- Je ne sais même pas e que je suis censée de pardonner ! s'écria-t-elle. De ne plus m'aimer ? parce que si c'est ce que tu veux, Jace Lightwood, tu peux aller te faire...

Elle recula d'un pas en même temps qu'elle criait et faillit trébucher sur une enceinte abandonnée sur le trottoir. Son sac tomba par terre au moment où elle tendait la main pour retrouver son équilibre, mais Jace la devança, et l'attrapa, la poussa contre le mur.

Parce qu'il en avait envie, parce qu'il était hypnotisé par cette goutte de pluie dans sa nuque et par celle qui lui coulait le long de la joue, s'approchant doucement de sa bouche, parce qu'il ne voulait plus l'entendre parler, parce qu'il en avait assez de devoir sans cesse s'expliquer sur des choses que lui-même ne comprenait pas, Jace l'embrassa.

Il l'embrassa passionnément, à perdre haleine, comme si elle était l'oxygène qui lui manquait pour survivre. Et Clary ne répliqua pas, au contraire, elle se cramponna à ses épaules, au coton trempé de son tee-shirt, et lui rendit ses baisers avec un désespoir semblable au sien.

- Dis-moi ce qui ne va pas, chuchota-t-elle entre deux baisers, le visage contre le sien. Oh, souffla-t-elle comme il s'écartait pour lui prendre les mains et les glisser autour de sa taille.

Sans prendre la peine de lui répondre, Jace la hissa sur une enceinte cassée, de sorte que leurs visages se faisaient face, prit sa tête entre ses mains, et se pencha vers elle. Leurs corps se frôlaient sans vraiment se toucher, et Jace sentait ses nerfs sur le point d'exploser de frustration. Pourtant, il ne voulait pas aller plus vite. Il voulait prendre le temps de la savourer, de savourer chaque seconde avec sa peau contre la sienne.

- P... pourquoi tu ne me parles pas ? reprit-elle à voix basse. Pourquoi tu ne me regardes pas ?

Il plongea son regard dans le sien, comme il aimait le faire. Il lui semblait y voir se refléter une version meilleure de lui-même, une version qu'il ne pouvait même pas toucher du doigt.

- Parce que je t'aime.

Ce n'était pas une réponse en soi, pourtant Clary n'en attendit pas plus, et elle agrippa les passants de sa ceinture et l'attira contre elle. Il se laissa faire sans résister, les mains plaquées contre le mur, et colla son corps au sien, jusqu'à ce que leurs bustes, leurs hanches et leur jambes s'emboîtent comme les pièces d'un puzzle. Les mains posées sur sa taille, il lui donna un long baiser langoureux qui la fit frissonner.

Elle se dégagea d'un coup.

- Ça n'a aucun sens.

- Je sais mais j'en fiche. J'en ai assez d'essayer de vivre sans toi. Tu ne vois pas que ça me tue ?

Elle le dévisagea avec perplexité. Il était sincère, et il la vit réfléchir, il voyait presque son cerveau tourner en rond pour trouver une réponse à ses questions, avant qu'elle ne rende les armes. Tout son corps se relâcha, et elle le regarda avec des yeux qui firent jaillir son cœur hors de sa poitrine.

- Alors embrasse-moi, murmura-t-elle, et il colla sa bouche à la sienne, leur cœur se mirent à battre à l'unisson sous le tissu trempé qui les séparait.

Clary s'abandonnait à ce baiser, au contact de leurs lèvres, et Jace laissa ses mains s'aventurer sur sa robe mouillée et froissée, si fine et collante à présent qu'il lui semblait effleurer la peau de la jeune fille. En atteignant le bas de sa robe, il agrippa ses jambes et la plaqua un peu plus fort contre le mur, tandis qu'elle les enroulait autour de lui.

Surpris, il poussa un grognement et tira sur le voile de son collant. Il ne se préoccupa pas du tissu, qui sous la pression de ses doigts, céda en dévoilant la peau nue de ses jambes.

Comme pour ne pas être en reste, Clary glissa les mains sous son tee-shirt et explora la peau recouvrant ses côtes, le haut de son abdomen, les cicatrices de son dos et les os de ses hanches, au-dessus de la ceinture de son jeans. Ce n'était pas un territoire inexploré pour les deux, mais le contact rendait Jace complètement fou ; il gémit doucement contre sa bouche et l'embrassa de plus belle.

Un horrible bruit métallique résonna dans les oreilles de Jace, et Clary le repoussa avec un hoquet de stupeur. Elle retomba maladroitement à terre, tout en rajustant sa robe à la hâte. Jace, complètement déboussolé, regarda la source du bruit qui venait de briser cet instant.

- Nom de Dieu !

Debout à l'entrée de la ruelle, Isabelle, dont les cheveux noirs mouillés tombaient comme une cape sur ses épaules, shoota dans une poubelle et les fixa d'un œil noir.

- Franchement, vous êtes incroyables, tous le deux ! Trouvez-vous une chambre !

Les deux se regardèrent. Clary était trempée jusqu'aux os : ses cheveux tombaient sur ses épaules, presque lisses à cause du poids de l'eau. Jace eut envie de passer ses doigts dans les mèches rousses. Puis il reporta son attention sur Isabelle, stupéfait, en colère et surtout avec incompréhension. Il lui semblait s'être réveillé d'un long rêve.

- Je cherchais Simon, dit-elle sur la défensive, en voyant son expression. Il est sorti de scène en courant, et je n'ai aucune idée de l'endroit où il est allé.

Oui, l'instant de rêve était terminé. La réalité reprenait ses droits.


Voilà. J'espère que ce chapitre vous aura plu.

Je ne vais pas vous mentir, je ne sais pas quand sortira un autre chapitre. Je pense en écrire encore deux, pour finir sur un beau nombre de chapitre dans cette histoire. Pour tout vous avouer, je commence à avoir besoin d'écrire d'autres choses et de me sortir de ces personnages (parce qu'à force d'analyser ce qu'ils pensent, je vous jure qu'on en a marre de Jace qui s'accuse de tout et de Clary qui peine à comprendre beaucoup de choses et qui joue à la tête brûlée...).

J'ai beaucoup de projets en cours, dont un livre d'humour, et deux autres histoires dont je vous reparlerai plus tard, si ça vous intéresse. En tout cas, je vous dis à tout bientôt !

Bisous 

The Mortal Instruments : Point de vue de Jace - TERMINEEWhere stories live. Discover now