Cinquième chapitre

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Je suis désolée de poster ce chapitre deux jours en retard. J'ai été malade ce week-end mais je suis remise ! Bonne lecture ♥.

***

Izuku entendait parfaitement le mécontentement de son ami d'enfance - enfin, ancien - depuis le couloir où il se trouvait. Ils s'étaient rejoints dans l'un des bâtiments de la police pour éviter d'éveiller le moindre soupçon et faire passer ça pour une visite de routine. Heureusement étaient-ils au dernier étage du bâtiment parce qu'ici, il n'y avait que des employés et personne apte à entendre à quel point cette situation enrageait Katsuki. Izuku poussa un soupir, il savait mieux que personne qu'il s'était encore entraîné dans une sale histoire. Il n'avait pourtant pas fait grand-chose si ce n'était sauvé la vie de deux personnes.
La porte s'ouvrit et ce fut sa meilleure amie qui en sortit en premier, accompagnée du célèbre Best Jeanist. Elle le regarda et lui offrit un sourire gêné avant de partir sans lui faire part de la moindre explication. Puis, sortit une autre personne qu'il n'avait vu qu'à la télévision, une femme-grenouille. Elle lui sourit aussi gênée qu'Ochaco et s'en alla. Il décida de se redresser à cet instant et entra dans la pièce d'où venaient de sortir les deux jeunes femmes. Katsuki, les mains dans les poches et appuyé contre le mur, regardait ce qui se passait à l'extérieur.
Lui en voulait-il ? Izuku avait toujours eu un tempérament bon pour un héros, prêt à vouloir sauver quiconque. Il avait compris que sans alter cette voie lui était impossible à atteindre mais, pourquoi aurait-il dû ne rien y faire à sauver deux personnes ce jour-là ? On se reposait sur les héros, on ne faisait que ça et on ne se rendait pas compte qu'il leur était parfois difficile de supporter cette charge. Toutefois, déjà avait-il pu ternir l'image des héros en sauvant à leur place des citoyens, autant avait-il attisé l'attention sur lui à avoir agi ainsi. Puis, il ne doutait pas du fait que de fil en aiguille on ait pu apprendre dans le camp adverse que Katsuki et lui se connaissaient. Mais... Y avaient-ils seulement ne serait-ce qu'une parcelle de lien entre eux ?

« Kacchan, je..., commença-t-il.
- Ne m'appelle pas Kacchan, souffla Katsuki.
- Ne me demande pas de renier ce qui a pu exister entre nous. »

Katsuki le regarda et fut surpris de le voir aussi sérieux que lui l'était en lui demandant de ne plus le surnommer de la sorte. Les sourcils froncés, Izuku le regardait comme s'il ne le reconnaissait plus et pourtant, ils étaient à même de dire tous les deux qu'ils étaient l'un et l'autre les deux personnes à se connaître le mieux sur le bout des doigts. Katsuki passa une main dans ses cheveux blonds tandis qu'Izuku regardait à son tour par la fenêtre.

Cette situation n'avait aucun sens.

« Je n'aurais pas dû appeler, lâcha finalement Izuku.
- Parce que tu crois que cela aurait changé quelque chose ?
- Je te dérange. Je t'ai toujours dérangé, railla Izuku, Peut-être que pour une fois j'aurais pu m'en abstenir, dit-il avec un rictus mauvais.
- ... Je n'ai pas dit ça.
- Mais cette situation t'exaspère. Tu as d'autres chats à fouetter et moi je viens rajouter des problèmes à tes problèmes. Mais vers qui aurais-je pu me tourner ? Ochaco ? Tu aurais fini par l'apprendre et cela t'aurait rendu encore plus furieux que tu ne l'es déjà.
- Tu n'as pas tort et je le sais, dit Katsuki en serrant le poing, Néanmoins, j'espère que tu as conscience de tes actes !
- Pourquoi n'en aurais-je pas conscience ?!
- Parce que ! Parce que, punaise, Deku...
- Arrête !, l'interrompit Izuku, Si moi je dois cesser de te surnommer Kacchan, arrête de me surnommer Deku, siffla-t-il, Nous ne sommes plus des enfants, n'est-ce pas ? »

Triste vérité.

La tension était palpable. Ils n'étaient pas prêts. Pas prêts d'entretenir une bonne relation. Ils ne le seraient probablement jamais. Izuku tenta d'attirer l'attention de Katsuki vers lui... En vain. Celui-ci garda son regard fixé sur un point devant lui et lui expliqua les mesures prises pour qu'il ne lui arrive rien. On le surveillera quotidiennement et il devra remplir certaines conditions pour ne pas éveiller le moindre soupçon. Il en vint à se demander s'il avait pris la bonne décision de l'appeler quand il avait trouvé la porte de son appartement ouverte. Inconsciemment avait-il attrapé son téléphone portable et composait son numéro comme s'il savait que lui seul serait capable de résoudre son affaire. Toutefois, il le regrettait presque en le voyant s'avachir après leur discussion.
Il le laissa, sortit du bâtiment. Il héla un taxi pour aller au travail. C'était difficile de faire comme si de rien n'était. Il avait suffi d'un geste pour qu'il se retrouve impliqué dans des problèmes de super-héros. Ne s'était-il pas promis de rayer cette voie de sa liste de souhaits ? La journée se déroula sans encombre et il ne fut pas surpris de retrouver Ochaco à la sortie de son travail. Il lui sourit et ils partirent se poser dans un bar.

Forgive meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant