Chapitre 46 (pdv Nikolas)

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Bon... ah ah... que dire... ça fait environ 2 ans presque 3 que je n'ai pas touché à cette histoire... Il y a vraiment beaucoup de choses à expliquer, et d'excuses à donner, mais je vais faire une partie dédiée à ça pour ne pas polluer ce chapitre. Enjoy !!!!

Bonnne lecture les lecteurs 📖 !

À genou dans la cour de château, le soleil haut dans le ciel, je contemplais mes mains. Le sang avait séché. Des croûtes brunes et immondes. Pourrais-je m'en débarrasser ? Mes mains seraient-elles rouges à jamais ?

Georgia était morte. Elle était tombée d'une fenêtre. Elle s'était fracassée le crâne. Et c'était de ma faute. Je l'avais rejetée. J'aurais dû lui parler. Lui expliquer. Je m'étais tu, et maintenant elle était partie. Elle avait été une ennemie, mais bien avant cela, une amie.

Encoure sous le choc, je commençai à frotter mes mains ensemble, me débarrassant du sang. Je frottais et frottais et frottais, mais si le sang partait, l'image de ce corps sans vie restait imprégnée dans mon esprit. Je fermai les yeux alors que des larmes menaçaient de sortir et me mis à frotter plus fort. C'était ma faute... ma faute. Tout. J'aurais dû laisser Katalya dans son royaume. J'aurais dû la détester. La haïr. La...

— Nikolas, murmura-t-on à mon oreille, me tendant un chiffon mouillé pour mes mains.

C'était elle. Elle était partie il y avait de cela des heures ? des minutes ? Mais elle était revenue maintenant. Et elle me retrouvait encore ici, étalé dans mon propre échec.

— Mon amour, je t'en pris... dit-elle en me prenant la main.

Je la laissai me mettre debout, une fois que j'eu finis de m'écorcher les mains à l'aide du chiffon, et me tirer vers le palais. Mes pantalons étaient plein de sang. Mes manches aussi. Je m'étais déjà retrouvé dans de telles situations. Sur des champs de batailles. Dans des camps d'entraînements. Un douloureux flash de mon affrontement avec Katalya me revint.

Mais jamais n'avais-je été aussi impuissant que maintenant. Les mains pleines de sang, mais pourtant sans armes.

Katalya m'avait mené à ses appartements. Le seul endroit qu'elle pouvait clamer être le sien dans ce royaume. Elle ne cessait de me jeter des coups d'œil inquiet, mais je n'osais croiser son regard. Qu'avais-je fait pour mériter son attention ? Son inquiétude ? Elle était un rayon de lumière, j'étais une nuit sans lune.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? commença Charles qui était assis sur un des divans de l'antichambre

Je fronçai les sourcils, agacé par sa présence dans les appartements de ma femme, mais trop fatigué pour m'en formaliser.

— Pas maintenant, le coupa sèchement Katalya. Sort. Rejoins ton père.

Charles sembla hésiter. Quelque chose s'était passé entre les deux. Je ne devrais pas être là. Katalya ne devrait pas à avoir à me gérer comme si je n'étais qu'un poupons... J'irai dans mes appartements. Je me commanderai un peu de vin. Oui. Beaucoup de vin.

La prise de Katalya se fit plus ferme alors que je tentais de m'échapper vers la porte. Elle me jeta un regard noir qui s'adoucit rapidement. Je ne pu retenir un reniflement incrédule. Je faisais si pitié ?

— Charles, ton père t'attends pour partir... et vous partirez seulement à deux.

Ceci sembla toucher un nerf, car Charles se leva d'un bond, les yeux écarquillés, le corps tendu. Il voulu s'approcher de Katalya, la main tendue vers son bras, mais son regard tomba sur nos mains entrecroisées. Il secoua doucement la tête, un sourire amer au visage.

Le Sacrifice de la PrincesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant