Louis (2)

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Il est presque 23h lorsque Louis s'endort sur mon canapé. Je le regarde dormir pendant que la mélodie de Jimmy par Moriarty innonde l'appartement. Ses lèvres sont entrouvertes, son souffle est lent et régulier, sa tête penche lègerement sur le côté. Je sens mes lèvres former un sourire, puis je me lève le plus doucement possible pour ne pas le réveiller.
Je vais dans la cuisine, rempli une tasse d'eau et la place dans le micro-onde. J'ouvre la fenêtre et prends le paquet de cigrattes qui est posé sur le plan de travail. Je me penche, allume ma cigarette dans la nuit, inspire et écoute le tabac qui brûle et frémit dans le vent. J'aime tellement cette douce brûlure dans ma gorge. J'aime regarder la fumée s'envoler dans la nuit noire. Je ferme les yeux et me rends compte que quelqu'un s'approche doucement de moi. Je sens le souffle chaud de Louis dans ma nuque. Je porte la cigarette à mes lèvres, puis aux siennes. Il inspire, puis souffle doucement sur mon visage. Je lui souris. Je sens ses mains délicatement posées sur mes hanches. J'ai le souffle court et j'ai peur. Peur de ce qui va se passer. Peur de ce que je veux qu'il se passe. Sa tête est posée sur ma clavicule. J'entends sa respiration tandis que la mienne s'accélère dangereusement. Je me tourne lentement vers lui, sentant sa tête se relever. Je tire une dernière fois sur ma cigarette et la tends à Louis. Il entrouvre les lèvres pendant que je la tiens. Il tire dessus, je l'éteins et la jete rapidement par la fenêtre. Louis s'approche de moi, pose ses lèvres sur le miennes, et recrache la fumée dans ma bouche. Sans savoir si c'est à cause de la fumée ou de notre baiser, je suffoque. Ses mains, toujours posées sur mes hanches, remontent lentement sous mon tee-shirt, carressent ma peau avec une délicatesse infinie. Je lève les bras. Une seconde plus tard, mon tee-shirt est au sol. Louis dépose des baisers brûlants en partant de ma clavivule jusqu'à mes lèvres. Incapable de résister plus longtemps, je l'entraîne vers ma chambre. Nos lèvres ne se détachent pas. Je sens la tête me tourner tant je suis enivrée par le toucher de Louis.

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