Park Jisung

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Commande de LaurineYang

Park Jisung, mon copain de longue date, était planté face à moi, les bras croisés sur son torse et le visage fermé. Une sorte de peine et de colère suintait de ses yeux tandis que je soufflais silencieusement, me demandant dans quoi je m'étais encore jetée à corps perdu.

Nous étions chez lui, dans sa chambre. Ses parents devaient sans doute attendre une petite chose qui les divertirait de l'autre côté de la porte.

Assise sur son lit alors qu'il était sur sa chaise tournante du bureau, je zieutais un peu les alentours en étant nerveuse, attendant impatiemment -quoique je n'en étais pas sûre- qu'il me dise enfin ce qui n'allait pas.

- Jisung ? L'appelai-je d'une petite voix. Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ?

- Je ne sais pas trop, dis-moi, toi.

Je baissai la tête, incertaine de quoi il pouvait parler. Je n'avais rien fait qui pourrait mettre à mal cette relation que je chérissais énormément.

Je me mordillai la lèvre inférieure, les larmes me montant aux yeux tellement que l'ambiance dans la pièce était froide. Comment en étais-je arrivée là ?

Il me jeta sur téléphone à côté. Je le regardai et il me fit signe de la tête de regarder. Je l'attrapai dans mes mains tremblantes et tombai nez à nez avec une photo qui pouvait être, d'un œil extérieur, quelque chose d'assez ambigu.

C'était moi dans les bras d'un homme, d'une vingtaine d'années. Je souriais dans ses bras alors qu'il caressait mes joues et embrassait le haut de mon crâne.

- Ce n'est pas ce que tu crois, lui assurai-je, rassurée que ce ne soit que ça.

- Explique alors.

- C'est mon oncle, le frère de ma mère.

- Il n'a pas plus de trente ans.

- Mes grands-parents l'ont eu assez tard. Je peux te montrer des photos si tu ne me crois pas. Et si tu es quand même persuadé que je te trompe, puisque le problème est la tromperie, prends mon téléphone et vérifie tout. J'ai tout mon temps.

Je lui tendis mon téléphone en souriant, heureuse que le problème puisse être réglé aussi facilement. Il détourna les yeux en claquant sa langue contre son palais. Depuis le temps que je le connaissais, je savais qu'il était juste embarrassé.

Il simula une toux et je remarquai ses joues rougir progressivement jusqu'à atteindre un rouge écarlate.

Je ne cherchai même pas à réprimer un sourire avant de m'approcher de lui et de m'asseoir sur ses genoux en souriant malicieusement. J'attrapai entre mes mains son visage que je forçai à me faire face.

- Tu es jaloux~

J'employai un ton taquin en pinçant ses joues tandis qu'il fit une mine boudeuse que je trouvais adorable.

- Tu es trop mignon, Jisung~

- Je ne suis pas mignon.

Haussant un sourcil, amusée, je le détaillai. Il avait son regard planté dans le mien et semblait avoir repris une soudaine confiance en lui très appréciable pour ma rétine.

Jisung était naturellement très beau, à mon plus grand damne lors de nos rendez-vous où au lycée. J'adorais toujours passer mes doigts dans ses cheveux doux qui reflétaient toujours une très jolie lumière que ce soit au soleil ou avec sous la douche d'une lumière astrale nocturne. J'appréciais particulièrement ses levées pleines qui avaient un petit goût sucré lorsqu'elles se posaient délicatement ou avidement sur les miennes.

- Bien sur que si, tu es adorable, continuai-je en jouant avec ses cheveux.

J'adorais nos petits moments comme ça, surtout quand j'avais une raison ridicule pour me moquer de lui. Je voulais me relever pour aller boire, la bouche sèche, mais il passa son bras dans mon dos pour me coller à lui.

- Retire ce que tu as dit. Je ne suis pas mignon.

- Tu es vraiment en train de te mettre en colère contre moi après la crise de jalousie à deux balles de tout à l'heure ?

J'avais pris un ton faussement sérieux qui l'avait surpris. Je m'empêchai de laisser s'étirer en un sourire le coin de mes lèvres. Je prenais parfois, je l'avouais, un malin plaisir à malmener Jisung qui réagissait d'une façon indescriptible-ment géniale. Ça n'avait pas de prix et ça m'amusait toujours beaucoup.

- Peut-être que je devrais vraiment aller voir quelqu'un d'autre.

- Non, murmura t-il.

- Tu as dit quelque chose ? Le fis-je répéter, satisfaite de la tournure des choses.

- Non, je ne te laisserai aller voir personne d'autre. Je peux devenir qui tu veux que je sois mais ne t'en va pas. Jamais.

- Promis.

Je lui susurrai à l'oreille un « Je t'aime » avant de fondre sur ses lèvres en douceur. Il répondit au baiser quasi instantanément en muant ses lèvres aux miennes. Décrochant nos lèvres, les reliant, cet échange traduisait de nombreux sentiments : de la possessivité, par la succion de ma lèvre inférieure, du pardon, par la douceur, de l'amour, par la tendresse.

Il était bien plus sentimental qu'il ne pouvait le laisser paraître en face des autres et j'aimais être la seule à le savoir ainsi. Nos lèvres se décrochèrent et nous collâmes nos fronts en souriant. Après quelques instants silencieux mais certainement pas pesants, je descendis de ses genoux avant de me diriger vers sa porte.

- En attendant, tu es quand même trop mignon quand tu es jaloux.

- Yah !

Je partis en courant, à deux doigts de m'évanouir tellement je manquais d'air parce que je riais, alors qu'il me suivait en hurlant de retirer mes propos, vexé que je me moque ouvertement de lui, chez lui.

NCT ImaginesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant