The Mortal Instruments : Point de vue de Jace - TERMINEE

Chapitre 14

- C'est une idée tout à fait charmante ; cependant, un tel baiser ne peut pas délivrer.

Les quatre adolescents échangèrent des regards interdits.

- Je veux bien embrasser Meliorn, déclara Isabelle.

- Non, ceci ne concerne aucun de mes courtisans.

Meliorn s'écarta d'Isabelle, qui se tourna vers ses compagnons en levant les bras au ciel.

- Que ce soit bien clair, il est hors de question que j'embrasse l'un d'entre vous, dit-elle d'un ton sans appel. Voilà, c'est dit.

- Ce ne sera pas nécessaire, intervint Simon. S'il suffit juste d'un baiser...

En sentant son sang bouillir dans ses veines, Jace serra les poings. Il savait bien que c'était ce qui semblait le plus logique, mais la jalousie s'emparait quand même de lui. Il ne put s'empêcher d'observer Clary du coin de l'œil, comme si elle l'appelait silencieusement. Elle semblait figée de surprise et ne disait rien. À un moment, elle lui jeta un coup d'œil, et Jace baissa précipitamment ses yeux. Il ne voulait pas qu'elle lise la colère qui l'habitait.

- Non, ce n'est pas non plus ce que je veux, dit la reine d'une voix cristalline.

Isabelle leva les yeux au ciel.

- Oh, pour l'amour de l'Ange ! Écoutez, s'il n'y a pas d'autre moyen de se sortir de là, j'accepte d'embrasser Simon. Cela m'est déjà arrivé, ce n'était pas si terrible.

- Merci, marmonna le garçon. Je suis très flatté.

- Hélas, fit la reine avec une grimace mauvaise, j'ai bien peur que cela ne fasse l'affaire non plus.

Pour être honnête, Jace savait déjà où elle voulait en venir, mais tout son corps se révoltait à cette idée. Il ne supportait pas d'être uniquement un pantin du jeu de cette reine.

- Eh bien, moi, je refuse d'embrasser le Terrestre, grommela-t-il. Je préfère encore rester ici.

- Pour l'éternité ? lâcha Simon. Ça fait long, tout de même !

Jace leva les sourcils.

- Je le savais ! Tu as envie de m'embrasser, c'est ça ?

- Bien-sûr que non ! protesta Simon, exaspéré.

- Alors, c'est vrai que qu'on dit, commenta Jace. Il n'y a pas d'hétéros dans les tranchées.

- Athées, crétin ! rectifia Simon avec colère. « Il n'y a pas d'athées dans les tranchées. »

La reine mit fin à leur affrontement en disant d'un ton glacial :

- Bien que tout cela soit très amusant, j'aimerais revenir à ce qui nous occupe. Le baiser qui délivrera cette jeune fille est celui qu'elle désire le plus en secret.

L'expression de la reine reflétait sa jubilation, et à ses mots, Jace vit Clary flancher quelque peu. Il la comprenait, le dilemme proposé était cruel. Du coin de l'œil, il perçut l'air de Simon, qui semblait venir de recevoir un coup de poignard. Il évitait soigneusement de regarder Clary, qui ne bougeait plus, figée d'horreur.

- Pourquoi faites-vous ça ? s'indigna Jace.

Il n'avait beau pas aimer le rat, voir souffrir Clary ne lui plaisait vraiment pas.

- Et moi qui pensais te faire plaisir !

Aux mots de la reine, les joues du jeune homme s'enflammèrent sans qu'il puisse faire quoi que ce soit pour l'empêcher. Il prit soin d'éviter de regarder Clary. Se voir avouer ses fautes au milieu d'une assemblée était particulièrement douloureux.