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Les souvenirs de cette soirée chez Armin passée juste la veille n'avaient rien fait de plus que d'assombrir l'état d'humeur dans lequel j'étais.
Non pas qu'il ne faisait pas déjà assez sombre pour m'assombrir.

Je veux dire, regardez vous le jour.

Debout.
Face au Monde.
Face à vous même.

Comparez vous à votre état de nuit.
Seul.
Pensif.
Uncertain.

Pour ma part, la nuit vient souvent avec la mélancolie, bien que je tente d'ignorer ces vagues de sentiments futiles.
Je n'ai pas besoin de savoir si la météo du soir allait être nuageuse, éclaircie ou orageuse.

Un ciel de nuit est incomparable, et influençait toujours mes états d'âmes.

Même actuellement, assis, les bras ballant tandis que mes membres inférieurs balançaient dans le vide en rythme avec les flocons qui tombaient sur chaque parcelle du paysage dont je faisais parti.

Je devrais être en colère, ou dégoûté de ce qui devait être en train de m'arriver.

Sauf que, dans l'atmosphère mélancolique qu'offrait la nuit, j'étais devenu passif au monde.

Un spectateur qui regardait la ville de ce lieu dont personne n'avait la connaissance.

Le métal désormais gelé de la boite de cassoulet que mes mains avaient décidé de ne pas lâcher n'arrivait même pas à me ramener au présent de part sa morsure glaciale.

C'était comme si, une fois de plus, je m'étais perdu.

J'avais l'habitude de me perdre, que se soit dans les établissements en début d'année, ou dans mes propres pensées. Ou juste dans ma tête.

Rare se faisait désormais les fois où je montais les marche de cette tour pour finir mon périple sur le haut de cet immeuble.

Cependant, chaque fois que j'y trouvais la place, c'est comme si l'air me montait à la tête et que je n'étais plus moi même.
Je devenais spectateur de la vie d'en bas.
Coupé du monde des humains

La tête dans le ciel sans pourtant y être.

Cette tour, c'était l'entre deux.
Là ou je suis le plus moi.
Là où je suis le plus faible.

Les flocons se déposant sur toutes surfaces planes semblaient même vouloir me dire qu'on était plus vraiment sur terre.

Tout est tellement différent sous ce manteau blanc.

Tout l'est tellement plus quand tu es dehors dans ce froid de ton plein grès, le dos au vent dont le sang coagulant avait gelé.

J'avais encore manqué d'attention, et comme tout ne se passe jamais comme il le faudrait, il a fallut que se soit au moment que je renonçais à cette expédition qu'elles décident de sortir.

J'espérais secrètement que personne d'en bas n'aperçoive ce type perché à 120 mètres de haut avec deux grosses masses hétérochromes plantées dans le dos.

Peu de chance, me direz vous.
Déjà faut-il regarder en l'air.
Mais seul les têtes en l'air font de sorte.

Mais j'espérais tout de même ne pas me faire voir par ces quelconques 'têtes en l'air'.

Je me sentais malgré moi froncer des sourcils.
Tout semblait si différent entre le monde d'en bas et cette endroit du haut de cette tour.

Là bas, la légère brise faisait juste légèrement onduler les arbres dont je pouvais apercevoir la silhouette par les lampadaires.
Ici, c'est comme si une tempête faisait rage.
En bas, les platanes semblait s'être épaissit par la neige.
Les lacs ne semblent exister plus que sous forme de patinoires.
Les landes où l'été les gens s'installent à pic-niquer faisait désormais office à une champ de bataille.
Ici, ce n'était qu'un épaisse couche de matière blanche à l'exception d'un chemin de pas maladroitement tracé quelques temps plus tôt accompagné de quelques nuances écarlates assombries par l'obscurité de la nuit.

ωhιτε dαrκnεss 『EreRiren』Où les histoires vivent. Découvrez maintenant