trente-huitième

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eden

— Eden... Il murmure sans me regarder, sa voix se brisant.

Je me mords la lèvre en fermant les yeux. Je ne l'avais jamais vu aussi mal. Il avait forcément abusé de quelque chose, sûrement de l'alcool.

— Ken regarde moi dans les yeux, s'il te plait, je chuchote calmement.

Il secoue la tête et je vois qu'il commence à paniquer. Il commence à respirer plus fort et à s'agiter et moi je suis là, à ne rien pouvoir faire.

— Non Eden, ça sert à rien, non ! Il dit plus fort.

— Ken, regarde moi. S'il te plait juste regarde moi...

— Elle reviendra pas, tu comprends pas, elle reviendra jamais. Elle avait dit qu'elle revenait mais elle est jamais revenue !

Les larmes commencent à couler sur ses joues et il s'effondre littéralement devant moi. Il pleure en secouant la tête, en répétant les mêmes mots. Et moi tout ce qui me passe par la tête c'est une idée stupide vue dans une série. Même si c'est la seule solution qui me vient, à ce moment là.

— Elle reviendra plus jamais... Il continue en secouant la tête.

Sans plus attendre j'attrape délicatement son visage entre mes mains et pose mes lèvres sur les siennes. Il s'arrête instantanément de gigoter dans tout les sens et me regarde, lui aussi les yeux ouverts, mes lèvres toujours contre les siennes. Je me recule doucement en me détachant et il baisse la tête avant de relever les yeux vers moi. Son souffle ralentît et il reprend des couleurs pendant que ses larmes sèchent sur ses joues.

— Comment t'as fais ça ? Il murmure.

— Je... J'ai vu quelque part que ça t'empêchais de respirer alors ça te stopper directement dans ta folie. C'est comme un choque, enfaite... Je murmure à mon tour.

Il hoche à peine la tête et je desserre mes jambes pour me mettre à califourchon sur lui, de manière à pouvoir le serrer dans mes bras. Il pose sa tête sur ma poitrine et j'enfouis la mienne dans ses cheveux. Il entoure ma taille de ses bras en s'y agrippant et je passe une de mes mains sur sa joue tandis que l'autre est dans son dos, faisant des petits cercles pour le calmer. On reste comme ça une bonne demi-heure avant que je ne le mette au lit, en lui promettant de revenir. Je n'ai même pas le temps de passer la porte qu'il dort à points fermer. Je sors et me faufile discrètement dans la cuisine. Quand j'entre dans celle-ci tout les gars me regarde avec de grands yeux, espérant des bonnes nouvelles.

— Il dort, c'est bon, je soupire en souriant faiblement.

— Oh dieu merci, jure Mo en soupirant lui aussi.

— Heureusement que t'étais là, putain, dit Theo.

— Comment t'as réussi à le calmer ? Demande Deen.

— Je sais pas, j'ai juste réussi, j'hausse les épaules en essayant de ne rien laisser voir.

— En tout cas, merci, Den, dit Mekra en me prenant dans ses bras.

J'hoche la tête et c'est quand il resserre mon étreinte que je craque, alors que ma lèvre tremblait deja. Je fonds en larme dans ses bras et il resserre notre étreinte en caressant mon dos.

— Eh, Den, qu'est-ce qui se passe ? Il me demande.

— Den ? C'est rien pleure pas t'en fais pas, me dit Deen en s'approchant.

— Qu'est-ce qu'il a ? Je parviens à murmurer.

Les gars se regardent tous entres eux et tout les films dans ma tête s'amplifient. Ils se concertent du regard comme pour se demander mutuellement s'ils ont droit de me dire.

— C'est une fille c'est ça ? C'est pour ça qu'il est comme ça ? Je dis en sanglotant. C'est parce qu'il a perdu une fille qu'il aimait vraiment ? Ils se regardent tous en fronçant les sourcils, gênés. Dites-le moi ! Vous savez que j'ai le droit de savoir ! Je dis plus fort.

— C'est bien une fille Eden... Commence Fram, et je me mords la lèvre pour m'empêcher de m'effondrer. Et oui il l'aimait. C'était sa sœur Eden. Alana.

Mes yeux s'ouvrent en grand et je reste bloquée la bouche ouverte devant eux comme une imbécile. Je reste complètement immobile. Comme si j'étais prise de paralysie.

— Je suis désolée... Je murmure en baissant la tête.

— Oh, Den tu t'excuse pas, hein ! Me dit Hakim. Tu nous as sauvé là. Il était ingérable il voulait que toi, il répétait ton nom tout du long. Alors tu t'excuse pas. On aurait dû te dire avant pour sa sœur.

— C'était quand ?

— Y'a trois ans, aujourd'hui... Soupire Deen.

J'hoche la tête et on reste tous silencieux dans la cuisine, jusqu'à ce que certains décident d'aller dormir. Moi je décide de rejoindre Ken. Je ne voulais pas qu'il dorme seul. Je me déshabille après avoir piqué un t-shirt à Theo et me glisse sous la couette, me calant contre son torse. J'embrasse le bas de sa mâchoire et il bouge dans le lit. Il entrouvre les yeux et me regarde. Il a les cheveux en bataille et les yeux presque fermés. Mais ce qui me rassure c'est le petit sourire en coin qu'il parvient à me faire.

— Je suis désolé, t'avais pas à me gérer et t'aurais pas du partir de ta soirée pour moi et t'avais pas-

— Ken, je le coupe fermement en plantant mon regard dans le sien.

Il baisse la tête mais je la relève à l'aide de mes doigts, sous son menton.

— Elle serait fière de toi, je lui dis en souriant.

Son regard s'illumine et une larme perle sur sa joue. Il mord ses lèvres pour s'empêcher de craquer et je pose alors mes lèvres une nouvelle fois sur les siennes. Il entrouvre les siennes et notre échange devient plus passionné. Je m'écarte tout de même de lui, en vu de son état et replonge mon regard dans le sien. Je lui souris et me contente d'essuyer les quelques larmes qui avaient coulées sur ses joues à l'aide de mon pouce. J'embrasse son front et me blottit une nouvelle fois contre son torse, le serrant contre moi. Il entoure ma taille de ses bras et cale sa tête au dessus de la mienne, son nez dans mes cheveux. Quelques minutes plus tard, on dort déjà.

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oulala j'ai l'impression que ce chapitre est nul ? non ? jsais ap. mais fallait que vous sachiez la faiblesse de ken.
plein d'amour

insieme / nekfeuUnde poveștirile trăiesc. Descoperă acum