A quoi penses tu quand je ne suis pas là ?

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"On se dévoilait nos failles inconsciemment durant nos moments les plus parfaits."


On se dévoilait un morceau de nos réalités à chaque instant. Et ça me faisait peur d'y revenir. Mais aujourd'hui je ne savais plus quoi faire, je suis désolée. Alors j'ai arrêté de parler et j'ai plongé mes yeux dans le vide, l'immense vide qui plongeait en moi. J'avais le cœur retourné. Tu m'avais menti, et ça ne voulait pas passer. Qu'est ce que j'ai fait ? J'ai voulu te rendre heureuse et toi tu répondais aux avances d'une autre sans penser que ça pourrait me détruire.

Il a suffi d'un message, d'un signe pour comprendre que dans mon dos, il y avait elle. C'est horrible cette sensation, si tu savais. Et pourtant, je peux pas m'empêcher de t'aimer, mais ce que tu m'as fait résonne dans ma tête encore et encore sans jamais s'arrêter. Ma vie se confond avec l'obscurité, j'ai mal, mal depuis deux jours, je me demande comment je fais pour aligner un pied devant l'autre. J'ai plus faim, j'ai plus la force d'affronter ton regard, j'ai juste envie de regarder encore et encore le vide en moi, envie d'échapper à cette réalité.

Le pire est que tu n'a même pas pensé à moi. J'étais là, derrière, à t'aimer pendant que cœurs et attentions n'étaient plus pour moi. Et pourtant, j'étais la femme de ta vie, c'est bien ce que tu m'as dit ? J'ai du mal à y croire vraiment. J'ai envie de m'en aller, loin, très loin, de te laisser avec elle, mais j'en suis incapable. Je t'aime, aujourd'hui, cet amour me flingue. Peut être qu'elle te rendrait plus heureux. Qu'elle est plus drôle, plus jolie, peut être. Je préfère ne rien savoir, je préfère continuer de me dire qu'il faut que je sois forte, que tu en vaux quand même la peine, mais je t'en veux tellement, je vous en veux tellement d'avoir joué à ce jeu dans mon dos que j'ai envie de faire un grand saut dans le vide. Un saut que je ne ferai pas.

Tu me rends malade. Cette histoire me rend malade. Notre amour me rend malade.

Je t'aime tellement,je sais que je finirai par te pardonner, mais aujourd'hui, j'en envie de te montrer que j'ai mal, j'ai envie de te dire que ces conneries m'ont brisée jusqu'au bout, que j'arrive plus à recoller mes morceaux sans toi, que j'ai besoin de toi, un putain de besoin, t'es tout, mais tu m'as montré qu'on peut aussi aller mal quand on aime trop fort. Je t'aime, n'en doute pas, s'il te plaît, n'en doute plus, je t'aime, je t'aime encore, toujours.

La petite fille que je suis a passé la nuit a pleurer, le vide en elle a crée une boule dans sa gorge, un feu gigantesque dans son ventre, une vague de douleur dans le cœur, un concert de tambours dans sa tête.

Je te pardonnerai. Je sais que je ne pourrai pas faire autrement, t'occupes une trop grande place dans mon cœur pour que je t'y vire. T'es indispensable à mon bonheur, même si t'es malheureux. Je voulais te rendre heureux, je voulais que tu t'endormes le sourire aux lèvres, que tu ries à chaque instant, un sourire étirant tes lèvres, tes yeux rieurs, je voulais que tu te dises "qu'est ce que je l'aime", je le voulais de tout mon cœur. Aujourd'hui, j'ai l'impression que je perds ton amour, que je t'ai perdu, qu'on s'est perdus. Je te veux, je veux pas te perdre, je l'ai jamais voulu. Si c'est elle qui te rend heureux, je ne te retiendrai pas, si tu me dis qu'elle peut te rendre heureux, alors je te laisserai partir, je préfère te voir heureux avec une autre que malheureux avec moi. Quitte à ce que ça me rende aussi pâle que la lune qui m'apaisait hier. Je veux que ton bonheur, je veux que toi, je veux juste cesser la tempête qui fait rage dans mon cœur, je veux juste qu'on se reconstruise, qu'on continue à se sourire, a s'embrasser, je veux juste comprendre pourquoi tu as fait ça.

Je veux juste te dire que t'avoir vu pleurer m'a brisé le cœur. Je voulais te dire que c'est pas grave, mais mes pensées me disaient le contraire, c'était horrible, j'arrivais pas à le gérer. Maintenant, je ne me sens pas mieux, mais la colère est retombée et j'ai besoin de toi. J'ai besoin que tu me rassures et que tu me racontes ce qui s'est passé. Qu'on arrête de se bousiller le cœur. Que j'arrête de bousiller le mien.

Je t'aime, s'il te plaît, ne t'en va pas. Je n'ai jamais arrêté de t'aimer. Je n'arrêterai pas.

"Le silence est là pour tuer l'inexprimable."


Mensonges.Where stories live. Discover now