Chapitre 17

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Bonsoir à tous ! Oui ! Il est toujours dimanche, je ne suis pas en retard ! (la fierté) 

Bref, voici la lettre que Jace a écrite à Clary. Il existe une version crée par Cassandra Clare que vous pouvez aller lire (vous trouverez facilement en regardant sur internet) que je vous conseille vraiment parce qu'elle est magnifique. 

Ce chapitre n'est donc pas tout à fait dans le même style que ce que je fais d'habitude, mais j'espère que ça vous plaira quand même !

"Clary,

À vrai dire, je t'écris sans trop savoir quoi te dire. Les mots me paraissent si vides de sens, si faibles par rapport à tout ce que j'aimerais te dire...

Je ne sais pas par où commencer pour t'expliquer. Pour m'expliquer un peu aussi ? Pour que je puisse comprendre moi-même tout ce qui nous est arrivé ? Sûrement.

Je me rappelle de cette première fois où je t'ai vue, si innocente et si ignorante. J'aurais aimé te voir rester comme cette fille-là, qui savourait une vie simple aux côtés des gens qu'elle aimait. Une fille qui vivait par le dessin, qui vivait comme tant d'autres, qui ne risquait rien. J'aurais aimé pouvoir t'aimer dans cette vie, ne pas m'inquiéter pour toi, te quitter les matins pour te retrouver le soir sans avoir à craindre pour ta vie, j'aurais aimé t'aimer comme le font la plupart des gens.

Mais je ne regrette pas tout ce qui nous est arrivé. Je ne regrette pas de t'avoir emmenée dans mon monde, parce que tu y appartiens aussi. Je ne regrette pas la guerrière que tu es devenue, car cela fait partie de tes gênes. Je suis tombé amoureux de cette fille, cette terrestre. J'ai appris à aimer la Chasseuse d'Ombres malgré les inquiétudes qui me torturent l'esprit à chaque instant.

Mais c'est toi que j'aime, Clary, indépendamment de ton sang, de tes origines, de tes croyances, de tout ce qui nous sépare. J'aime cette fille qui boit du café noir, qui dessine sur un carnet, sur du papier, sur des serviettes, maladroite, naïve, forte, courageuse, têtue. J'aime tout de toi.

Je ne devrais pas t'aimer et je pourrais te lister dans cette lettre tout ce qui me forcerait à ne pas le faire mais à quoi bon ? Nous savons tous les deux la vérité et s'en cacher ne le résoudrait pas. Pourtant, je ne peux pas m'empêcher de penser que je t'ai prise au piège et c'est là mon seul regret. De ne pas pouvoir t'apporter tout le bonheur que tu mérites, de ne pas être celui qui te comblera de joie.

Je sais qu'à cet instant précis, tu dois penser au fond de toi que c'est faux, que je m'efforcerai toujours de te rendre heureuse et je ne peux même pas te contredire, parce que, oui, c'est vrai, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu t'épanouisses et que rien ne te fasse du mal. Tous les jours du reste de ma vie. Mais il y aura une partie de ton cœur que je ne pourrais pas combler, que je ne pourrais pas soulager. La culpabilité que tu ressentiras.

Nous le savons aussi bien l'un que l'autre, nous ne pourrons jamais vivre cette histoire de la bonne manière. Tant pis. Tous les souvenirs que j'ai à tes côtés suffisent à mon bonheur. Chaque minute à te parler, à te sourire, à te toucher ont fait de moi l'homme le plus heureux du monde.

Tu m'as changé. Tu as fait de moi cette personne que je ne connaissais pas. Tu as chassé cette noirceur qui m'habitait depuis toujours et tu m'as fait voir la lumière alors que je ne pensais même pas pouvoir la trouver un jour. Je ne te remercierai jamais assez. Je sais que tu n'en as pas conscience, que tu ne saisis même pas à quel point je n'étais rien avant ton arrivée. Oui, j'étais le meilleur Chasseur d'Ombres, le plus rapide, le plus fort, le plus vif. Cela, je pense qu'il m'est difficile de le nier. Mais il me manquait tellement d'autres choses dont je n'avais pas conscience.

La peur, pour commencer, celle qui te permet de te faire pousser des ailes quand il s'agit de sauver quelqu'un. Bien-sûr, il m'arrivait de la ressentir pour Alec et Isabelle, mais mon cœur était tellement blindé que je ne le comprenais même plus. Il me semblait que cette peur faisait partie de notre quotidien et qu'il ne servait à rien de la défier.

Puis il y a eu la jalousie, cette jalousie qui m'a bouffé l'esprit, quand je te voyais avec Simon. Jamais je n'aurais pensé que quelqu'un comme moi pourrait ressentir un sentiment tel que la jalousie. Je ne pensais pas aimer quelqu'un au point de pouvoir ressentir ça, une jalousie si intense qu'elle me poussait à me dépasser.

Et puis il y a eu l'amour. Aimer, c'est détruire, tu t'en souviens ? Je ne pouvais pas plus me tromper. T'aimer a été la plus belle chose qui pouvait m'arriver. Oui je ne suis plus le même qu'avant, et j'en suis fier !

Tu te diras que je parle beaucoup de moi, et j'espère que tu me le pardonneras. J'aimerais tellement que tu te voies comme moi je te vois. Tu n'es pas simplement cette fille, cette Chasseuse d'Ombres bourrée de talents, pas seulement la Terrestre que tu as été. Tu es tellement plus pour moi, et les mots sont trop creux pour que tu puisses le comprendre à travers cette lettre. J'espère seulement qu'un jour tu le comprendras.

Quand tu liras cette lettre au matin, je serai parti. Je ne sais pas si je reviendrai et au fond, ça m'est égal. Je sais que je fais ce que je dois, pour toi, pour Alec, pour Isabelle. Pour Max.

Je suis le seul capable à le faire, le seul capable de renverser Valentin et, pour eux, pour toi, pour moi aussi, il faut que je le fasse. Il faut que je prouve au reste du monde qui je suis, que je ne suis pas comme lui.

Je suis resté cette nuit à te regarder dormir et je sais que je prends la bonne décision. La lune a éclairé ton visage, j'ai vu sa lueur éclairer ta peau, et j'ai compris que je n'avais plus d'autre choix. Voilà pourquoi je pars sans attendre ton réveil. Parce que je sais qu'il suffirait d'une parole de ta part pour que je reste toujours. Or il faut que je parte.

Je sais que tu comprendras. Du moins je l'espère.

Je t'aime Clary,


Jace"


The Mortal Instruments : Point de vue de Jace - TERMINEEWhere stories live. Discover now