Chapitre IV (Partie II)

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La Grande bibliothèque de la ville ou plus communément appelée « Le labyrinthe des savoirs « était bâtie à l'orée de la cité. Tous les plus grands plus savants se réunissaient ici et les manuscrits sur l'histoire de la cité étaient entreposés. Son architecture se composait de deux coupoles dorées et des vitraux encadraient ses murs. A l'intérieur, ils se retrouvèrent dans une gigantesque salle à plusieurs étages. Des livres s'entassaient partout sur les étagères. Un savant avec de grossières lunettes les accueilli :

— Haut conseiller, que me vaut la raison de votre visite ?

— J'aimerais consulter les archives pour une enquête confidentielle

— Tous les livres sont ici à votre disposition. Que recherchez-vous en particulier ?

— Je vois bien. Si vous permettez avec mon coéquipier ici présent, j'aimerai consulter les archives secrètes

— Je regrette mais ces archives sont sous bonne garde et peu de personnes disposent d'une autorisation pour y accéder. A moins que vous ayez une autorisation à me présenter, sinon je ne peux pas vous autoriser

— Cela est regrettable. Non seulement vous faites obstruction à une enquête et en plus vous oubliez à qui vous vous adressez.

Le savant commença à trembler et s'excusa :

— Veuillez me pardonner ! Je ne voulais vous manquer de respect Haut conseiller. Si vous voulez bien me suivre

— Voilà qui est mieux

Ils suivirent le savant qui monta des escaliers et tourna à gauche devant une pièce. Il inséra une clé et les invita à entrer :

— Tout se trouve ici. Les plus anciennes archives dorment dans cette pièce et remontent à des millénaires

— Je vous remercie. Vous pouvez nous laisser maintenant

— Bien entendu. J'attendrai devant si besoin

Les deux hommes commencèrent à fouiller chacun de leur côté. Ils trouvèrent des livres sur l'histoire de la cité mais rien d'intéressant. Soudainement, un livre bleu attira l'attention d'Edward et il appela le conseiller. Edward ouvra attentivement le livre et tourna les pages jusqu'à s'arrêter sur une carte ou il était marqué au-dessus « Les Profondeurs «. La carte montrait plusieurs continents que les hommes avaient ignorés jusque-là. Le soldat s'interrogea :

— Pourquoi avoir dissimulé une telle découverte ?

Le conseiller lui répondu :

— En tant que politicien, je dirais que d'abord on à nous promu une cité idéale, utopique sans le moindre danger. Sauf que par la suite si cette nouvelle s'ébruite, la population viendrait à s'affoler et à rejeter voir à remettre en cause le système en place.

— C'est une possibilité. Mais maintenant qu'on connait le repère de nos assassins...

— Qu'envisagez-vous ?

— J'aimerais partir en exploration à la première occasion

— Il faudrait un véhicule capable de voler

— Je sais que dans notre belle forteresse recèle les plus puissants vaisseaux. Il y a néanmoins un problème

— Il est vrai que j'ai entendu parler de ces vaisseaux de guerre. Quel est donc le problème ?

— J'ai pu une fois piloter mais seulement en entrainement. Sauf qu'à présent même si je suis libre, je ne suis plus officier royal.

— Effectivement. Votre présence ne serait pas la bienvenue

— Je pourrais peut être me faufiler discrètement et prendre l'un de ses vaisseaux

— Vous n'êtes pas sérieux ? Vous venez de sortir de prison et vous voulez commettre un vol ?

— Ce n'est qu'un emprunt voyons. Je suis ouvert à toute autre solution si vous en avez une

— Votre idée ne me plait pas. Pourtant, je pourrais peut être faire diversion

— Parfait conseiller. Je vous donne rendez-vous ce soir devant le palais royal

— Ou comptez-vous aller pendant ce temps ?

— J'ai quelque chose à faire

— Très bien. J'ai aussi des affaires à traiter

*

Edward ressentit le besoin de retourner à sa maison d'antan. Les cicatrices n'étaient pas refermées mais il fallait qu'il sache ce qu'il en restait. Il se dissimula parmi la foule même si il ne pouvait être repéré. Seuls les soldats auraient pu le remarquer pourtant, ils patrouillaient à l'écart de la place centrale. Il préférait tout de même la discrétion. Il marcha calmement jusqu'à atteindre une maison dont lui seul décelait sa particularité. Le jardin était toujours là même si quelques fleurs avaient péri. Il s'arrêta juste devant et soudainement, tous les souvenirs ressurgissaient. Il hésita longuement puis il entra. La scène du drame revint à lui avec tout son lot de souffrances. Il remarqua qu'il manquait la porte et il y avait du sang séché au sol même si les autorités avaient fini par déplacer le corps. Les meubles étaient saccagés et éparpillé dans tous les sens. La poussière commençait à se faufiler sur les murs. Il s'agenouilla au sol et sorti le médaillon de sa poche. Il entama une prière comme remède de purification pour lui-même. Une fois terminé, il se leva et étrangement, il aperçu un objet brillant près de la cheminée. Il reconnut sa rapière dorée et ramassa l'arme, qui était encore neuve. Il se rappela du duel qu'il avait joué dans cette maison et de son adversaire invincible qui l'avait mis en échec comme si il n'était qu'un apprenti soldat. Il rangea l'arme dans son fourreau et se prépara pour le départ de la cité. Il allait sans doute ne pas revenir pendant longtemps et il attendit la soirée pour sa mission.  

Les voleurs d'âme, Tome 1 :  Les ProfondeursWhere stories live. Discover now