51- Il Était Une Fois Les 3 Petites Commères

398 45 0
                                    

Vin blanc, rires, vin rouge, rire, champagne et re-rires.
C'est visiblement le programme le plus minimaliste qui existe dans l'histoire des enterrements de vies de jeunes filles.
Je suis encerclée par les rires à tout va, les coupes de champagnes et les différentes variétés de canapés.
Et bien que l'ambiance soit à son comble, mon esprit ne fait que dériver vers Edeen. Rien à faire.
Impossible de prendre part à une vraie discussion sans avoir envie d'être avec lui.
Je sais qu'il est entouré de ses frères et de leurs amis, mais est-ce qu'il pense à moi ? Est-ce que je lui manque autant qu'il me manque ?

Je n'ai pas le temps de répondre à mes questions silencieuse, la mère d'Edeen, qui s'appelle Caroline se créée une place sur le canapé entre moi et Aly en pleine discussion avec Joyce.

- Alors ma chérie, tout va bien ? J'espère que tu ne t'ai pas senti prise au dépourvu lorsque que l'on a demandé à Edeen de t'inviter ?

À vrai dire, un peu mais je ne peux pas dire ça à la femme au regard inquiet assise face à moi.

- Non ne vous en faite pas. Et puis j'étais ravis de pouvoir vous rencontrer, dis-je en lui souriant affectueusement.

- Tu es adorable !

- Sûrement pas plus que les autres femmes que votre fils a dû vous présenter, ris-je.

- Et bien je n'ai jamais eu la chance d'en rencontrer aucune. J'ai entendu vaguement parler d'une Leatitia mais Edeen n'est pas du genre à ramener un défilé de jeune femme à la maison.

- Oh...

Mon cœur se serre à l'idée que mon mystérieux torse n'est jamais présenté aucune femme, même pas Leatitia à sa mère. Et je peux vous dire que les papillons dans mon ventre sont à deux doigts de me sortir par la bouche.

- Il faut bien une première fois à tout n'est-ce pas, s'exclame une voix derrière moi près de l'entrée.

Isabelle s'accoude tout sourire à la tête du canapé en velours.

- Alors c'est toi qui est la cause des retards de retouches de costumes d'Edeen, dit-elle en me jaugeant de la tête au pied. Et bien je comprends mieux, tu es superbe.

- Oui il paraît, je plaide coupable, ris-je en levant ma main droite pour appuyer mes propos.

- Alors dis nous tout ! Comment Edeen et toi vous êtes vous rencontré ? Depuis combien de temps vous voyez vous ? En a-t-il enfin fini de sa vie de célibatard ?

Sérieusement, cette femme ne doit pas faire plus de 1m57 et pourtant elle arrive à débiter des monologues sans reprendre sa respiration. Elle aurait pu avoir une sacrée carrière en natation. Bien que mes pensées internes soient claires, je n'arrive pourtant qu'à bégayer à voix haute.

- Euh... Et bien on s'est... Je veux dire que... Hum...

- Ça n'était pas à ton bureau Mia, me lance Joyce à l'autre bout du canapé avec un clin d'œil de soutient.

- Oui c'est ça, répondis-je avec un sourire de gratitude.
Enfin plutôt dans le bureau de mon boss.

- Ah oui ? Qu'est ce que Edeen faisait là au juste, demanda Caroline intriguée.

- Il était venu le voir je crois bien.

- Et qui est donc ton boss, s'interrogea Isabelle les sourcils soudain froncés.

- Marc Douglas, vous le connaissez, dis-je à l'attention des 3 femmes.

- Pas très bien, répondit Isabelle en jetant un regard étrange à Joyce qui le lui rendit.

Impossible de déchiffrer leurs expressions, mais je n'aimais pas la tournure que prenait les choses.
Caroline eu la gentillesse de changer de sujet très vite, avant que les regards braqués sur moi ne m'oppresse d'avantage.

Elle m'interrogea sur ma vie, mon travail, mes hobbies, et sur son fils bien sûr. Mais je n'arrivais pas à me sortir de la tête ce regard échangé entre Joyce et Isabelle.

À cet instant, Edeen me manque horriblement. Je voudrais qu'il soit là, ses bras musculeux autour de ma taille me rassurant. Mais je suis seule face aux 3 plus grandes commères de l'état de New York.
Et la soirée ne fait que commencer.

Hate, Sex and Passion - The War of SexesOnde histórias criam vida. Descubra agora