Lee Haechan

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Haechan et toi étiez en couple, enfin, plus ou moins. Vous étiez camarades de classe au lycée d'arts de Séoul et aviez, pour une raison inconnue de tous et même de vous, commencé un jeu de séduction très ambigu. Vous vous cherchiez sans arrêt, vous vous câliniez, cherchant toujours l'affection de l'un l'autre, vous embrassant même parfois en secret, tous les deux, de baisers fougueux et désireux.

Mais pourtant, vous n'étiez pas en couple, et donc, pas le droit à la jalousie, bien malheureusement, tu avais parfois du mal à te contrôler quand tu le voyais être collé à des demoiselles en chaleur attirées uniquement par son incroyable beauté qui t'avait dans un premier temps terriblement envoûtée (jamais tu n'oserais lui avouer, il était bien trop narcissique, v'là les dégâts que ça ferait). En fait, le jeune homme était assez populaire auprès de la gente féminine, à ton plus grand regret d'ailleurs.

Il faut aussi savoir que lorsque ce jeu a débuté, la règle était bien simple : aucun sentiment.

Ah. Ah. Ah.
Parce que ça se contrôlait peut-être ?

Tu avais trouvé ça marrant, de jouer les couples pour de faux avec ce bel étalon, mais maintenant que ton cœur battait la chamade à chaque fois que tu croisais son regard qu'il fait charmeur pour te séduire, que tes mains devenaient moites lorsqu'il t'enlaçais ou que tu te retenais d'éclater le joli minois de certaines lorsque la jalousie te rongeait, c'était étonnement bien moins amusant.

Là, c'était la récréation du midi, une heure et demie d'ennui profond que tu allais passer avec une copine de ta classe qui semblait davantage intéressée en ta relation avec les garçons populaires, soit les amis de ton soi-disant copain pour qui tes sentiments étaient de nature amoureuse, que en toi. Bref, tout ça pour dire que tu maudissais tes parents de t'avoir laissée demi-pensionnaire alors que tu pourrais être chez toi, au chaud, devant la télé à mâter un drama en mangeant un bon repas que ton père, qui exerçait depuis la maison, t'aurait fait.

Tu t'assis donc face à elle et vous discutiez de choses random quand ce si joli visage si familier s'invita à tes côtés et de ses lèvres, embrassa ta joue. Tu aperçus le regard de ta copine s'émerveiller lorsque les six autres magnifiques garçons débarquèrent à leur tour.

Tu avais tendance à lui répondre d'un sourire ou de faire un geste mignon en disant son surnom mais après l'avoir vu flirter avec des gentes dames dans la matinée, le cœur, la foi et l'envie n'y étaient clairement pas; et évidemment, Haechan n'y resta pas indifférent.

Tu continuas ton repas dans le silence, vu que ta traître de copine discutait avec les autres, et te dépêchas à finir. Haechan te dévisageait, un air indescriptible (ou que tu n'arrivais personnellement pas à déchiffrer) collé au visage et la tension que ça produisait te rendait tendue et mal à l'aise alors lorsque ton plat fini, tu eus l'occasion de filer, tu saisis ta chance, pris ton plateau, le déposas puis retournas sur ta chaise en classe.

Seigneur, faîtes que ce crétin ne vienne pas!

Tu dus prier trop tard étant donné que celui que tu souhaitais ne pas voir avait attrapé une chaise pour s'asseoir face à toi. Tu étais avachie sur ton bureau mais il te força à te relever. Tu soufflas bien fort d'exaspération pour être sûre qu'il t'entende. Il te regardait d'un œil mauvais, surement vexé.

— Je peux savoir à quoi tu joues ?
— Ecoute Haechan, t'es bien gentil mais le jeu-là, pas aujourd'hui, j'ai pas envie, lui répondis-tu nonchalamment, retirant la poigne qu'il avait sur toi pour t'allonger à nouveau comme un phoque sur ta table (N/A : élégant je sais).
— Qu'est-ce que t'as aujourd'hui, encore ?

Il souffla, définitivement agacé. Encore, oui, car ce n'était pas pas la première fois que ton petit manège tournait. En fait, plus la durée du jeu s'agrandissait plus tes sentiments vers lui se renforçaient. Et indéniablement, tu voulais y mettre fin pour t'empêcher de souffrir davantage mais c'était le seul moyen d'être en contact avec Haechan donc tu te laissais pleurer le soir, parfois, abandonnant ta raison pour ton cœur.

NCT ImaginesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant