Chapitre 4 • Réconfort et Exploration

1.3K 101 3
                                    

Je ne sais pas si c'était la chose à faire mais c'est mon instinct qui me guida, je le pris dans mes bras.

Nous restâmes un long moment collés, dans cette étreinte, j'avais posé mon menton au creux de son cou, je m'étais hissée sur la pointe des pieds pour pouvoir l'atteindre et il m'avait porté un peu.

Je m'accrochais à lui et il me rendit mon étreinte mais quelque chose me perturba. Je sentais son souffle dans mon cou et sur ma nuque pourtant je ne sentais pas son cœur battre contre ma poitrine. Est-ce que je rêvais ?

Non c'était réel, Léo n'avait pas de cœur qui bat, ça n'arrive que lorsqu'on est mort non ? donc Léo n'était pas vivant ?!!

Je m'écartais de lui un peu patraque en disant :''-J'ai besoin de dormir, Peter m'a fait perdre du sang et je suis crevée.''

Je fis mine de bailler et il dût y croire puisque il dit :''-D'accord'' Avant de me raccompagner à ma chambre, quelle galanterie !

Lorsque je m'allongeais sur mon lit je sus que je n'arrivais pas à bien dormir, des milliers de questions me tournaient dans la tête.

Elles fourmillaient et s'incrustaient dans mon esprit, d'où j'essayais en vint de les chasser.

D'où venait cette rapidité et cette force à Léo ? Donc il est normal pour ces gens de boire du sang !? Que signifie nourri pour la première fois ? Est-ce que ça veut dire que c'était la première fois que je donnais mon sang à Peter ?

Il a dit qu'il en avait besoin pour survivre... Qu'est-ce que signifiait que je sois lié à Peter ? Léo a dit que Peter m'appartenait, qu'est-ce que cela voulait-il dire ?

Étais-je aussi liée à Léo, puisque il a dit devoir me partager ? Donc je donnais régulièrement mon sang à Léo car c'était nécessaire ?

Mon sang lui manque, était-il accro, comme à une drogue ? Mon sang faisait-il office de drogue ? Ou était-ce seulement nécessaire à son alimentation, en avait-il besoin pour survivre comme Peter ?

Et pourquoi le cœur de Léo ne battait-il pas ?? Toujours plus de questions et toujours moins de réponses.

''-C'est agréable n'est-ce pas ?'', me demanda une voix au timbre grave et séduisant. J'ouvrais mes paupières closes et vis le ciel noir. Les étoiles et la pleine lune scintillaient dans le ciel à la façon de diamants.

J'étais allongée dans l'herbe fraîche et aucune lumière n'émanait de la ville, elle était éteinte.

Je tournais la tête de côté et détaillais la personne allongée à mes côtés. Il était étendu et scrutait le ciel comme moi quelques secondes auparavant, dans une position confortable.

Ses longs cheveux blonds platine s'éparpillaient sur l'herbe autour de sa tête et créaient une sorte d'auréole angélique.

Il tourna vers moi ses mirettes bleues foncé et me contempla. Il me regardait comme si j'étais la plus belle chose sur terre. ''-Simon..., prononçais-je à voix basse la voix rauque.

Les yeux emplis de désir et de passion, il se pencha lentement vers moi. Je ne pouvais plus contrôler mon corps comme la dernière fois où je m'étais retrouvée avec lui.

Il allait m'embrasser !! J'allais embrasser un parfait inconnu, bon ce n'était pas vraiment un inconnu puisque je semblais le connaître mais ce n'était pas une raison !

Je sentis son souffle léger sur mes lèvres, il caressa délicatement ma joue et... Nous fûmes interrompus, dieu merci, par des craquements de branches provenant de derrière nous.

Simon se leva d'un bond, et se retourna vers la provenance des bruits. Je me levais à mon tour dans un froissement de robe en dentelles et en soie. Simon se plaça devant moi pour me protéger. ''-On dirait qu'il nous a retrouvé...''.

