Chapitre 11/ Le métro

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Cela faisait maintenant plus d'une demie heure que Thomas, Newt et Jacks marchaient dans le bâtiment abandonné. Plus ça allait et plus ils sentaient qu'ils commençaient à tourner au rond. Cela agaçait fortement le plus vieux, qui celui-ci n'avait qu'une putain d'envie. Sortir d'ici. Alors qu'il menait comme à son habitude la marche, Newt, qui était sur sa gauche avec le malinois, soupira :

- Thomas, comment on fait pour sortir d'ici ?

Lui aussi était tendu, désemparé par ce labyrinthe de passages aussi ressemblants. Le brun lui lança un bref regard, tout en continuant à marcher dans un long couloir où seul l'écho de leurs pas résonnaient.

- J'en sais rien. Répondit-il avec une voix rocailleuse. Contente-toi juste de me suivre et de te taire.

Newt baissa alors la tête face à cette réponse froide, qui, pour être franc, s'attendait à quelques mots de ce genres, puis il percuta un petit caillou avec l'aide de sa chaussure, le visage fatigué et attristé par ce caractère tellement... Vide ? Thomas ne lui prêta plus attention. Entendre sa voix l'énervait littéralement. En même temps, il n'avait pas la moindre envie d'échanger des mots doux ou de réconforts. Après tout, Brenda était morte.

Et ça, ça bouffait complètement le brun. Il était entre l'irréaliste et l'anéantissement. Il se revoyait en boucle la scène d'il y avait quelques minutes. La morsure de Brenda, son ravage, sa tristesse... Puis ses larmes. Thomas essaya avec mal de ne plus y penser, de réaliser le souhait de son ancienne coéquipière, mais c'était difficile.

De plus, Newt ne l'aidait pas vraiment. Au contraire. Plus il marchait à ses côtés et plus il sentait une bouffé de colère marteler ses membres. Thomas pouvait admettre que le jeune adolescent n'y était pour rien, qu'il n'avait pas tué Brenda de ses propres mains. Mais cependant, une partie de la conscience du brun lui soufflait que sans ce blond, rien de tout ça ne serait arrivé. Sans ce blond, il serait toujours à Boston, dans sa précieuse zone. Quelle connerie, se disait Thomas. C'était bien mort maintenant pour faire demie-tour. La seule impasse était l'affrontement de son escapade, de son rôle en tant qu'accompagnateur. Et ça, ça le faisait plus que chier.

Alors que le brun continuait de se chercher des failles pour essayer d'ignorer sa situation merdique, il vit Newt en train de contourner le chemin qu'il empruntait, prenant le risque de prendre un autre couloir, sans lui.

- Hey, tu fous quoi ?

Newt se tourna vers lui, fronça des sourcils, puis continua tout en faisant mine de n'avoir rien entendu. Thomas serra des dents, lança un regard colérique à son chien, puis marcha sur ses pas pour aller rattraper le blond. Bordel, pourquoi ne l'écoutait-il donc jamais ? C'était ce que se répétait le plus vieux. Une fois Newt dans son champs de vision, Thomas s'aperçut alors qu'il avait trouvé une sortie. 

En effet, deux grandes portes en bois craquelées étaient ouvertes, l'accueillant ainsi à sortir du bâtiment grâce à sa lumière paisible et réchauffante qui reflétaient sur les quelques carreaux en verres qui se situaient au dessus des portes. Sans plus attendre, Thomas et Jacks sortirent. Newt était déjà dehors, le regard rivé vers le ciel bleu, un vent léger soulevant quelques mèches de ses cheveux.

- C'est bon, tu as finis de jouer au rebelle ? Rétorqua le plus vieux tout en passant devant lui.

Newt leva un sourcil.

- Me félicite pas surtout.

Thomas allait pour continuer à marcher, mais en entendant cette phrase, il s'arrêta net.

- Te féliciter ? Demanda le brun tout en regardant de haut le plus jeune. Et en qu'elle honneur ?

- Te fous pas de ma gueule. Souffla Newt, la voix dorénavant plus douce. Je viens de trouver la sortie de ce bâtiment pourri, et toi, même pas tu pourrais... Il se pinça les lèvres, tout en cherchant ses mots. Je sais pas moi... Dire que j'assure ou que je me démerde bien.

The Last Cure (Newtmas)Where stories live. Discover now