25- Les choses simples sont souvent les meilleures

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Il est 18h30, et je suis déjà prête.

Et je me sens, plus que ridicule sans mes escarpins et une de mes robes fourreaux.
Me voilà en jean, basket et débardeur pour un rencard.
Enfin... Je veux dire... Ça n'est pas vraiment un rencard... Mais plutôt une mission.
Oui, exactement c'est la mission destruction du salaud imbus de sa personne.
Pitoyables excuses.

18h47, je me regarde de nouveau dans le miroir de mon entrée, et détache et rattache pour la millième fois mes cheveux.

Aujourd'hui, impossible de les dompter, mes boucles brunes se battent les unes avec les autres.
Je les attaches en une queue de cheval lache, et attrape mon sac et ma veste.
L'excitation est à son comble, lorsque la porte claque derrière moi.
Je ne peux plus faire marche arrière, ou du moins - puisque cette fois j'ai mes clés- je n'en ai pas envie.

18h54, les portes de l'ascenseur s'ouvre, et j'aperçois depuis les portes vitrées de l'immeuble, une sublime Audi TT se garer.

Edeen en sort plus beau que jamais.
Il est divin dans son jean, qui descend sur ses hanches, et son t-shirt noir en colle V ajusté, qui met sa silhouette sculptée en valeur.
Je m'approche avec, sur le visage une expression qui signifie: "Bordel de Merde".

Il passe la main dans ses cheveux cuivres désordonnés, et sourit en croisant mon regard.
Je rougis en l'observant me détailler de la tête au pied.
Parce que maintenant je rougis. Et bien c'est le début de la fin ma pauvre fille.

- Salut Princesse, tu es...

- Ridicule, je sais.

- J'allais dire mignonne et dans le thème, se moque-t-il.

- Oh, et quel est le thème ?

- Décoincé !

- Je ne suis pas coincée !

- Pardon, je voulais dire decontracté, se rattrape-t-il en m'adressant un clin d'œil lourd de sens.

- Et où allons-nous ?

- On va jouer au billard Princesse, me lance-t-il heureux comme un gosse.

- Tu te fous de moi j'espère ?

- Pas une seconde, dit-il avec le plus grand sérieux.

- Je ne sais pas jouer au billard Edeen, me plaignés-je en pointant un doigt sur moi.

- Et moi je suis un excellent professeur, rétorque-t-il en répétant mon geste sur lui.

- L'humilité est une qualité, monsieur excellence.

- Et l'amour-propre en est une autre, riposte-t-il en m'ouvrant la portière côté passager.

Avant d'entrer dans la voiture, il me saisit le poignet, me regarde un instant un sourire idiot au lèvre. Il s'empare soudain de ma queue-de-cheval, et tire lentement sur l'élastique, libérant ma crinière cuivrée.
Il capture une mèche rebelle, qu'il replace derrière mon oreille.

- Je te préfère les cheveux lâchés Princesse.

Il me relâche et fait le tour de la voiture. Je m'autorise enfin à respirer de nouveau.

Je regarde la route, en évitant de regarder au maximum dans la direction de l'Apollon à mes côtés.
J'ai les mains moites, la gorge sèche et le cœur qui tambourine un peu plus, à chaque mètres que roulons.
Qu'est-ce qui m'arrive, non de Dieu ?
Je suis nerveuse et à deux doigts de la crise d'épilepsie.
- Manquerais plus que tu tombes amoureuse, se moque ma conscience.

Hors de question. Non sans rire !
Il ne faut vraiment pas que ça arrive.

- À quoi tu penses ?
Edeen interrompt mes pensées, le regard amusé.

Hate, Sex and Passion - The War of SexesWhere stories live. Discover now