Je me réveillais, en panique, une pellicule de sueur s'était formée sur mon front. Encore un de ces foutus rêves.

Qui était ce Simon et pourquoi foutait-il la merde dans mes rêves en m'empêchant de dormir ?!

Il fallait que je me calme, mais c'est vrai quoi, il m'embrouillait totalement l'esprit. J'avais encore de nouvelles questions mais il fallait que je sache si c'était vraiment un rêve ou quelques choses d'autre...

Je n'eus pas le temps de réfléchir très longtemps puisque Steven se présenta à ma porte. Comment savais-je que c'était lui alors qu'il n'avait pas encore ouvert la porte ? Aucune idée, ah si !, son odeur il portait un parfum de luxe qu'il devait mettre tous les jours.

J'acceptais qu'il entre après qu'il eut frappé à la porte. Une odeur de chocolat chaud et de tartine au beurre et à la confiture de fraise envahi la chambre.

Steven eut à peine posé le plateau que je me jetais dessus. J'étais affamée et prendre le petit déjeuner au lit était l'une des choses les plus merveilleuses au monde.

J'en profitais pour discuter avec Steven et essayais de collecter quelques informations. ''-Est-ce que Peter va mieux ?

-Oui madame, il est sur pied et même en pleine forme, il est partit faire du footing ce matin.

-Je vois, et Léo ?

-Léo va bien madame.

-Oui, ce que je voulais dire c'est que fait-il en ce moment ?

-Il est au travail, il est tard.

-C'est vrai, suis-je bête !... A quelle heure finit-il déjà, il faudrait que je lui parle ?

-Très bien madame je l'appellerai pour lui dire de ne pas rentrer trop tard, il reviendra du travail sûrement vers cinq heures.

-Merci Steven.''

Il ne sembla pas comprendre que je n'avais plus besoin de lui et qu'il pouvait disposer et resta planté là pendant quelques minutes pendant que je petit-déjeunais avant de prendre la parole :''-Voulez-vous un bol de sang chaud ?

-Non merci, je n'ai plus très faim.

-Et voulez-vous que je fasse venir la bonne pour vous apprêter ?

-Plus tard Steven, je finis d'abord de manger.

-D'accord madame.''

Il ne semblait plus avoir quoi que ce soit à dire alors il s'éclipsa, ce qui me ravit. Je pouvais entreprendre l'exploration de cette immense maison enfin si ce n'était pas un château.

Je me promenais et errais dans les couloirs qui ne finissaient plus de s'étendre avec une bougie à la main.

J'entrouvrais légèrement les portes mais refusais de descendre dans le hall, la cuisine ou la salle à manger puisque c'est là que devait se trouver Steven d'après les bruits des conversations que j'entendais.

Je tentais de tout mémoriser mais c'était beaucoup trop grand.

''-Emily !'' entendis-je Simon me crier en courant vers moi. Je restais pétrifiée et clignais des yeux, et Simon avait disparu.

Ça devait être mon imagination, à force de le voir en rêve je faisais des hallucinations ! Je secouais la tête pour m'assurer que ce n'était pas un rêve et j'avais le contrôle de mon corps.

Je soupirais de soulagement et continuais la visite. Je traversais et passais, repassais dans les pièces et les couloirs vides qui avaient quelques chose de terrifiant la nuit et oui nous étions la nuit, c'est ce que j'avais remarqué, je dormais le jour et à chaque fois étais réveillée la nuit.

Mon horloge biologique devait être cassée et c'était désespérant de ne plus voir le soleil, en même temps tous les gens que j'avais rencontré avaient la même horloge.

Je continuais de marcher en passant furtivement ma tête à travers les encadrements des différentes portes.

Arrivée au bout d'un immense couloir inexploré une porte en bois taillé, et travaillé avec de phénoménaux ornements et arabesques, était exposée là, au milieu, telle la pièce maîtresse d'une exposition d'art.

Amnésie vampiriqueWhere stories live. Discover now