Hate, Sex and Passion - The War of Sexes

54- Mariage, Présentations Et Révélation... Presque

Je gesticule dans tous les sens comme un petit garçon de 5 ans, ce qui a le don de mettre la patience de ma mère à rude épreuve.

- Edeen je vais me fâcher ! Tiens toi tranquille, dit-elle agacée.

- Isabelle me gonfle avec son foutu nœud papillon, dis-je en redressant pour la énième fois le petit bout de tissu autour de mon cou.

- Tu te plains comme si c'était toi qui allait te marier, tu fais chier Edeen, s'énerve soudain Jeremy qui remet sa veste de smoking pour 100 ème fois de la mâtiné.

Jusqu'à avant hier, il semblait plutôt calme et détendu. Presque trop. Et puis on l'a retrouvé jeudi après midi complètement bourré. Nathan et moi avons dû le glisser tout habiller sous une douche glacé pour calmer sa petite crise d'angoisse.
Mon frère a beau être un colosse à la carrure d'un rugbyman, il n'en reste pas moins un homme mort de peur.
Et bien que je compatis, je compte bien ressortir cette histoire dès que l'occasion s'en présentera.

Mon père assit dans son éternel fauteuil, grommelle dans sa barbe en nous traitant de bébés et d'empotés.
Nathan ronronne au téléphone avec sa conquête de samedi dernier.
Mes trois amis discutent dans le petit salon de ma mère en s'enfilant un plateau entier de charcuterie.

Tout est parfait. La scène la plus rassurante qu'on puisse voir avant d'aller épouser la femme de sa vie, c'est bien celle ci.

L'image de Mia en robe blanche s'immisce dans mon cerveau. Et plutôt que de paniquer, j'esquisse un petit sourire de con amoureux.
Mais la forte tape de Nathan sur mon épaule à pour effet de me faire revenir sur Terre.

- Allez, allons marier l'autre crétin, rit-il en se dirigeant vers la porte d'entrée.

Je suis mes frères et mon père dans une voiture décorée de rubans roses et blancs.
Durant tout le chemin, Nathan et moi détendons l'atmosphère avec des blagues pourries. Et mon père à même rit à l'une des miennes, rien de mieux que ça pour que Jeremy retrouve contenance.

La voiture s'arrête, et je réalise que nous sommes déjà arrivés devant l'entrée du jardin botanique, spécialement réservé pour l'occasion.
Une masse de gens s'accumule sur le trottoir d'en face. Et je me surprends à chercher Mia des yeux comme un taré. À peine l'ai je vu que je sors de la voiture, laissant mes frères et mon père.

- Je reviens tout de suite, soufflés-je dans la foulée.

Je m'approche d'elle lentement pour profiter du spectacle.
Ses cheveux caramels sont lâchés et ondulent sur ses épaules dégagées. Elle rit, penche la tête en arrière laissant sa nuque délicate à la vue de tous. Son corps et moulé dans une robe patineuse à fines bretelles, marquant sa silhouette. Le vent fait se mouvoir le tissu sur sa peau ambrée.
Et putain qu'elle est belle ! Mon cœur se gonfle quand elle tourne la tête dans ma direction, sa bouille s'éclaire à ma vue. Elle se précipite sur moi entourant ses bras autour de mon cou. Je la saisis par la taille et l'embrasse comme si je retrouvais enfin mon oxygène.
Elle m'a putain de trop manqué.

- Tu m'as manqué, chuchote-t-elle sur mes lèvres humides.

N.B: Ne pas baiser Mia devant ta famille.

- Ah oui Princesse, ça ne semble pas si évident !

Elle m'asséne une petite tape derrière le crâne puis repose ses lèvres fruitées sur les miennes.

- Où sont Isabelle et Mia ?

- À l'intérieur avec ta mère, répond-elle en désignant un petit bâtiment en brique à 30 mètres du jardin.