Dix-Huitième Chapitre

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« J'aimerai que vous abattiez ce monstre, nous avait-il dit. »

Je n'ai pas compris tout de suite de qui il voulait parler. Le seul "monstre" que je connaissais était monsieur Koro mais ce ne pouvait pas être celui dont cet imbécile parlait puisque son identité avait été cachée au monde entier. C'est quand il a continué ses explications que j'ai compris qu'il parlait de son père.

_Bien évidemment je ne veux pas que vous le tuez physiquement mais que vous réduisiez son idéologie pédagogique. Si des déchets comme vous réussissiez à atteindre les meilleures places du classement, hors la première qui sera mienne, il devra se remettre en question et changera ses méthodes.

_J'ai entendu dire que vos relations étaient tendues, s'exclama Kataoka, la deuxième déléguée.

_Oui en effet, mais ce n'est pas le sujet. Mon père est devenu le professeur principal de la classe A, cet endroit est devenu un véritable enfer. Il leur apprend la haine de la classe E pour se surpasser ce qui veut dire qu'ils ne peuvent plus me soutenir et sans chef à leur tête, la classe A est vouée à l'échec. C'est pour cette raison que je suis devant vous aujourd'hui.

Je connaissais sa relation avec son père. Ils n'étaient jamais ensemble à moins de parler des cours. Ils ne prenaient pas le même moyen de transport pour venir au collège et ne se parlaient jamais. C'était tout simplement pas une famille ordinaire. Plusieurs fois, alors que je séchais les cours, je les voyais se disputer et c'est toujours le père qui l'emportait. Il était certainement l'une des seules personnes que le fils ne pouvait contrôler. En nous demandant de réduire à néant les plans de son père, cet idiot ne cachait même pas son orgueil. Peut-être que finalement il se souciait des autres ? Non. Impossible.

_Alors comme ça, monsieur a besoin de l'aide de "déchets", le provoqua Karma. Si tu crois qu'on va accepter si facilement, tu te fais des idées.

_Karma, commença Nagisa. Ne remue pas le couteau dans la plaie !

_Nous avions déjà prévu de nous donner à fond, commença Isogai, alors nous acceptons.

_Tu rêves si tu crois que je vais te laisser la place de numéro un, grimaçait la tête de tomate.

_Fais attention à ce que tu dis Akabane, s'énerva Asano.

_Il a raison, m'exclamai-je. T'as intérêt à bosser si tu veux garder ta place de numéro un. On sera sans pitié.

_Osore, ça faisait longtemps.

_Pas assez, le dévisageais-je. Aux examens, viens comme si tu voulais nous tuer, lui répondis-je avec un sourire machiavélique.

_Je relève le défi, disait-il en nous regardant de haut.

Nous nous regardions tous les trois déterminés à nous battre et à prouvez que nous étions le meilleur des trois. C'est un combat difficile qui allait s'engager.

Quelques temps plus tard, dans la salle des professeurs, ceux-ci rageaient face aux piles interminables de livres scolaires pour les examens de fin de trimestre. Comme le disaient certains d'entre eux, le niveau était beaucoup trop élevé pour des élèves de collège et servaient plus aux étudiants d'université. Ils ne savaient pas comment les élèves allaient s'en sortir pour avoir la moyenne.

Une semaine avant les examens, Koro se clona de façon à ce que chaque élève puisse avoir ses conseils et aida chacun d'entre eux dans les matières où ils avaient le plus de difficultés. Pour ma part, je devais subir les cours de japonais. Et oui ! Je ne suis pas forte en tout et le japonais est la matière que je comprends le moins. Trouver le sens des émotions de l'auteur et le message qu'il veut transmettre, c'est d'un ennui ! Mais si je voulais être la numéro un du classement aux examens, je devais à tout prix être en mesure de comprendre. Koro m'avait donc proposé plusieurs exercices pour lesquels il me posa les mêmes questions avec des exemples différents. Le moins que je puisse dire c'est que j'en avais bavé ! Mais ces cours m'avaient certainement beaucoup aidé.

