×ㄨⅡ→ Mακε mε βεlιενε

1.4K 109 131
                                    

Je n'étais pas sûr de mériter ce qu'il semblait vouloir m'accorder.

Comment pouvait-il dire ce genre de chose qui aurait fait couiner les plus sensibles sur le plan sentimental ?

Je pensais pour une fois m'estimer heureux de déjà verser des torrents de larmes, bien que sans fierté, parce que ce n'était pas le genre de discours qui me serait aisément passé au dessus du coeur sans faire de ravages.

Les paroles font bien trop souvent plus de dommages que les dégâts portés physiquement, en temps qu'en bien aussi bien qu'en mal.

Souvent, il suffit de pas grand chose pour faire palpiter les cœurs débordants de vie ; la vue d'une bonté de la nature, d'une personne, ou même une jolie pensée. Il suffit d'aussi peu pour complètement détruire quelqu'un. Les blessures infligées par des paroles pas très appréciable à entendre laissaient des marques bien plus importantes dans nos âmes qu'aucun accident à coup portant ne pourra jamais égaler.

C'est pour ça que certaines personnes tentent de se rendre insensible à ce genre de blessures.

Mais la chose est, jamais je n'aurais cru entendre ce genre de chose m'étant destiné.

Pour la peine, ça avait engendré de nombreuses minutes infusant reniflements et légers sanglots qui semblèrent durer des heures, elles même semblant durer une éternité.

Et l'éternité, c'était dur à gérer dans les bras de quelqu'un dont je ne connaissais que le strict minimum, dans une posture aussi pathétique que la mienne, et me présentant aussi faible que je n'aurais jamais voulu l'être.

L'étreinte était toujours d'actualité, mais semblait vraiment n'être entretenue que par mes deux membres supérieurs, tremblants comme jamais en coordination au reste de mon corps.

Un contact corporel que je pouvais qualifier d'intime, avec quelqu'un qui semblait habituellement tellement rétissant à ce genre de chose.

Si ça se trouve, sa seule envie actuellement était de me faire dégager de là. De chez lui. De sa vie.

Mais il n'en faisait rien actuellement, et la seule explication que mon esprit embrumé semblait vouloir me donner, c'était que sa précédente tirade n'avait pas été seulement présente pour faire onduler l'air.

J'aurais vraiment voulu écouter tout ce qu'il avait à dire.
Écouter et comprendre ce qu'il semblait vouloir me faire comprendre.

Je tentais vraiment d'en saisir le sens, mais ce n'était pas ce qui travaillait le plus dans mon esprit actuellement.
Étrangement, je savais que ce genre de discours, jamais il ne le tiendra à quelqu'un d'autre.

Ma certitude ? Aucune.
À travers mon actuel état émotionnel, je pouvais sentir cette empreinte dans le timbre de sa voix que les mots n'ont pas été choisis à la légère.
C'était la voix de quelqu'un qui avait vécu.
Toutes les cellules de mon corps se battaient pour tenter de savoir si ce de quoi il parlait avait ou non un sens pour moi.

Il parlait comme si je devais m'inclure dans toutes les catégories auxquelles je n'appartenais pas.

J'aimerais croire en ce qu'il dit.
Ce qu'il prétend croire.
Ce qu'il veut me faire comprendre.
Mais tous ses propos étaient tellement contraires à ceux auxquels j'ai cru pendant si longtemps

Si je n'ai jamais été seul comme ce coquillage se développant avec les autres, pourquoi en avais-je l'intense impression ?

Si l'exemple coquillesque devait être reprit, les coquillages avec lesquelles je suis actuellement n'étaient pas ceux avec qui j'ai vu le jour.

ωhιτε dαrκnεss 『EreRiren』Où les histoires vivent. Découvrez maintenant