Happy New Year [KilluGon]

La soirée /Partie 2/

Alors que j'allais laisser les bras de Morphée m'emporter, des froissements de draps résonnèrent dans toute la chambre sans jamais cesser. J'ouvrai un œil, dérangé par ce bruit agaçant et remarquai Gon qui se tortillait dans son lit, changeant sans arrêt de position pour finir par se redresser et pousser un long soupir. Il tourna alors le regard vers moi et je refermai directement les yeux, feignant dormir. Il ne devait sûrement pas réussir à trouver le sommeil... Je connaissais Gon, si c'était cela il allait bientôt me -

- Killua...

Et voilà, il voulait discuter pour attendre le sommeil...

- Killua tu dors ?

Je ne répondis pas, continuant d'avoir les yeux fermés. Il ne devait pas deviner que j'étais éveillé sinon, je ne pouvais savoir à quelle heure j'allais pouvoir m'endormir.

- Eh Killua, je sais que tu dors pas.

Il bluffait, il n'en savait rien... C'est fou comme j'avais l'impression de jouer ma vie. Mon visage fut soudain percuté de plein fouet par une chose molle et douce ; il venait de me jeter son oreiller en pleine tête alors que j'aurais pu réellement dormir. Du tac au tac je me redressai et le lui renvoyai assez violemment. Il le réceptionna avec une facilité déconcertante et le prit comme accoudoir pour ses bras.

- Aaaah je savais que tu dormais pas !

- J'aurais pu !

- Mais je savais que non ; avant j'étais toujours le premier à dormir, t'es incapable de t'endormir aussi vite !

Je levai les yeux au ciel et souris, il avait raison, j'étais incapable de trouver le sommeil aussi rapidement. Il s'adossa alors au mur en mettant cette fois son oreiller derrière son dos.

- Tu sais Killua, je suis vraiment heureux que tu sois là, avec moi, pour le nouvel an.

Je le regardai surpris, comme pouvait-il passer d'un sujet à un autre avec tant de facilité ?!

- Abruti, dis-pas des choses aussi gênantes, répliquai-je, comme par réflexe.

Il se tourna vers moi, les yeux pétillants.

- Je savais que t'allais répondre ça ! Vraiment, t'as pas changé Killua ! Fit-il tout content.

- Hein ? C'est pas vrai, j'ai changé ! Et puis même, tu ne peux pas l'avoir prévu, je dis jamais ça !

Il pouffa, il était en train de se moquer de moi là ? Je fronçai les sourcils, mécontent.

- Bien-sûr que si, tu réponds toujours ça dès que je te parle de notre amitié !

- Gh, c'est même pas vrai... Niai-je, et voilà, c'était à mon tour de faire l'enfant en faisant preuve de mauvaise foi.

Il avait raison, je n'arrivais jamais à rester calme dès qu'il parlait de ça, j'avais toujours été très gêné et je n'avais jamais compris comment il faisait pour me dire ce genre de choses aussi facilement... Il disait littéralement tout ce qui lui passait par la tête, j'étais son extrême opposé. 

- Ben si, regarde, je me suis même entraîné à t'imiter !

Je le regardai, étonné et le vis prendre une grande inspiration puis il s'arrêta de respirer. Le rouge commença à lui monter aux joues et, une fois cet objectif atteint, il m'imita en répétant exactement la même phrase que j'avais dite il y a quelques minutes tout en imitant -horriblement- ma voix. Une fois sa prestation terminée, je l'observai, un air outré plaqué sur le visage.