chapitre 6: Déboussolée

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Elle est là, par terre. Je vient de la rejoindre ainsi que des adultes du lycée. La voiture l'a percutée assez violemment. Heureusement, Louise est en vie mais elle perd du sang...

Des adultes font partir en cours les élèves qui stagne autour de Louise. Seul moi et Elodie avons le droit de rester. Le principal adjoint appelle les pompiers, le principal appelle les policiers et des surveillants surveillent l'état du meurtrier et peut-être aussi les passagers, s'il y en a.

"S'il te plaît ne meurs pas ! Je sais que je n'ai pas été très sympa envers toi, que j'ai dis et espérer du mal pour toi dans ton dos mais je ne le voulais pas réellement ! Je suis désolée !" M'exclamais-je à Louise.

"Alexia... excuses moi de t'avoir prit Elodie et tes autres amis, de les avoir écartés de toi. Je me suis rendue compte trop tard à quel point tu étais triste..." Balbute Louise.

"Moi aussi je veux m'excuser, on aurait pu en parler plus tôt... Si j'avais su... C'est aussi de ma faute, je pensais que tu voulais être méchante avec moi..." Avouais-je tristemment

"Je te pardonne" commence t-elle.
"Mais c'est aussi un peu de ma faute, je me suis un peu écarté de toi Alexia mais je ne voulais pas te faire du mal ! Au début je voulais aider Louise vu qu'elle venait d'arrivé dans ce lycée, pour qu'elle puisse s'intégrer puis on est devenues de bonnes amies et je t'ai laissé de côté ! Je m'en veux !" Continue Elodie.

"Moi aussi je m'en veux." Dis-je en même temps que Louise.
"On fait la paix ?" Demande Elodie
Nous sommes toutes d'accord.

Les pompiers et les policiers arrivent et l'affaire est vite prise en main. Tandis que moi et Louise sommes entraînées par les derniers professeurs présents sur les lieux du drame. "Venez, ne restez pas là." Disaient-ils, ou encore des "il est temps d'aller en cours".

On ne voulait pas d'embrouille donc on entre dans le lycée dans le plus grand des silences. Le grand hall est presque vide; tout le monde est déjà monté en cours. Seuls quelques uns restent ici parce qu'ils n'ont pas encore cours. On se dirige toutes les deux vers la vie scolaire, les profs, eux, montent directement aux salles de cours. J'espère que Louise va se rétablir. Je m'en veux quand même beaucoup... Elle voulait me parler depuis un moment mais je la rejetais...

Elodie entre la première à la vie scolaire, je la suit. Je sors de mes pensées. Nous donnons des explications à un surveillant, mais un surveillant qui était sur les lieux du drame entre et confirme ce que nous disons. Ce surveillant prend alors la place de celui qui nous écoutait pour nous faire un mot de retard.
"Allez-y maintenant." Dit-il en nous passant le mot.

Il se tourne pour regarder des dossiers tandis que Louise et moi sortons de la vie scolaire. Nous traversons le grand hall, montons un étage et marchons dans un long couloir. On arrive dans un large espace avec plusieurs salles, la plupart des portes sont fermés mais quelques unes sont entre-ouvertes, on y entend les professeurs parler.

"On est dans quelle salle déjà ?" Demandais-je, perplexe.
Elle hésite un instant, hausse les épaules puis dit:
"Euh... je ne sais pas..."
"Merde on est paumé." Soupirais-je.

Je sors mon carnet de correspondance et regarde l'emploi du temps.
"107" Dis-je finalement. Je range mon carnet de correspondance dans mon sac et nous nous dirigeons vers la salle. Une fois arrivées devant la salle, on se regarde, qui va toquer à la porte ?

"Tu toques ?" Me demande Elodie.
Je la regarde; "Toi, toques."
"Non, toi." Réplique-t-elle.
Je lève les yeux au ciel et soupire;
"Bon d'accord."

Je toque à la porte. J'attend. Aucune réponse. J'essaye d'ouvrir la porte mais elle est fermée à clé. Je regarde Elodie et lui dit:
"C'est fermé à clé, on fait quoi ?"
Elle les lève les yeux et avec un air pas fier elle dit:                                                                                         "On est conne. On vient de toquer à la salle 106..."
Je me tourne vers la porte, recule un peu et regarde le haut de la porte. Il y a une petite pancarte qui dit 'salle 106'.
Je lâche un "Ah. Effectivement..."

On rigole un instant puis nous allons à la porte d'à côté en vérifiant le numéro de salle. On est devant la bonne salle cette fois. Du coup, je toque et le prof répond "entrez".
Je commence à ouvrir la porte et regarde dans la salle. Ça ne ressemble pas à notre classe, je ne reconnais personne et on n'a pas ce professeur. Elodie jette un coup d'oeil. La porte mi-ouverte, tout le monde nous regarde et on se rend compte, moi et Elodie, que ce n'est point notre classe.

