'Annie à sa place.
Je me suis hissée sur ma chaise en m'appuyant sur mes bras.
Ça faisait mal.
J'ai poussé ma chaise dans ma chambre en prenant soin de fermer celle d'Annie à clé.
J'ai ouvert mon ordinateur pour la unième fois depuis que j'étais rentrée.
Rien.
Tu as frappé à la porte et je t'ai hurlé d'ouvrir.
Ton parfum a rempli la pièce et tu m'as sourit en me faisant remarquer que j'étais toute pâle.
Rien.
J'ai dit que j'avais faim.
Pour que tu partes.
Et tu as ébouriffé tes jolis cheveux de ce geste qui me fait toujours craqué.
Je crois que tu as remarqué.
Tu es venu m'embrasser.
Et si on sortait ce soir ?
Ça faisait longtemps.
Non.
Finalement, on a commandé des plats libanais.
Tu m'as aidé à prendre mon bain pendant que le livreur arrivait.
Assise sur le bord de la baignoire, je t'ai regardé sécher mes jambes d'invalides.
Je me suis dit que c'était étrange.
Que je n'avais pas honte d'être nue devant toi.
J'ai posé la main sur tes cheveux pendant que tu m'aidais à enfiler une jolie petite robe blanche.
Make-up
J'ai eu du mal à mettre de l'ombre à paupière sur mon oeil droit.
Tu riais.
Tu me trouvais belle quand-même.
Menteur.
Avec mes dents cassées.
Tu m'as portée dans tes bras, jusque dans la cuisine.
Tu m'as installée sur une chaise.
Pas de fauteuil ce soir.
Le dîner était délicieux. Le petit lampadaire était allumé.
Tu as dit que si tu n'avais pas eu besoin de supprimer quelques photos pour libérer de la place dans ton portable, tu m'aurais photographiée.
Mon esprit s'est illuminé.

BrouillardWhere stories live. Discover now