- Mais Aline...

- Je devais au moins essayer. C'est ce que j'ai fait, expliqua-t-il d'une voix blanche. Mais je ne désire personne d'autre que toi. Je n'ai même pas envie de désirer quelqu'un d'autre.

Il tendit le bras, caressa une mèche de ses cheveux.

Soigneusement, il taisait une à une les voix qui lui criait d'arrêter, de s'éloigner d'elle. C'était trop dur, il était trop faible.

- Maintenant au moins, je sais pourquoi.

- Moi non plus, je ne veux personne d'autre que toi, dit Clary dans un souffle.

Cette seule phrase annula toute la réserve de Jace. Que se passera-t-il si, pour une fois, il oubliait toutes les limites qu'il s'était fixées ?

Il se hissa sur ses coudes. Clary le dévorait des yeux, et la veine qui battait à son cou lui faisait perdre la tête, presque autant que son t-shirt déchiré au décolleté. Il effleura sa bouche en suivant le contour de ses lèvres du bout des doigts.

- Tu devrais peut-être m'empêcher de continuer, chuchota-t-il.

Clary ne protesta pas. Au contraire, son corps se cambra quelque peu vers lui, achevant de le convaincre.

Il se pencha vers elle, frôla sa joue de ses lèvres, et il la sentit trembler contre lui.

- Si tu veux que j'arrête, dis-le maintenant, murmura-t-il.

Il attendit une seconde, puis comme elle ne disait rien, il déposa un baiser sur sa tempe.

- Ou maintenant, reprit-il en effleurant des lèvres sa pommettes. Ou...

Mais Clary ne lui laissa pas le temps de terminer sa phrase qu'elle l'avait déjà attiré contre elle et le reste de sa phrase fut noyé sous ses baisers. Il sentit la chaleur de ses lèvres contre les siennes, son souffle se mêler au sien, et les mains de la jeune fille lui commander de s'approcher encore.

Ils roulèrent dans l'herbe, et il se trouva au-dessus d'elle. Tout en lui était hors de son contrôle, il n'était même plus conscient de ce qu'il faisait. Un gémissement de Clary lui fit perdre la tête, et il abandonna toute douceur. Tout ce qu'il voulait, c'était elle contre lui. C'était moins de tissu pour sentir sa peau incandescente contre la sienne. C'était oublier toutes les dernières semaines pour qu'il n'y ait que lui et elle.

Sa main descendit le long de ses côtes, et comme elle ne disait rien et que son corps tremblait de plaisir à son contact, il posa ses doigts sur sa peau fine, juste en dessus des hanches. Lui qui avait déjà connu des quantités de filles, il lui semblait être complètement démuni face à celle qui se laissait complètement aller. Il ne savait plus quel mouvement faire, plus comment l'embrasser, il n'était plus capable de penser.

Tout à coup, Clary prit les commandes, et elle le repoussa un peu pour se redresser, tout en le serrant fortement contre lui. Ses mains, auparavant perdue dans ses cheveux commencèrent à descendre le long de son dos, et il sentait les tremblements s'emparer de lui. Puis elles passèrent sur son torse, et il se sentit tomber.

Comment pouvait-elle lui faire autant d'effet ? Comment le simple contact par-dessus un t-shirt pouvait lui faire ressentir pareilles émotions ? Lui qui avait tout connu, il lui semblait que c'était la première fois qu'une fille le touchait.

Sans qu'il comprenne exactement pourquoi, Clary recula brusquement et il se figea.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Je t'ai fait mal ?

- Non, c'est ce truc, répondit-elle en effleurant l'anneau d'argent pendu à son cou.

Il la regarda examiner de plus près l'objet et ses yeux descendirent vers le bijou. Le métal noirci, le motif en forme d'étoile... L'anneau des Morgenstern. Valentin en avait fait cadeau à son fils, conformément à la tradition.

The Mortal Instruments : Point de vue de Jace - TERMINEEWhere stories live. Discover now