"Oups, pardon." Dis-je rapidemment, paniquée, en refermant la porte. Je me met dos à la porte et face à Elodie.
"Tu es sûr que c'est cette salle ?" Me demande-t-elle.
"C'était noté cette salle là, je suis sûre." Répondais-je.

On réfléchit un instant puis, soudain, une illumination.
"Ah mais on avait pas changé de salle il n'y a pas longtemps ?" Demandais-je.
Elle sort de ses pensées et répond:
"Mmh oui, je crois que tu as raison... C'était quelle salle déjà ?"
J'hausse les épaules, je ne sais pas, enfin, je ne sais plus.
Elle réfléchit puis s'exclame:
"Ah mais c'était pas la 112 ?"
J'hausse une nouvelle des épaules.

Elle se tourne et marche dans le couloir; direction salle 112. Je la suit et nous traversons une nouvelle fois le couloir. On arrive enfin devant la salle et cette fois, c'est Elodie qui toque à la porte. Le prof ouvre la porte peu après, Elodie et moi on regarde; c'est bien notre classe ! Enfin !

Le prof se tourne vers nous. "Ah vous voilà, vous êtes retard à cause de l'accident ? J'ai été prévenu, allez vous asseoir." Dit-il en s'écartant pour nous laisser passer. On le remercie et on entre dans la salle. Je pose le billet de retard sur le bureau du professeur puis va m'asseoir à une place seule, près du mur au fond de la salle. Elodie, elle, a été s'asseoir à côté d'un garçon; son copain.

Ce qu'il s'est passé tout à l'heure m'a quand même bouleversée. Depuis que Louise est arrivée, je pensais que c'était une fille qu'il ne fallait pas approcher et qu'elle était méchante parce que je n'avais plus contact avec Elodie, et puis Louise est assez populaire au lycée... Souvent les filles populaires sont fières et prennent parfois les gens de haut et tout... Je la fuyais mais ce matin on s'est expliqué, au final on était tous en tort. Finalement on c'est en quelque sorte réconciliées mais c'est sûrement trop tard, Louise va peut-être quitter ce monde et je pense m'en vouloir pendant sûrement des années...

L'heure passe lentement, je n'arrive pas à me concentrer sur le cours et j'ai l'impression de ne pas tout comprendre de ce que dit le professeur. Mon cerveau est en mode off ou comment ça se passe ? Je ne fais qu'écouter le prof mais ses paroles entrent par une de mes oreilles et sortent par l'autre oreille. J'écris le cours bêtement, sans vraiment réfléchir à ce que j'écris, je corrige les exercices. Et surtout, je suis silencieuse et regarde plus mon cahier qu'autre chose.

"Alexia ? Alexia, est-ce que ça va ? Tu n'as pas l'air bien" Fait la voix calme du professeur.

J'hoche de la tête et je dis un léger "oui, ça va." Le professeur hoche la tête puis continue le cours. Heureusement qu'il ne force pas sinon je serais sortie de la salle en pétant un câble avec les larmes aux yeux. Si on m'aurait dit quelque chose, j'aurais remis la faute au prof', j'en ai rien à faire.

Finalement, la sonnerie de fin de cours retentit. Ce n'est pas trop tôt ! Je note les devoirs à faire puis range mes affaires dans mon sac. Je sors de la salle le plus vite possible. Je n'attend pas Elodie et j'avance en solitaire dans le couloir. Je monte au deuxième étage.

Maintenant j'ai cours d'histoire, j'espère que ça va aller. Tout le monde discute sauf moi en entrant dans la salle. On s'installe à nos tables. Ensuite la prof' ferme la porte et nous dit: "C'est bon, le cours va commencer alors on se tait. Je vais faire l'appel."

Une fois l'appel faite elle prend la parole: "Aujourd'hui, une jeune femme va venir. Elle travaille dans le musée de dinosaure de la ville, elle vous présentera son travail."
Quand elle eu finit de parler, quelqu'un toqua à la porte.
"Ça doit être elle" dit la professeur.

Elle ouvre la porte et une femme à lunette avec les cheveux attachés en queue de cheval entre. La prof ferme la porte et laisse la parole à la jeune femme. Celle-ci se pose devant le tableau.
"Bonjour, je suis Kendall Morgan. Je vais vous parler de mon travail au musée des dinosaures" Commence-t-elle, avant de se lancer à parler de son travail.

Choisie par le destin [power rangers dino charge]Where stories live. Discover now