Chapitre 31 ( pdv Silana )

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Bonjour les lecteurs ! Voilà un chapitre un peu court mais qui, j'espère, vous plaira tout de même !

Bonne lecture 📖!!!!

Précédemment
Ça allait être long, mais j'allais trouver qui était ce jeune domestique et ce que ma mère comptait en faire...

***

-Il se doute de quelque chose.

-Non, répliquai-je.

   Le dieu ne répondit pas et s'arrêta au milieu de la pièce, laissant son corps d'enfant se disloquer lentement pour former celui d'un adulte. Chaque fois la transformation me choquait. J'aurais dû être habitué pourtant. Maintenant que Keptir avait assez de force, il me suivait partout, cherchant à découvrir comment le monde avait évolué sans lui.

-C'est ce petit vaurien qui lui sert d'ami qui fouine un peu partout...

-Mais qu'est-ce qui vous dit que ce n'est pas votre fils qui a mandaté ce jeune homme de trouver des informations sur nous, petite reine ?dit alors le dieu en revenant à la charge.

-Non, non et non !

   Je ne voulais pas croire que mon fils veuille enquêter sur moi. C'était vrai, je n'avais pas été une mère très présente, mais cela faisait-il de moi une mauvaise personne ?

   Keptir s'installa sur un grand divan en soupirant. La transformation l'épuisait et il était rarement capable de tenir plus d'une journée sous la forme de mon jeune domestique.

-Vous rappelez-vous lorsque je vous ai trouvé dans ces montagnes ? demanda alors le dieu.

   Je m'assis à mon tour, prenant le siège en face de lui.

-Comment oublier... murmurai-je.

   J'avais cru que je perdais l'esprit, alors que le contraire arrivait. J'avais été choisie, choisie par un dieu !

-Tu étais perdue, continua le dieu. Tu ne savais plus comment rentrer chez toi.

   C'était ça, l'exil, à Akran. On te perdait dans les montagnes, et si tu étais capable de retrouver ton chemin jusqu'au royaume, c'était que ton cœur avait été purifié, et que les dieux te faisaient confiance. Certains aurait pu dire que j'avais triché, mais n'avais-je pas gagné la confiance d'un dieu ? Bon, il n'était pas le meilleur, mais tout de même...

-Au début, j'entendais votre voix dans ma tête et... je croyais que la démence me guettait, dis-je en me remémorant ces affreux temps passés dans les montagnes, loin de mon fils.

-Je sais, mais je vous ai guidé, je vous ai montré la voie, et maintenant vous êtes libre, murmura Keptir. Ne voudriez-vous pas que j'éclaire votre fils tout comme je vous ai éclairé vous ?

-Non ! m'écriai-je beaucoup trop violemment.

   Je le compris au regard surpris et désapprobateur du dieu. J'étais allé trop loin. Il avait beau m'accorder certaines faveurs, à ces yeux, je ne restais qu'une pauvre mortelle dont la vie sur cette terre avait tout autant d'importance que celle d'un pissenlit. Pourtant, parfois, je me plaisais à penser naïvement que j'étais indispensable à Keptir, qu'il avait besoin de moi

-Je veux dire ; ce ne sera pas nécessaire.

   Keptir sembla se détendre, recommençant à fixer la fenêtre d'un air pensif.

Le Sacrifice de la PrincesseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant