Chapitre 19

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Sean

Qu'est ce qu'elle était belle.

Ce visage d'ange allait souffrir à cause de moi.

Ana était allongée à mes côtés et elle semblait dormir profondément.
J'avais remarqué qu'elle avait un petit tic avec son nez pendant son sommeil, elle en touchait le bout et chaque fois après elle fronçait les sourcils. C'était adorable, vraiment.

Je ne la méritais pas.
Je n'étais pas mieux que Keith.

Il était maintenant trois heures du matin et je n'arrivais pas à fermer l'œil, de peur que cette petite étoile s'envole.

Il n'y avait pas de raison vous allez me dire. Mais vous ne savez pas tout.

Je ne suis pas bon en amour. Sur une échelle de 1 à 10, je me situe au niveau -10 si vous voyez ce que je veux dire.

J'ai été élevé comme ça, je n'ai pas eu le droit à l'amour d'un parent, d'un frère ou même d'une sœur. J'ai toujours dû me débrouiller tout seul.

Catherine et Philip, qui se présumaient comme mes « parents adoptifs » ont été des pourritures avec moi. Même si je n'aidais peut-être pas la chose, il fallait essayer de comprendre le mal être d'un gamin de huit ans qu'on arrache à ses vrais parents.

Je n'avais aucun souvenirs d'eux. Même pas une fichue photo. Rien.
Je me rappelais seulement du visage fatigué et triste de ma mère quand j'étais parti. C'était deux hommes, qui étaient venus me chercher, et je cherche toujours à savoir pourquoi elle n'avait plus voulue de moi, elle aussi.

J'avais fait n'importe quoi après mes quinze ans. Je ne savais pas pourquoi, mais c'était à cet âge-là que je m'étais sentis libre et ce n'était sûrement pas la bonne chose à faire.

J'ai commencé à fumer, pas ce qui était légal vous vous en doutez. Puis je commençais à voir toutes les filles comme des personnes lâches et destructrices. Comme ma mère et Catherine. Toutes ces filles me les rappelaient. Et je ne pouvais pas les supporter.

J'étais un connard. Et je le suis toujours d'ailleurs.

Vous voulez savoir ce que voulait dire Keith par « ne refais pas les mêmes conneries » j'imagine ? Alors je vais vous expliquer.

J'avais fait toutes les conneries possibles et imaginables après ma rencontre avec lui justement, il était quand même pire que moi, même si je l'avoue que c'était plutôt difficile à imaginer, mais ça c'était une autre histoire, son histoire.

J'ai rencontré pleins de filles, que je ramenais dans mon lit et que je jetais après avoir fait ce que j'avais à faire avec elles. Je les traitais comme des bonnes à rien, elles me détestaient, et moi aussi je me détestais. Mais j'avais l'impression d'attiser toute la haine que j'avais envers ma mère et Catherine contre ces filles là. Ça revenait au même pour moi, mais j'avais complètement tort.

La vraie histoire était arrivée il y a un peu plus d'un an environ. J'avais 17 ans, j'allais juste avoir 18 ans et cette fois je pensais avoir rencontré la bonne. Elle s'appelait Kenna. J'étais tombée sur elle par hasard en boîte. Oui à 17 ans j'allais en boîte, depuis mes 16 ans même. Ce n'est pas un exemple à suivre bien sûr.

J'avais été attiré par elle plus rapidement qu'avec les autres filles que j'avais côtoyé auparavant. Cette fille avait un truc en plus, et je voulais creuser pour l'atteindre au plus profond d'elle.
Je n'avais pas couché avec elle la première nuit, ce qui était un record pour moi. On avait seulement passer notre nuit à discuter, elle m'avait parlé d'elle, et je ne me lassais pas de sa voix, jamais.
Elle semblait vraiment attirée par moi aussi, et ça avait collé entre nous. Jusqu'à un certain moment.

COEUR DE PIERREOnde histórias criam vida. Descubra agora