Le jour des examens était enfin arrivé. Aujourd'hui nous allons pouvoir prouver notre potentiel à la classe A, à notre directeur, à l'école entière, au Japon. Nous allons pouvoir prouver que la classe E n'est pas une classe où les élèves se tournent les pouces. Notre victoire nous attendait à bras ouverts. Aujourd'hui s'opposaient les méthodes pédagogiques de deux monstres, le proviseur Asano et le professeur Koro. Seule une d'entre elles en ressortira vainqueur.

Arrivés au dernier étage, celui des troisièmes, nous passâmes devant la classe A. Elle était telle que l'avait décrite l'intello de service : un véritable enfer. On voyait la rage et la haine dans leurs regards. Mes anciens "camarades" me regardaient avec dégout alors je grimaçais en guise de réponse. Nous allons en découdre, ils ne vont pas comprendre leur malheur.

Nous nous installâmes dans la salle réservée à la classe E pour les examens. Assis, on se calma avant de recevoir les sujets de la première matière, Anglais. Je respirai profondément et pensai à la tête dépitée qu'allait faire Asano en découvrant la première place du classement. Un professeur nous distribua les sujets face cachée puis, une fois terminé, il nous demanda de retourner les feuilles et de commencer.

Le combat commençait à cet instant précis. Celui pour déterminer la meilleure pédagogie mais aussi le meilleur élève. Finalement c'est comme un jeu, une fois le roi abattu, on est vainqueur. Il suffit simplement de suivre la meilleure stratégie possible et utiliser ses atouts. Les examens étaient beaucoup plus compliqués que ceux des trimestres précédents, la moyenne générale sera sans doute plus basse. Heureusement que monsieur Koro nous avait demandé de garder des armes en réserve. J'ai bien fait de suivre son conseil.

_C'est terminé !

Trois heures d'examens d'anglais ! On avait jamais connu un rythme aussi rapide. Non seulement les questions étaient complexes mais en plus elles étaient nombreuses. Mes camarades étaient déjà épuisés et ce n'était que la première épreuve ! Moi, je m'en sortais plutôt bien. Heureusement pour moi, je lisais surtout en langues étrangères ce qui facilitait la compréhension.

Notre pause déjeuner ne fut que de très courte durée. Certains d'entre nous en avaient profité pour observer le comportement de la classe A. D'après ce que nous avaient dit certains témoins, ils étaient déchainés sur leur copie et n'arrêtaient pas de gratter le papier. Ils ressemblaient à des machines.

Pendant deux jours, le rythme des épreuves fut très rapide. Il fallait très bien gérer son temps dès le début, chose que tout le monde n'avait pas réussi à faire. Heureusement que le professeur Koro avait organisé des après-midi de rattrapage. Certains élèves jouaient les professeurs. Koro pensait que parler avec des profs de notre âge faciliterait la compréhension des cours. Répondre aux questions des élèves permettait aussi de renforcer son savoir. Donc tout le monde peut progresser. Pour ma part, les cours de Kanzaki en japonais m'avaient beaucoup aidé. Même si je déteste ça, j'admets qu'elle est plus forte que moi dans cette matière.

L'heure de la dernière épreuve était arrivée. Il s'agissait des mathématiques pendant trois heures. Plus que cet examen et se sera enfin terminé. Cette dernière épreuve départagera surement le meilleur élève de troisième, Asano, moi et Karma. Ce dernier avait osé dire qu'on ne devait pas paniquer et qu'il se chargeait d'avoir la note maximale. Je vais lui faire ravaler ses paroles !

_Vous pouvez commencer !

Voilà pour ce chapitre chers amis ! Comme j'ai eu un peu de temps j'ai pu avancé dans mes chapitres donc vous en aurez bien tous les vendredi ! (Après jusqu'à quand ça reste à voir XD). Je vous souhaite une bonne fin de semaine et on se retrouve vendredi prochain. Bye tout le monde !

Tora et l'AssassinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant