[5] Le Fameux gynécologue✅📕[Terminous]

<<XXXII>> Suite✔️

Je me tiens devant chez elle, le cœur battant la chamade. L'appréhension m'envahit alors que je me demande si elle acceptera de m'écouter. Après tout, elle peut ne pas être disposée à pardonner mes erreurs, tout comme je suis conscient que j'ai été loin d'être irréprochable dans cette histoire. J'ai blessé Veronica à maintes reprises, et elle m'a peut-être blessé sans le vouloir.

Je prends une profonde inspiration avant de sonner à sa porte.

Trois minutes plus tard, la porte s'ouvre.

"Evans, que fais-tu là ?" me demande-t-elle, visiblement surprise par ma présence.

"Rentre !" m'ordonne-t-elle en s'écartant de la porte sans attendre ma réponse.

Veronica, ne sais-tu pas être rancunière ?

Je pénètre chez elle, l'observant attentivement. Elle semble pâle, avec des cernes sous les yeux. A-t-elle maigri ? Est-ce à cause de moi ?

"Veronica, es-tu malade ?" ne puis-je m'empêcher de lui demander.

"Non, je suis... juste fatiguée," répond-elle en fermant les yeux puis en les rouvrant.

"Es-tu sûre ?" insiste-je.

"Depuis quand ma santé t'intéresse, Evans ?" vocifère-t-elle.

Peut-être qu'elle l'est finalement !

Je ne sens pas que cette soirée va bien se passer.

"Veronica, souffle-je, je ne suis pas là pour me disputer avec toi."

"Oui, c'est ça, tu ne sais faire que ça, fuir !"

"Ne remets pas cette histoire sur le tapis. Je ne suis pas venu pour ça. Ça ne m'intéresse plus de savoir que t'es..."

"Que je suis quoi ?" me coupe-t-elle, une pute ? C'est ça ? Evans, j'en ai marre que tu m'insultes à chaque fois que l'envie te prend. Que tu me rabaises, que tu me traites de pute, que tu m'humilies devant tes amis. J'en ai marre de tout faire pour attirer ton attention, de rêver de toi la nuit, de nous voir ensemble, et de me réveiller les matins avec les larmes aux yeux, parce que je dois affronter la réalité. J'en ai marre de te voir avec une autre, marre de faire semblant, marre d'espérer, marre de faire des sacrifices alors que tu t'en fous. J'en ai marre de t'aimer, Evans. J'en ai marre de t'aimer, dit-elle en s'écroulant par terre.

Elle m'aime ?

Elle m'aime !

Je reste figé, incapable de dire un mot. Je suis venu ici pour lui déclarer ma flamme, pas pour qu'elle me fasse une déclaration.

J'ai perdu mes mots.

Et toute mon assurance.

Comment lui déclarer ma flamme à mon tour, alors que je lui ai tant fait de mal ? Elle a raison, je l'ai rabaissée à plusieurs reprises, j'ai été dur avec elle. Je l'ai beaucoup fait souffrir. Pourtant, je ne regrette rien, car c'est grâce à tout cela que j'ai retrouvé la Veronica d'avant, celle qui m'a de nouveau rendu amoureux.

C'est peut-être égoïste, mais elle a le droit de savoir que mes sentiments ne sont pas différents des siens.

Je me baisse à son niveau et m'approche doucement d'elle, mais elle me stoppe d'un geste de la main.

"Veronica, écoute..."

"Va-t-en, Evans, s'il te plaît. Pars, sors de chez moi, de ma vie," murmure-t-elle entre deux sanglots.

"Veronica, tu dois m'écouter..."

"SORS ! SORS DE MA VIE, JE NE VEUX PAS DE TA PITIÉ, TU COMPRENDS ? JE N'EN VEUX PAS," dit-elle en me frappant.

"Veronica, calme-toi, s'il te plaît."

"SORS ! JE NE VEUX PAS DE TA PITIÉ, EVANS, SORS !"

"VERONICA, PUTAIN, ARRÊTE !"

"ARRÊTE ?" répète-t-elle.

Je la lâche et me redresse en tirant sur mes cheveux. Pourquoi les femmes n'écoutent-elles que quand cela leur chante ?

"VA-T-EN, JE T'AI DIT, JE NE VEUX PLUS TE VOIR," crie-t-elle.

"JE NE PEUX PAS," m'énerve-je, "JE NE PEUX PAS M'EN ALLER, VERONICA. JE NE FAIS PAS TOUT CELA PAR PITIÉ. TU CROIS QUE JE SERAIS ICI ? ALORS QUE JE SUIS ENCORE EN COLÈRE À CHAQUE FOIS QUE JE REPENSE À CETTE PHOTO, À CHAQUE FOIS QUE JE REPENSE À L'IMAGE DE LA FEMME QUE J'AIME SUR CETTE PHOTO ?"

Je n'avais pas prévu de lâcher cela, mais elle ne m'a pas vraiment laissé le choix.

Elle se lève et se précipite vers moi, les poings serrés.

"Veronica, je t'aime," murmurai-je doucement en la laissant se défouler.

Alors qu'elle lève la main une fois de plus pour me frapper, elle se fige.

"Oui, je t'aime, Veronica. Je suis tombé amoureux de toi," avouai-je encore une fois en la regardant droit dans les yeux.

"Tu mens," me dit-elle d'une voix enrouée.

Je prends sa main et la pose sur mon cœur.

"Maintenant, il t'appartient, Veronica. Fais-en ce que tu veux. Tu as le pouvoir de le briser, de le protéger, de l'aimer," lui dis-je sans lâcher son regard.

Elle éclate de nouveau en sanglots et se jette dans mes bras. Je lui dépose un baiser sur le front et la serre fort contre moi.

"Je t'aime, Veronica Laeticia Archille."

"Tu te rappelles même de mon deuxième prénom ?" demande-t-elle, surprise.

"Je n'ai jamais oublié quoi que ce soit te concernant," répondis-je sincèrement.

Je sens qu'elle sourit dans mon cou.

"Je t'aime tellement, Evans Greed. Tu as le pouvoir de briser moncœur, de le protéger, de l'aimer," me dit-elle d'une voix tremblante.

"J'espère que ton cœur est solide. Je risque de trop l'aimer," répondis-je, essayant de détendre l'atmosphère.

Un petit rire se fait entendre après ma phrase, rendant l'ambiance plus légère.

Elle est heureuse, et ce n'est que le début. Si je l'ai fait souffrir par le passé, je ferai tout pour la rendre heureuse à présent. Elle le mérite, ce bonheur.

Qui a dit que quand une fille s'habille légèrement, elle est une pute ? Qui a dit que quand une fille court après un garçon, elle est intéressée par son argent ? Peut-être nous, peut-être toi, peut-être moi.

Mais la vérité est que ce n'est pas toujours le cas.

Et Veronica me l'a prouvé.

Adriana m'a fait du tort, elle m'a blessé, mais aujourd'hui, je ne regrette pas de l'avoir rencontrée. Car cela m'a permis de trouver mon vrai chemin.

J'ai toujours pensé qu'Adriana serait ma future femme, mais Veronica m'a montré que la vie est pleine de surprises.

Aujourd'hui, je suis sûr d'une chose : Veronica fera à jamais partie de mon futur. Elle est celle que je veux épouser.

Je m'appelle Evans Greed, et j'ai trouvé ma future femme au milieu de cette foule tumultueuse.

FIN