Chapitre 30 ( pdv Nikolas )

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Bonjour les lecteurs ! Alors, une question m'est passée par la tête et je me suis dit que je pourrais vous la poser ;

-Voudriez-vous que je nomme les chapitres ( qu'ils aient des titres )  ?

En tout cas, j'attends vos réponses avec impatience et en attendant,  je vous souhaite une bonne lecture dans ce chapitre où l'on retourne à Akran...

Précédemment
La domestique sourit, amusée.
-Cette robe est faite pour les reines, Votre Majesté.

***

-Elle va se faire couronner, répétai-je, incrédule.

Mon père sourit franchement en fermant les yeux avec délice. Il venait de m'annoncer avec une joie dépassant l'entendement que Katalya allait devenir reine.

-C'est sûr que son accession au trône va ramener de l'ordre à Sanir, et va par conséquent compliquer notre campagne militaire, dit mon père en se méprenant sur mon trouble.

Je me souciais bien peu de l'effet de ce couronnement sur l'avenir de notre guerre.

-D'un autre côté, dit le roi en rouvrant les yeux pour venir me fixer d'un regard teinté d'une fourberie à peine dissimulée. Si tu es marié à la princesse et que cette dernière devient reine... alors tu deviens à ton tour souverain de Sanir !

-C'est extraordinaire, dis-je platement.

La joie de mon père disparu brutalement, laissant place à une froide incompréhension. Il me lança un regard soupçonneux avant de se pencher sur le petit balcon. Il m'avait invité à venir voir l'entrainement extérieur de la garnison d'élite, et nous étions aux premières loges.  La garnison d'élite était une unité spéciale constituée de soldats aguerris et endurcis par de rudes entraînements. Ils s'entraînaient dehors, torse nu, le vent cinglant leurs poitrines rougies par le froid.

-Mon fils, tu deviendras le monarque de deux des plus grandes puissances de notre monde, articula lentement mon père comme si j'étais un demeuré.

-La princesse ne me laissera jamais régner, soupirai-je, ennuyé par l'insistance de mon père. Elle préférerait mourir et emmener son royaume avec elle dans la mort plutôt que de me voir s'asseoir sur son trône.

-Nikolas, je ne crois pas que...

-Elle m'a poignardé, père !

Le roi se retourna vers moi avec un regard meurtrier.

-Ne m'interromps plus jamais, jeune insolent ! chuchota-t-il d'un ton menaçant qui résonna bruyamment dans tout mon être.

Il m'asséna une claque derrière la tête, alors que les gardes détournaient le regard. Je relevai les yeux vers lui, humilié et très en colère.

-Ne me regarde pas comme ça, dit mon père en se replaçant au bord du balcon, il faut bien que quelqu'un t'apprenne à vivre. Je savais que ta mère t'avait gâté, mais je ne pensais pas que c'était à ce point terrible...

Je ne répondis rien et me levai rageusement. Je faisais tout, absolument tout pour lui plaire, 
pour répondre à ses exigences, mais ça ne suffisait jamais. J'étais toujours un bon à rien. Je n'étais pas fâché contre lui, mais bien contre moi. Je lui donnais toujours des raisons de me rabaisser et ne semblait jamais m'améliorer.

Le Sacrifice de la PrincesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant