39- Satané téléphone !

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Comment vous décrire clairement et subtilement, l'état dans lequel je me trouve en ce moment, sans dire une insulte tous les deux mots ?

Tout d'abord, il y a un sentiment ultime de peur, dans lequel je suis submergée depuis que j'ai reçu, ou plutôt manqué les appels de ma mère.

Pas loin, je ressens comme une vague d'hilarité, je m'attends à tout moment à voir débarquer dans mon salon, Ashton Kutcher et les cameramen de Punk'd. Petit bémol, ma mère n'a rien d'une star, ce qui nous amène à aborder mon dernier ressenti. 

Bien qu'il se cache derrière la peur, il est bien présent. La gaieté, la satisfaction ultime, la béatitude. Car au delà des côtés séducteur et inquisiteur de ma mère - pour ne pas dire tarés -, je sais qu'elle l'aime bien, et je ne peux qu'être ravie.

Edeen s'en est sorti avec brio. Il a gardé son calme, ne s'est pas laissé intimider par les avances de ma mère, et dieu qu'il était sexy sur ce canapé, l'air sûr de lui à faire de l'humour.

Mais bon, ça fait déjà huit bonnes minutes qu'il a raccompagné ma mère jusqu'à la porte, et il y a déjà cinq minutes, que la porte à claqué. 

Alors qu'est-ce qu'il fout dans l'entrée ? Ma mère l'a peut-être assassiné par la pensée ?Ou est-ce lui qui l'a étranglée sur le palier ? 

À peine l'idée m'a t'elle traversé l'esprit, qu'il apparaît dans le salon.Livide. Décidément aujourd'hui c'est journée porte ouverte pour le grand huit.Je passe du soulagement de le voir sain et sauf, au fou rire en voyant la sueur qui perle sur son front.

- J'espère que tu ne te moques pas de moi ?Demande Edeen, déjà plus détendu. 

- Je n'oserai pas ! Ou du moins si je me moque complètement de toi en faite ! Si tu voyais ta tête, dis-je les larmes aux yeux. Je ne sais quoi choisir entre cachet d'aspirine ou blanc d'œuf , pour qualifier la pâleur de ton visage.  

- Attention Mia, je risque de devenir méchant Princesse, dit-il avec un air faussement sévère.  

- Ouh ! J'ai peur !

- Tu devrais, m'avertit-il un rictus féroce au lèvre pour m'intimider.

- Tu joues au grand méchant loup, Edeen ?Dis-je, sur un ton coquin, tout en jouant avec mon t-shirt trop grand pour moi.

- Ça se pourrait bien. Rappelle toi seulement que dans toutes les histoires de loup, ce dernier arrive toujours à ses fins.

Il s'approche de moi avec une lenteur exagérée, mais qui illustre bien ses dernières paroles. Je ne peux réprimer un frisson d'excitation, qui vient caresser l'échine de mon dos.

- Dans ce cas, il ne nous reste plus qu'à écrire notre propre histoire. 

Je m'assieds sur l'accoudoir du canapé, en écartant les jambes pour qu'il ai une vue imprenable sur mon string.Il n'est plus qu'à quelques centimètres de moi.Une tension délicieuse pèse entre nous.Et même si l'effort de faire languir l'autre, nous exulte, un seul geste brusque suffira à tout accélérer. 

J'appuis mon dos et ma tête sur le canapé. Il est si près mais jamais assez proche.Il encadre de part et d'autre mon visage de ses mains, ne brisant jamais notre jeux de regards indécent. 

- Tu es le garçon qui criait au loup ou plutôt le petit chaperon rouge, me demande-t-il les yeux fixée sur ma bouche entrouverte. 

- Sûrement un peu des deux, dis-je en le débarrassant de sa chemise déboutonnée. 

- Et si tu devais choisir ?

- Le petit chaperon rouge, sans hésiter. 

J'illustre mes mots, en retirant mon t-shirt, lui offrant le spectacle de mes sous-vêtements rouges vifs.Et juré, ce n'était pas prémédité. 

Hate, Sex and Passion - The War of SexesWhere stories live. Discover now