Chapitre 44 : "Tu sais tout maintenant."

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Parfois, dans la vie, on a la sensation d'avoir atteint un croisement

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Parfois, dans la vie, on a la sensation d'avoir atteint un croisement. Plusieurs chemins s'imposent à nous, nous ne pouvons en prendre qu'un.

Ce choix signera un nouveau virage dans notre avenir. Aucun retour en arrière ne sera possible.

Soit on a fait le bon choix, et le bonheur nous attend au bout de ce chemin. Ou alors on s'est amèrement trompé, et un nouvel obstacle nous attend.

Alors que Jules éteint le vieux poste dans la cuisine et les lumières, après avoir fermé le gaz dans la cuisine, Fanny est debout dans la salle de "Sous les jupons d'Eiffel".

Etrangement, elle n'arrive à regretter d'avoir donné sa chance à Jules, le sourire qu'il lui a fait, l'a fait littéralement fondre. Cet homme signera sa perte, mais tant pis, la globe-trotteuse veut jouer avec son cœur.

Alors que les lampadaires illuminent les rues désertes du XVe, les deux amis quittent le petit commerce. Ils marchent côté à côté, dans un silence de plomb. Fanny à les mains enfoncées dans les poches de son blouson, alors que Jules tient fermement les hanses de son sac à dos.

-J'aurais besoin d'un peu plus de dix minutes Fanny, souffle Jules, la tête basse.

La jeune femme remarque le regard fuyant du jeune homme, et étrangement ça la touche. Elle aimerait le prendre dans ses bras et le rassurer mais elle se reprend.

-J'ai remarqué ça, ne t'inquiète pas. Tu as déjà utilisé tes dix minutes pour fermer le salon de thé, répond la brune, d'une voix légèrement moqueuse.

Jules croise le regard de la voyageuse. Ils finissent par échanger un petit sourire gêné tout en continuant leur déambulation dans les rues désertes de la capitale. L'ambiance entre les deux amis amoureux s'est détendue. Leur complicité a vite refait son retour, effaçant presque leur dispute.

-Tu comptes m'amener dans une vielle ruelle pour me tuer à l'abri des regards ? demande Fanny, un large sourire aux lèvres.

Jules stoppe ses pas, il plante son regard dans celui de Fanny. Un frisson parcourt leurs corps et ce n'est pas seulement dû à a fraîcheur de la nuit. Leur sentiment commun n'a jamais autant palpable. Leur complicité est visible dans leurs regards. Le cœur de Jules bat à cent à l'heure alors qu'une seule phrase tourne en boucle dans sa tête: "Dit quelques chose de drôle !".

-J'ai la phobie du sang Fanny, alors tueur un série, c'est pas un job pour moi ! dit Jules, avant de faire un clin d'œil à celle dont il est amoureux.

Immédiatement, la voyageuse s'empourpre. Elle n'arrive plus a ressentir cette haine pour Jules, bien au contraire. Jules se sent léger à cet instant. Il n'a plus peur de lui parler de sa situation de vie. Il a confiance en Fanny.

En fine connaisseuse de la capitale, la jeune femme connait assez bien le quartier dans lequel Jules l'amène. Elle fronce doucement les sourcils, alors qu'ils rentre dans une ruelle sombre où des hommes louches longent les murs. Jules sent Fanny se tendre à ses cotés. D'un geste de pur protecteur, il attrape la main de la jeune femme, et croise ses doigts aux siens. 

Et si c'était nous ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant