— J'imagine bien. Mais vous vivez seule ?

— Ca oui... Depuis que ma famille est décédée

— J'en suis navré. J'ai connu aussi des instants de solitude

— Ne vous inquiétez pas. Ça fait un moment déjà

— Je n'ai pas vu mais le temps passe. J'ai encore des affaires à régler

— Je ne vous retiendrai pas dans ce cas. J'ai moi-même à faire.

Edward lui pria d'attendre un instant

— Qu'est ce qui y'a ?

— Que diriez-vous si on revoit ce soir ?

— J'en serai ravie

— Rendez-vous près de la fontaine à la place centrale

La jeune femme s'éloigna en souriant. Edward avait même oublié de lui demander son prénom. Mais pour l'instant, il ne lui resta plus beaucoup de temps pour rentrer à l'académie. Il se pressa de rejoindre le bâtiment royal. Lorsque tous les soldats firent au rendez-vous, ils chantonnèrent l'hymne national. Un hymne qui racontait l'histoire des plus grands soldats du « Bouclier royal « qui avaient combattu pour la Grande ville dans la période du deuxième Age. Ce qui était le plus impressionnant, était l'armement utilisé. En temps de guerre, la cité se dotait d'armures robotique construit par les ingénieurs qui avaient eu même bâti la cité. Et en permanence, un bouclier énergétique protégeait la cité d'éventuels envahisseurs. Puis c'était les exercices de routine ou il fallait compter l'armement et ranger l'équipement militaire dans l'entrepôt. La cité recevait régulièrement des marchandises de ce genre. La journée fit éprouvante pour Edward. L'obscurité tomba rapidement dans la ville. C'était l'heure ou en principe personne n'avait autorisation de sortir sauf pour les tâches particulières. Tout loisir était proscrit pour la soirée. Les hauts gradés veillaient au pas les désobéissants. Edward allait soit devoir trouver un prétexte pour sortir ou se faufiler à travers les gardes. Eventuellement, aucun soldat ne voudrait subir la sanction car elle consistait en un violent choc électrique pour faire passer l'envie de recommencer. Un jour, Edward avait entendu un soldat qui hurlait puis plus rien. Il n'avait pas survécu. La rumeur disait qu'on jetterait les corps dans ce qu'on appellerait le « Vide ». Effectivement, personne n'osait se poser la question s'il existait un monde en dessous de la cité. Personne n'osait remettre en cause les vérités déjà établies car il était interdit d'évoquer l'existence d'un tel monde. C'était pourquoi il y a le « Vide « car les hommes pouvaient chuter à l'infini sans jamais toucher le sol. Edward avait pensé à ce moment que l'électricité n'était finalement pas la pire des punitions.

Edward eut ensuite la brillante idée de sortir en prétextant une livraison. Il informerait le garde qu'il devait réceptionner un précieux objet. Il était persuadé que cela fonctionnerait car même la nuit aussi dangereuse soit-elle, le commerce devait continuer à tourner en permanence. Si un commerçant ne livrait pas sa commande à temps, il était taxé plus sévèrement par le palais royal. Le palais royal détenait la main également sur les commerçants. Cela lui permettait une fortune encore plus grande. Malgré tout, les maigres revenus qu'empochaient les commerçants, ils ne pouvaient se plaindre. Un registre était tenu régulièrement pour vérifier les commandes. Pourtant, avec tous ses parchemins, les autorités pouvaient s'en mêler les pinceaux.

Edward saisit l'occasion et se rendit alors à l'entrée de l'académie. Un garde l'arrêta en lui demandant le motif de sa sortie. Edward répondit :

— Je suis chargé de réceptionner une commande

— Attendez, laissez-moi vérifier

Il discuta avec un autre garde pour confirmer la commande. La discussion dura un certain moment et Edward ne se sentit pas du tout à l'aise. Il pria pour que son plan fonctionne. Le garde revint vers lui et confirma :

Les voleurs d'âme, Tome 1 :  Les ProfondeursWhere stories live. Discover now