Mensonges.

Indifférent.

J'ai détesté ce mélange d'indifférence et de peine mal dissimulée, celui que t'as adopté depuis que je t'ai écarté de moi. En te voyant ce matin, j'ai compris.

Tu m'as toujours menti, je te le pardonnerai pas. J'avais de l'espoir que dans les mots que tu me disais, un seul était réel, mais ils étaient tous faux. On vivait cachés, mais pas heureux. Du moins, moi, je ne l'étais pas. Tu me disais que j'étais merveilleuse.

Le pire, c'est que je crois que j'aimais tes mensonges. Ils étaient plus beaux que la réalité que tu me laissais entrevoir. J'aimais ces mensonges. J'aimais ton sourire et tes caprices. J'avais peur de rien et ça te faisait peur. Jusqu'où tu serais allé, si je n'avais pas dit au revoir ?

J'avais confiance en toi, c'est ça le pire. Je pensais vraiment que j'étais la seule et l'unique, ça me redonnait vie, un peu plus qu'avant. Aujourd'hui, peu à peu, je découvre de nouvelles filles, encore des nouvelles, putain, des nouvelles filles et des nouvelles histoires que t'as tissées dans mon dos. Ça fait mal, j'ai un goût amer dans la bouche, pas le goût des regrets mais le goût de la trahison. Ta trahison de merde. Je pensais pas que t'irait si loin.

Ce matin, une fille m'a parlé de toi, j'ai demandé ton nom de famille comme si je ne te connaissais pas. C'est vrai, je ne te connaissais pas vraiment. Elle m'a parlé de toi et de la manière dont tu lui avais parlé. Ça m'a blessée, pourtant ça aurait même pas dû. C'est con, ma parole, je t'avais oublié, mais on est toujours choqué quand on voit la partie cachée de l'iceberg le plus dur. Je te déteste, putain.

Aujourd'hui tu ne m'ignores même pas, non, c'est pire, tu fais comme si on ne s'était jamais connus, t'agis en parfait inconnu.

Je préférais croire à un mensonge, tout compte fait. Je préfère croire que tu m'as aimée, j'ai moins envie de t'imaginer par terre. Tu m'as menti. Encore et encore, sans relâche, sans jamais t'arrêter, sans jamais me laisser partir pour de bon, tu m'as tellement fait perdre mon putain de temps. Pour finir sur une fausse note, un brouillon d'histoire, une goutte d'un chef d'œuvre, pour finir quelque chose qui n'avait jamais vraiment commencé.

J'aurai jamais du te répondre.

Je te déteste.

Je déteste tout ce que tu fais.