36- Le dimanche ou déclaration caché sous l'oreiller

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Avez-vous déjà ressenti, cette vague puissante, salée et sableuse que la mer vous donne lorsque vous vous approchez de trop près ?
Comme pour vous avertir du danger quelle peut être si l'on est trop curieux. 

Et bien courtiser Mia, est du même registre.
Excitant, par les mystères qu'elle renferme, et pourtant constamment sur la défensive. 
Toujours tête haute sur ses gardes, dégainant au moindre regard, une phrase acerbe, pleine de venin.  
Du moins, avant hier j'étais presque sûr qu'elle n'était faite que de ça. 
Et nous voilà, couché dans son lit, à nous raconter notre passé. 
Elle laisse tomber les armes, s'ouvrant tout à moi.
J'adore cette Mia là. 

- Dans une voiture ? me demanda-t-elle sourire au lèvre. 

- Bien sûr et toi ?

- Oui !

- Dans des toilettes publiques ? 

- Tu es malade, jamais je ne baiserai dans des toilettes publiques. Ne me dis pas que...

- Deux fois, la coupés-je fièrement. 

- Beurk ! Marier ?   

- Jamais et toi ?

- Presque.

- Attends ! J'ai du rater un épisode, dis-je en détournant mes yeux du plafond, pour l'observer.

- Oui, celui qui a foutu mon coeur en miette. Tu te rappelle. Tu avais tapé dans le mile à la soirée billard, Sherlock.

Son regard est toujours rivé au plafond.

- Je ne pensais pas que...

- On était fiancé, rien de plus. On peut passer à autre chose.

- Oh non Princesse à ton tour. Je t'ai parlé de Laétitia je te rappelle. 

Elle fixe en silence le plafond, comme perdue dans ses souvenirs. 

- Ok Princesse on passe à...

- Ça remonte déjà à un an et demi. J'étais en seconde année de Droit.
J'ai rencontré Jonathan lors d'un séminaire sur le droit civil.

- C'était ton professeur ?

- Non, juste un intervenant. 
Nous nous sommes tout de suite plus.
Une élève, un peu garce sur les bords et son professeur, Dom Juan à souhait.
C'était pour moi au départ...

- Un simple fantasme, continués-je.

- Oui. Puis je me suis attachée. Je pensais que lui aussi. Il m'a demandé ma main, complètement ivre, après m'avoir prise en missionnaire, au bout de 5 mois.

- Plus romantique, tu meurs. 

- Je ne suis pas une grande romantique non plus, cela dit. J'ai dis "oui" en le branlant.

Je ne peux m'empêcher de rire de façon nerveuse. Je ne sais pas si c'est uniquement à cause de la situation, ou parce que je suis jaloux à en creuver.

- Je me suis prise au jeu, en organisant nos fiançailles. Puis notre mariage en grande pompes. Pour finalement apprendre qu'il couchait avec toutes les femmes, qui participaient à ses séminaires. J'étais simplement la seule pauvre conne, à avoir accepté de l'épouser. 

- Tu te blâme pour un homme qui ne te méritait pas Mia.

- Certes, mais tous les signes étaient là, rien n'avait de sens. Et cela ne m'a pas empêché de plonger, tête la première dans son jeu de pervers. J'étais sûre d'être amoureuse de lui, aujourd'hui je sais que je me suis simplement, bercée d'illusions pour mieux jouer mon rôle. 

Hate, Sex and Passion - The War of SexesWhere stories live. Discover now