Un boulot exigeant - Chapitre 24 - Un bon début.

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On vient tout juste de quitter le tribunal pour profiter de ces quelques minutes de pause même si nous, on en a pas vraiment besoin. L'audience venez seulement de commencer et voilà qu'il a déjà demandé une pause, ce qui n'est pas du tout bon, surtout quand on découvre que le témoignage dîtes par cette femme n'est pas du tout le même que sur le papier.

Ça joue clairement en notre faveur, je ne pouvais vraiment pas demander mieux, surtout pour une première rencontre. Peut-être que le juge pensé que Kev était coupable mais maintenant, après l'erreur de sur le témoignage, il y a de forte chance qu'il se met à douter d'elle, ce qui est très intéressant pour nous.

Je me retrouve alors avec Kev. Nathalie et Elisa nous rejoigne assez rapidement, en ayant le sourire aux lèvres.

Nathalie : Ce n'est pas bon signe, on est d'accord ?
Moi : Bien sûr, elle ne s'est plus ce qu'elle raconte, ce qui prouve qu'il y a une part de mensonge en elle.
Elisa : Donc c'est plutôt bon pour Kev ?
Moi : Oui oui, c'est même très bon.
Nathalie [sourit] : C'est génial. On peut souffler un petit peu, alors
Moi : Oui, mais pas trop non plus. Kev devra passer à la barre à son tour et je pense que l'avocat adverse ne va pas se gêner pour lui poser tout un tas de question.
Kev : Quel genre de question ?
Moi : Des questions qui pourrait te pousser à bout par exemple, c'est pour ça que tu dois bien garder ton calme.
Kev : Aucun problème.
Moi : Aucun problème ? Je n'en suis pas si sûr moi, tu stressais pas mal déjà, tout à l'heure alors qu'elle avait à peine ouvert la bouche.
Kev : Mais attend, c'est normal, elle raconte tout un tas d'horreur sur moi, des horreurs que je n'ai jamais faites, il y a de quoi péter les plombs.
Nathalie : Sauf que si tu pètes les plombs comme tu dis, dans le tribunal, devant le juge, croit moi qu'il va très vite clore l'affaire en mettant tout sur ton dos, Kev.
Moi : C'est exactement ça, il ne cherchera pas à aller plus loin.
Kev : Même si je n'ai rien fait ?
Moi : Oui, même si tu n'as rien fait. Faut vraiment que tu gardes ton calme, que tu montres que t'es tout sauf l'homme qu'elle n'arrête pas de d'écrire. Tu penses que tu peux faire ça ?
Kev : Oui, enfin, je n'ai pas vraiment le choix.
Moi : Exactement.

J'espère vraiment qu'il va garder son calme, même si je sais très bien qu'il a tendance à très vite s'énerver, il faut vraiment qu'il prenne sur lui. Plus le juge le verra comme quelqu'un de calme, plus il se tournera vers lui, ce qui est normal.

Nathalie : Tu as compris Kev ?
Kev : Oui maman, t'inquiète pas, je vais garder mon calme et tout ira bien.
Nathalie [sourit] : Merci.

Nathalie repart ensuite de son côtés, Elisa ne perd pas de temps pour se mettre à la suivre. Je me retrouve à nouveau seule avec Kev, je le regarde droit dans les yeux pour ensuite lui faire un petit sourire.

Moi : Ça va ?
Kev : Et toi ?
Moi : Quoi moi ?
Kev : on ne cesse de s'inquiéter pour moi mais toi, est-ce que ça va ?
Moi : En même temps, c'est pour toi qu'on est là.
Kev : Ouais mais j'ai aussi besoin de savoir que mon avocate va bien.
Moi [sourit] : Et bah je vais bien.
Kev : C'est marrant quand même.
Moi : De ?
Kev : Comme tu as plusieurs personnalités.
Moi : Comment ça ?
Kev : Attention, il n'y a rien de méchant là-dedans, je dis juste que quand on ne parle pas boulot, t'es assez calme, toujours le sourire aux lèvres, en train de rire mais quand tu te retrouves en pleins milieu de ton travail, tu deviens directement sérieuse, tu l'ouvres énormément, enfin, on voit de suite que tu sais très bien de quoi tu parles.
Moi : En même temps, je ne vais pas me laisser marcher dessus ou encore moins montrer que je suis faible.
Kev : Non mais je suis parfaitement d'accord. Au début je doutais beaucoup de toi justement parce que tu ne parlais que très rarement mais une fois que je t'ai vu à l'œuvre, mon avis sur toi à changer du tout au tout.
Moi [sourit] : Ah ouais ?
Kev : Ouais, vraiment. On voit que t'adore ton boulot et que tu donnerais tout pour aller au bout des choses.
Moi [sourit] : Je dois avouer que tu m'as plutôt bien analysé.
Kev [sourit] : Ouais je sais, je suis trop fort pour ça.
Moi [rigole] : Pas la peine d'en faire trop non plus.

Un boulot exigeant.Where stories live. Discover now