52- Il Faut En Finir

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Brrr... Brrr... Brrr...

Un bruit incessant me fait rageusement émerger du sommeil alcoolisé, dans lequel j'étais plongé.
Et putain, quelle heure est-il ?!
On est dimanche, il est 12h38 et au vu de la soirée d'hier je ne pensais pas me lever avant 19h24 !

J'attrape mon Iphone sur la table de chevet, hésitant à l'envoyer contre un mûr ou répondre à l'enculé à l' autre bout du fil.
Je tente en vain de lire le nom qui s'affiche sur l'écran, mais mes yeux pleurent devant la forte luminosité. Et je suis presque sur que se sont des larmes saveurs vodka citron.

Je déverrouille l'appareil et enclenche le haut-parleur.

- Allô !
Le ton est sec, j'espère que la discussion ne durera pas.

- Edeen ! Alors on ne réponds plus à son ami !

Je suis soudain parfaitement éveillé, la voix de Marc résonnant dans mes tympans. Je réalise que je me suis assis, mes pieds déjà hors du lit prêt à bondir.

- Au vu de ton silence j'imagine que ce n'est pas moi que tu voulais parler.
Je peux presque entendre ses lèvres insipides se retrousser en un sourire espiègle.

- Non, en effet ! Et je compte bien faire durer ce silence. Au revoir Marc !

Je suis sur le point de raccrocher, quand j'entends: " Je t'attends en bas ! Et si tu ne descends pas, c'est moi qui monte !"

Puis plus rien. Il a coupé la communication. Mais pour qui se prend cet espèce de petit con ! Je bous à l'intérieur de moi. Mes mains agrippées au matelas, blanchissent tant je serre celui-ci.
Je me lève, enfile un jogging, un sweat-shirt ainsi qu'une casquette noire. Je glisse mon téléphone dans ma poche, mes clés dans la foulée et je claque la porte.

Je suis un vrai robot à cet instant fou de rage. Il vaut mieux pour lui que je me calme, histoire de ne pas lui péter les quatre membres qui lui servent pour avancer. Je décide de prendre les escaliers pour faire redescendre mon rythme cardiaque, mais rien y fait.

Si ce salaud vient encore me parler de Mia, je ne serai plus maître de rien et je ne peux pas promettre qu'il sortira sans au mieux une fracture de cette entrevue.

Je pousse la porte battante de mon immeuble et cherche du regard ce petit merdeux se Marc.
Il est posté dans l'angle près d'un lampadaire, une cigarette à la bouche.
Je m'approche de lui d'un pas énergique en cherchant à l'intimider quelque peu.
Et il semblerait que ça marche, me voyant arriver, il serait redresse et fait un pas en arrière, lâchant sa cigarette au passage.

- Bonj...

- Qu'est ce que tu veux du con ?

- Je viens renégocier les termes du pari, dit-il un sourire sarcastique sur son visage de fouine.

- Ah oui, il vaut mieux pour toi et tes jambes que tu ne tente pas de vouloir Mia. Je te l'ai dis c'est fini, elle est à moi, tu as perdu. Maintenant barre toi !

- Alors comme ça on est amoureux de la petite salope de Mia, sans même avoir couché avec elle. Tu te ramollis Edeen, rit-il.

Un son exécrable sort de sa maudites bouche et sans savoir comment, ma main droite se serre contre sa gorge, étouffant son rire. Je le plaque contre le mûr, en profitant de la scène avant de parler.

- Écoute moi bien, Marc. Je ne me répéterai pas. Mia est à moi, tu as perdu, j'ai gagné. En ce qui concerne la baise, elle hurle mon prénom à n'en plus pouvoir. Et si tu t'avise de tourner encore autour d'elle. Je jure que cette fois tu ne pourras ni parler ni marcher. Ai-je été assez clair ?

Je remonte la casquette sur mon crâne, pour qu'il voit mes yeux. Mais il ne répond pas.

- Est ce que j'ai été assez clair ? Ne m'oblige pas à te casser la gueule ici, j'ai une bonne réputation ici, mais tu sais déjà qui de nous deux fous toujours l'autre à terre Marc. L'époque de la fac n'est pas si lointaine. Alors ai-je été assez clair ?

Il hoche la tête promptement. Je relâche mon emprise sur sa gorge et le laisse tousser pour retrouver son air. Je tourne les talons pour retourner chez moi, devant la porte en verre je jette un dernier coup d'œil sur le connard au bout de la rue.

Je m'attendais à le voir gémir et partir. Au lieu de quoi, il s'adosse au lampadaire, sort son téléphone, y pianote et le porte à son oreille.

Il sourit. Pourquoi Marc sourit ?
Je sens mes nerfs se tendre à nouveaux, mais j'entre dans l'immeuble.
Si Marc veut la guerre, il l'aura !

Hate, Sex and Passion - The War of SexesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant