Les étoiles brilleront pour nous

"tell them I was happy"

C'est une des meilleures journées que j'ai passé de toute ma très longue vie. En plusieurs siècles, je n'avais jamais autant pris de plaisirs, rigoler, jouer...
En même temps, les activités angéliques sont très minces, et se résument en fait au travail auquel on est assigné.

De ce fait, je n'avais jouer au Président, ni au Kems, je n'avais jamais non plus nager dans la vrai mer, apprécié le lent va et vient des vagues, l'écume léchant la surface. Je n'avais encore moins joué à la bataille de sable mouillé, on a fini avec du sable partout, dans les cheveux, sur le visage et même dans les maillots.
Degueu mais drôle.

Je n'avais jamais était pris en photo non plus. En fait, vers le début d'après midi, Eleanor a voulu faire des Polaroïds, elle en a donc pris plusieurs de ces amis, je refusais à chaque fois d'y apparaître, jusqu'à qu'elle lance son appareil à Emma et qu'elle me prenne par la taille pour me retenir, ainsi j'eu droit à une photo avec Elle.
Je n'ai pas encore vu le résultat; ni personnes d'ailleurs, des autres photos. Apparemment elle les gardent secrètes et les alignent uniquement sur son mur. Mais elle était contente des images, c'est pour moi l'essentiel.

Peu de temps après, tout le monde a commencé à avoir faim, même moi, c'est une sensation étrange, je mange, mais jamais encore je n'est ressenti la vrai faim. Décidément je ressens des émotions nouvelles depuis que je suis En bas.

Eleanor envoie un message à la mère d'Emma pour la prévenir qu'elle rentrée avec elle. On rassemble nos affaires, je reprend le sac et nous repartons. Avant de partir on vérifie une dernière fois de n'avoir rien oublié puis on se dirige vers les rochers.

Thomas et Caleb passent en premier, puis les jumelles, arrivées en haut elles sont aidés par les garçons, puis c'est au tour d'Emma et Eleanor, je reste derrière au cas l'une des deux ne tombe. J'aide Emma à gravir la fin et Eleanor est aidée par Thomas. Une fois de plus je ressens cette étrange colère monter en moi, mais je ne sais pas vers quoi ou qui elle est dirigée.
Je fini à mon tour de grimper et redescends de l'autre côté bon dernier.

Les amis d'Eleanor et elle, discutent encore et rigolent de bons cœur. C'est le moment des aurevoirs chacun se prend dans les bras de chacun et ils me saluent moi aussi, Elle avait raison ils sont vraiment sympathiques, peut être un peu moins Thomas mais peut être aussi, que je me fais des idées.
Les deux garçons, Alice et Judith montent dans la petite voiture multicolore et repartent. A travers la fenêtre ils agitent leur main une dernière fois.

Sur le parking ne restent donc plus que Emma, Eleanor et moi. On prend le chemin de sa maison. Le pas est lent, sûrement veulent-elles retarder le moment de rentrer. En tout cas je ne les pressent pas. J'aimerais que ce moment ne s'arrête jamais.

Je pense un long moment à parler avec Emma de « ma cousine » et de ce que je me rappelle d'elle. Em' n'a pas l'air de remarquer que je mens, je suis plutôt fier de moi.
On arrive enfin, après un long moment à marcher, bien que je ne ressente pas la fatigue, je commencer à me lasser de cette randonnée inopinée.

Le portail est fermée et il n'y a plus la voiture, la mère d'Eleanor a du partir quelque part. Elle ouvre le portail et une fois que nous sommes dans l'allée, le referme. Elle nous entraîne son amie et moi, vers l'arrière de sa maison, elle nous montre les fils à linge : pour faire sécher les serviettes de plage.

Après ça on décide de l'ordre de passage à la douche, c'est moi en premier. Eleanor va me chercher de quoi me changer et elle revient avec un caleçon blanc,  un t-shirt noir et une serviette de bain. Je la remercie et me dirige vers la salle de bain, en pensant devant « ma chambre » je récupère le jean.

Je m'enferme dans la salle de bain et dépose les habits propres avec la serviette sur le lavabo. Je me déshabille ensuite. Je vois une panière près de la porte, je soulève le couvercle, c'est du linge sale, j'y met mes vêtements que je portais, dedans. Puis j'entre sous la douche pour me laver. L'eau me coule dessus, mais je ne peux dire si elle est chaude ou froide, je ne ressens rien. Le seul moment où ça m'arrive c'est quand c'est Eleanor qui me touche et je ne sais pas pourquoi. Une fois douché je sors, m'habille  rapidement et retourne dehors pour dire aux filles que j'ai fini.

Au moment où je m'approche d'elles, Eleanor se lève et passe devant moi précipitamment, j'ai juste le temps de remarquer que ses yeux sont brillants.