Chapitre 8/ Tension

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L'obscurité enveloppait toujours les cieux, les environs. Les survivants ainsi que le chien étaient à présent au premier étage d'un immense immeuble. Il était certes fracassé et poussiéreux, mais au moins ils étaient à l'abri de la pluie. Cependant, Thomas resta toujours autant sur ses gardes. Le cri qu'il avait entendu quelques minutes plut tôt lui résonnait dans le crâne, comme s'il ne voulait plus le quitter. En attendant que Brenda faisait tous son possible pour dénicher quelque chose dans les armoires enfoncés, le brun, lui, se contentait de garder un œil sur Newt.

Il fouillait lui aussi, essayait de donner un coup de main à la jeune femme, mais en vain. Toute la pièce semblait vide. Pas de provisions, pas de munitions. Rien. Pour ce qui était des balles ce n'était pas un problème. Par contre, le manque de nourriture, si. Cela devait faire au moins plusieurs heures qu'ils n'avaient rien avalé. Thomas se concentra pour le mieux pour ignorer les ballonnements dans son ventre. Mais c'était désagréable et franchement frustrant.

- Rien. On ferait mieux de chercher ailleurs. Finit par dire Brenda en fermant non avec délicatesse la porte de l'armoire.

Elle aussi semblait avoir faim. Mais il ne fallait pas se lamenter. Persévérance et motivation. Voilà ce qu'il fallait penser. Thomas allait pour se diriger vers une porte, lorsque Jacks se mit devant lui, les dents en avant, son corps tendu. Il lança un aboiement résonant. Le propriétaire du malinois essaya de le calmer. Au bout de quelques caresses et de mots murmurés, Jacks baissa ses oreilles et se coucha par terre, le regard toujours porté sur la porte. Quelque chose était derrière. C'était ce qu'en déduisait Thomas.

Autant le savoir au plus vite pour être débarrassé. Le brun essaya de calmer les pulsations de son cœur à cause de la tension qui régnait, et ouvrit la porte. Il comprenait à présent la réaction de son fidèle chien. Devant lui se présentait un homme. Il était au sol, en position assise. Il avait les vêtements noirs et un casque de l'armée. Le brun plissa les yeux pour voir mieux et mit sa lampe torche vers l'individu. Du sang était sur le mur sur lequel il reposait et sur son torse.

L'homme c'était fait tuer avec rage. Son visage était gonflé, son ventre gorgé de griffures et de morsures. Brenda, qui était entrée avec Newt, ne put s'empêcher de mètre sa bouche contre son bras, écœurée par l'odeur du sang qui s'y échappait avec violence.

- Bon sang. Pesta-t-elle entre ses lèvres. Il s'est fait massacrer.

- Ouais... Répondit seulement son coéquipier, ne sachant pas trop quoi rajouter face à ce cadavre.

La jeune brune se rapprocha du corps avec prudence, la bouche toujours caché grâce à son bras.

- Le corps a l'air encore chaud.

Thomas sentit son cœur louper un battement. Si Brenda avait raison, il se pouvait que les assassins étaient pas loin. Newt, qui était resté calme face à cette situation, ne put s'empêcher de transmette son pressentiment.

- Hum, c'est mauvais signe ?

- Oui, peut-être bien. Lui répondit Brenda en s'éloignant de l'homme mort. Bon, ne traînons pas ici.

Thomas n'en était pas contre. Regarder ce cadavre pendant des heures était de loin ses projets. Il donna un dernier regard en arrière, par reflex, et marcha pour diriger le groupe. Ils passèrent par plusieurs pièces abandonnées et montèrent plusieurs escaliers. C'était calme... Beaucoup trop calme. Il n'y avait que les bruits de leurs pas qui résonnaient dans l'immense immeuble. L'angoisse montait petit à petit. Les regards se faisaient de plus en plus méfiants. La sueur perlait sur les tempes.

Par instinct, alors qu'ils devaient être au niveau du cinquième étage, Thomas vit sur sa gauche une porte ouverte. Il entra à l'intérieur et vit avec horreur un autre corps qui faisait place contre un mur. Seulement, cet ''homme'' était différent. En effet, ses vêtements étaient déchirés, sa peau comportait plusieurs plaques affreuse. Le plus impressionnant, c'était au niveau de sa tête. Il n'y avait plus de yeux... Plus de cheveux. À la place il y avait comme des plaques superposées. Une grosse infection ultra développée pour le cas de cet homme. Seule sa bouche n'était pas atteinte par les plaques dégoulinantes. Thomas l'observa et murmura plus pour lui-même :

The Last Cure (Newtmas)Where stories live. Discover now