Chapitre 16

Mula dari awal
                                        

- Tu m'as fait une de ces peurs ! continua Clary sans remarquer son trouble. Tu es sûr qu'il n'y rien.

- Je n'ai pas dit ça.

Elle était si proche de lui, c'était comme si sa peau l'attirait, comme un aimant. Finalement, il se décida à s'asseoir sur le lit, face à elle. Depuis sa place, ils pouvaient presque se toucher, l'électricité entre eux était palpable.

- Des mauvaises nouvelles ?

- Non, rien de neuf. C'est même tout le contraire. C'est quelque chose que j'ai toujours su et ... toi aussi, probablement. Dieu sait que je n'ai pas réussi à le cacher.

Il fallait qu'une fois au moins il soit tout à fait honnête. Non pas qu'il ne l'avait jamais été, il se souvenait lui avoir plusieurs fois avoué son amour, mais il y avait toujours quelque chose quelque chose qui clochait, quelque chose qu'il ne lui avouait pas. Il avait fallu qu'il soit prêt de la séparation pour comprendre que ce n'était pas à elle qu'il cachait des choses mais à lui-même en premier lieu.

- Ce qui s'est passé... hésita-t-il en se taisant d'un coup.

Allait-il vraiment tout lui avouer ? Et comment réagirait-elle ? Mais s'il ne le faisait pas, le regretterait-il le lendemain matin ?

- C'est que j'ai compris quelque chose, termina-t-il en la scrutant.

Elle rougissait légèrement et il pouvait lire le trouble dans ses yeux. Si elle avait compris de quoi il parlait, elle ne semblait pas certaine de vouloir l'entendre.

- Jace, murmura-t-elle doucement. Jace, tu n'es pas obligé de...

Mais il ne la laissa pas terminer, il fallait qu'il le fasse maintenant sans quoi il se tairait et ne resterait que les regrets des non-dits.

- J'essayais d'aller... quelque part. Mais mes pas me conduisaient toujours ici. Je ne pouvais plus m'arrêter de marcher, de penser à la première fois où je t'ai vue. Après, je n'ai pas pu t'oublier. J'avais beau faire, c'était plus fort que moi. J'ai insisté auprès de Hodge pour que ce soit moi qui te ramène à l'Institut. Et dans ce café minable, quand je t'ai vue assise à côté de Simon, je me suis dit que c'était moi qui aurais dû être à sa place et te faire rire comme ça. Je n'arrivais pas à m'ôter cette idée de la tête : ç'aurait dû être moi. Plus j'apprenais à te connaître, plus j'en étais convaincu. Je n'avais jamais rien ressenti de tel auparavant. Une fille me plaisait, on faisait connaissance et puis je me lassais. Alors qu'avec toi, mes sentiments ne changeaient pas, au contraire, jusqu'à cette fameuse nuit à Renwick où j'ai su. En apprenant que tu étais ma sœur, j'ai pensé que le destin se fichait de moi. C'était comme si Dieu me crachait dessus. Pourquoi, je n'en sais rien. Pour avoir cru que je méritais d'être heureux, peut-être. Je ne comprenais pas ce que j'avais pu faire pour être puni à ce point.

- Moi aussi je me suis sentie punie, dit Clary.

Elle l'avait écouté religieusement, sans rien dire, sans réellement réagir, comme si elle buvait ses paroles. Mais il avait vu qu'elle comprenait et qu'elle avait ressenti les mêmes choses qu'il tentait maladroitement de lui expliquer.

- J'éprouve la même chose que toi, mais c'est impossible... Il faut qu'on se fasse une raison, c'est notre seule chance d'être ensemble. Je ne veux pas que tu sortes de ma vie. Un frère, c'est mieux que rien.

- Et je serai censé rester les bras croisés le jour où tu rencontreras quelqu'un, où tu te marieras... ? J'en crèverai à petit feu !

- Non. Un jour, tu n'en souffriras plus, objecta-t-elle, un air malheureux dans ses yeux.

The Mortal Instruments : Point de vue de Jace - TERMINEETempat di mana cerita hidup. Terokai sekarang